Au royaume de la nostalgie, Nintendo est roi

Ils sont quand même forts chez Nintendo. Encore aujourd’hui ils arrivent à nous avoir avec des remakes de « Link’s Awakening », des portages HD de vieux jeux, ou bien encore des mini-NES… Mais ce que j’avais totalement oublié, c’est que cette pratique n’avait rien de nouveau et qu’elle était déjà d’actualité il y a trente ans de cela.

Moi, quand j’étais gamin, j’ai voulu qu’on m’achète une Super-NES à Noël. C’était compliqué de convaincre mes parents parce qu’ils avaient bien compris le concept : la machine coutait déjà en soi un bras, mais en plus il y avait le risque que derrière je réclame des jeux qui, eux aussi, coutaient bien cher. Du coup, l’argument ultime a été vite trouvé : « Regarde papa ! Cette Super-NES elle est vendue non pas avec un jeu, deux jeux, ni même trois jeux ! Elle est vendue avec quatre jeux ! Et que des « Mario » qui plus est ! Une valeur sûre ! La Rolls du jeu vidéo ! » Et bim ! Bien joué Nintendo. Avec votre stratégie de capitalisation sur vos classiques, déjà à l’époque, vous étiez parvenus à faire payer mes parents pour un jeu déjà rentabilisé par une sortie précédente. Et le pire, c’est qu’en plus de rendre Nintendo super-heureux, eh bah moi aussi ça m’a rendu super heureux. C’est ça toute la beauté de « Super Mario All-Stars ».

Alors je sais qu’on peut percevoir cette stratégie de réédition comme étant une certaine forme d’arnaque. Un jeu déjà développé qu’on nous remet sous le sapin au prix fort, c’est vrai que ça fait clairement abusé. Malgré tout, moi je trouve que ça dépend toujours de comment c’est fait et surtout pour qui c’est fait… Or, pour moi, « Super Mario All-Stars », non seulement c’est très bien fait, mais en plus il y avait clairement un public pour ça.

C’était bien fait parce que – excusez de le rappeler – mais « Super Mario All-Stars » c’était quatre jeux plutôt qu’un. Et pas n’importe quels jeux puisqu’il s’agissait des premiers « Mario » qu’on nous rééditait là. Et pas rééditée de n’importe quelle manière puisque la transposition sur la super-NES avait permis une petite remise à niveau esthétique. Et surtout – the last but not the least – ce « Super Mario All-Stars » nous a gratifié d’un petit « plus » qui n’est clairement pas du luxe : une pile de sauvegarde.

Bah ouais, elle a beau ne pas être exploitée des masses cette pile, elle change malgré tout considérablement notre rapport à chacun des quatre titres présents. Au lieu de repartir depuis le départ à chaque fois qu’on éteint la console (comme c’était le cas sur NES), là, avant de reprendre une partie, possibilité nous était donnée de repartir du niveau qu’on voulait, à condition qu’on l’avait déjà atteint préalablement. C’est tout bête mais pour moi ça change tout. Une bonne partie du stress et de l’usure de la répétition se sont envolés grâce à cette pile. Voilà que ce jeu nous ouvre à une expérience de ces classiques largement plus accessible.

Et puis – belle idée – ce « Super Mario All-Stars » fut aussi l’occasion de sortir en Occident le « Super Mario Bros 2 » que les Japonais s’étaient gardés pour eux ! Alors vu qu’on avait eu droit à l’époque à un jeu en remplacement – lui aussi baptisé « Super Mario Bros 2 » – les petits gars de chez Nintendo ont donc décidé de nous proposer cette exclusivité sous le nom de « Super Mario Bros – The Lost Levels ». La réputation de ce jeu n’a pas tardé à se répandre. C’était le plus dur des « Mario » (et c’était vrai), si bien que ça a permis à pas mal d’entre nous d’aller s’y frotter, juste pour voir, sans avoir à se poser la question si ce jeu valait vraiment la peine qu’on l’achète ou pas. Et puis bon, maintenant que la pile de sauvegarde de ce « Super Mario All-Stars » est là, ça rend l’expérience d’autant plus accessible ! Que du bénef !

Alors oui, du coup cela peut paraître bizarre d’attribuer une note aussi dithyrambique pour un jeu qui n’est rien de plus, rien de moins, qu’un simple portage. Seulement voilà, ce portage n’a que des avantages à mes yeux et aucun inconvénient. Moi c’est ce jeu qui m’a permis de découvrir très largement le phénomène « Mario » (Et en plus il a fallu que dans mon bundle il y ait aussi « Super Mario World » : autant vous dire que j’ai été gâté à ce niveau là !) et quand on prend le temps de bien y réfléchir, il s’agissait quand-même de sacrés jeux ! Donc rien que pour cela, bravo à Nintendo pour avoir eu l’idée de ce « Super Mario All-Stars ». C’était diabolique, mais franchement c’était brillant…

Alors après, pour ceux qui voudraient mon avis détaillé sur chacun des jeux, c’est là-dessous que ça se passe :
=> Super Mario Bros.
=> Super Mario Bros : The Lost Levels.
=> Super Mario Bros 2.
=> Super Mario Bros 3.