Il y a de ces jeux qui nous paraissent au préalable tout banals – ou banaux si l’on applique les règles de la langue française de la mauvaise manière – qui, au final, nous marquent au fer rouge. Et ce, que ce soit un mois, six mois, un an, deux ans, une décennie, voire jusqu’à l’aube de notre mort. Pourtant, ils ont beau marquer, nous réveiller de beaux souvenirs, de jolis rêves, on ne le crie pas forcément sur tous les toits. Ce sont des chapitres importants de notre vie vidéo-ludique mais pour autant on ne les considère pas comme majeurs, cultes ou on ne sait quel sobriquet mélioratif auquel toute une communauté s’accordera. Dans celle du point’n click, la série des Syberia de Benoît Sokal fait indubitablement partie de cette catégorie. Car lorsqu’on parle de titres majeurs et cultes dans le style, on cite très facilement les vieux Lucas Arts, les Broken Sword, les Gabriel Knight, les Myst dans un autre registre et consort. Pourtant, à l’instar d’un The Longest Journey, Syberia aura su marquer les joueurs, qu’ils soient férus du style ou simples visiteurs de passage, s’attardant sur un titre plus posé entre deux tempêtes AAA survitaminées. Certes, ils n’en parleront pas forcément d’eux-mêmes mais nul doute qu’on les prendra à avoir les yeux brillants si on les amène sur le sujet. [...]
La critique entière figure sur mon Archaic, n'hésitez pas à aller y faire un tour !