Un tantinet déçu par ce Tails of Iron car je m’attendais à beaucoup mieux sur divers aspects. Cependant loin d’être un mauvais titre, l’œuvre des studios anglais Odd Bug Studio nous offre une aventure sympathique en 2D mêlant les genres du Souls like avec celui du Metroidvania. Sur le papier rien d’original si ce n’est l’étrange mise en scène, à la manière d’une fable médiévale, d’un affrontement pluriséculaire entre le royaume des Rats et celui des Grenouilles. A la mort du roi, Redgi, prince et héritier d’un royaume vaincu, doit partir à la reconquête de celui-ci en terrassant méthodiquement les responsables des exactions et de la ruine de son peuple. Doté d’un casque, d’une armure et d’une épée presque émoussée, Redgi part à l’aventure pour se venger. Voici les points positifs et négatifs, selon moi, de ce Tails of Iron :
Points positifs :
- La direction artistique soignée, très fouillée, façon bande dessinée.
- Une variété de décors et d’ambiances bienvenue.
- Malgré le fait qu’il s’agisse d’un jeu en 2D, les effets de profondeurs et l’éclairage sont maîtrisés.
- Jeu difficile au départ.
- Apprivoiser le gameplay relativement technique lors des combats.
- Impossible de bourriner les adversaires à la manière des Souls (testé et approuvé).
- Un système de soin à la fiole très convaincant (style Dark Souls) où l’on maîtrise sa consommation.
- Un bestiaire varié et de nombreux boss à affronter originaux dans leur design comme leurs attaques.
- La chasse au butin et la possibilité de s’équiper d’armes puissantes voire légendaires pour les plus téméraires d’entre vous.
- Durée de vie optimale pour le genre : une douzaine d’heures si vous voulez tout nettoyer et moins de dix heures pour ceux qui veulent aller tout droit.
Points négatifs :
- Un gameplay rigide et redondant une fois que l’on a assimilé les trois types de contre-attaques ou esquives possibles face à un adversaire. Tails of Iron est comme le jeu « pierre, feuille, ciseau » au final…
- Les animations façon jeu mobile sont très moches. En particulier lors des phases d’exploration ou de plateformes.
- La dimension RPG est ratée : un million de butins (épées, arcs, casques etc.) pour au final n’en utiliser que 10%.
- Cartes trop petites.
- Les quêtes secondaires ne sont pas terribles et malheureusement, pour la plupart, obligatoires afin de récolter le maximum de pièces d’or pour faire avancer la quête principale.
- On revient sans cesse aux mêmes endroits à cause des quêtes secondaires.
En conclusion, Tails of Iron nous offre ici une aventure sympathique mais loin d’être mémorable. Si la direction artistique fait mouche, côté gameplay et design de quêtes il y a du progrès à faire notamment du fait d’une répétitivité importante lors des combats et de quêtes secondaires sans saveur mettant en exergue l’étroitesse de la carte. J’ai quand même pris du plaisir à terminer ce titre car s’il n’excelle pas sur de nombreux points, il ne commet pas non plus d’impair impardonnable. Au final si vous êtes à la recherche d’un Metroidvania sauce Dark Souls, d’une histoire à l’ambiance et l’univers soigné, d’un défi relevé ou encore d’un jeu à la durée de vie relativement courte, Tails of Iron est ce qu’il vous faut.