La note que j'ai attribué à ce jeu est probablement la plus élevée sur ce site, mais j'ai de nombreuse raison de glorifier a l'excès ce jeu qui est la résurrection de la licence, à mon sens du moins.
Je ne reviendrai pas sur le niveau technique désastreux, il a déjà été évoqué a de très bon nombreuses reprises, et, aujourd'hui, en 2020, avec la production de Tales of Arise qui est en cours et qui, manifestement a bien retenu la leçon et concocte un jeu digne de la PS4.
Non je m'attarderai davantage sur le contenu du jeu. Je vais vite passer sur le gameplay pour en être débarrasser et pouvoir passer rapidement a ce qui me tient a coeur. Le système de combat m'a convaincu, il est nerveux, violent et varié, je m'éclatais vachement en jouant Eleonore, Velvet et Magilou, en fonction des situation. Eizen avait aussi son coté très fun en combat. Du reste, je trouve le craft d'item assez peu interessant et mal pensé et la plupart des fonctionnalité hors combat ne me plaisent pas, exception faite de deux choses, le jeu de cartes, qui fait des clins d'oeil a toute la licence et les expéditions, qui en plus de ramener des ressources précieuses, fait encore une fois de nombreuse références aux autres opus.
Venons en maintenant à la véritable force de jeu, mais avant je dois vous faire un petit état de ma connaissance de la licence. Ca se résume très facilement, depuis Tales of Symphonia, qui est un chef d'oeuvre absolu, j'ai fait tout les opus. Et je reste un fan inconditionnel alors que, curieusement, aucun autre opus que Symphonia et le grand, très grand Vesperia, j'ai détesté presque chaque volet. La palme du pire étant Tales of Grace F, mais talonné de près par Tales of Zestiria.
Mais quand j'ai vu la bande annonce de Berseria, et Velvet, j'ai presque aussitôt ressenti tout ce qui faisait Vesperia, et je ne pouvais pas avoir plus raison. On a une brochette de héros tous plus interessant que les autres (Enfin, non, pas tout a fait, on peut mettre Rokuro, une caricature sous bien des aspects même s'il a de nombreux bons cotés et Eleonore un peu de coté, vraiment en deça des autres.) Velvet est, à l'instar de Yuri Lowell, une héroïne au grand coeur ayant sa propre conception de la justice et ne laissant personne se mettre sur sa route. Dans le camp ennemi, on trouve en Artorius l'équivalent de Duke. Un homme prêt à l'annihilation de l'humanité, mais dans le but de la sauver. Deux hommes implacables et touchants.
On aborde aussi, encore une fois, les thèmes chers a la licence, ceux de la discrimination. Les Malak, exploités et asservis, seront l'équivalent des demi elfes de Symphonia.
N'oublions pas non plus les deux Lannister (Oscar et Theresa) et leur histoire sombre et violente. Ajoutons Zaveid et l'on a une histoire détonante, variés, riche et intelligente.
Le fait qu'il soit la préquelle de Zestiria ne fait que le rendre encore plus brillant. Zestiria était un tissu d'incohérence et de clichés surannés. . Berseria s'empare de tout ce qu'il y avait de bon et le magnifie. Le départ d'Hideo Baba est-il étranger à ce soudain coup d'éclat ? Je ne crois pas.
Je me suis delecté de tout les liens fait entre les deux opus, de manière habile. Par exemple, Zaveid, tueur en puissance dans le premier, convaincu que l'on ne peut exorciser la malveillance est un combattant qui se refuse a tuer dans le second. Ce n'est qu'au contact d'Eizen, devenu dragon dans Zestiria, qu'il réalise que parfois la mort est libération.
Et parlons maintenant de l'ultime et plus grand point fort de ce jeu, la qualité de ses doublages. Qu'il s'agisse de Velvet et Laphicet dont les doubleurs me sont inconnus, ou de Artorius et de Magilou qui sont des doubleurs qui ont acquis leur place dans mon coeur depuis longtemps (Ray Chase et Erica Lindbeck) en passant par ceux d'Eizen (Rufus dans Valkyrie Profile Silmeria) et Eleonore(Dont j'ai oublié où je l'ai entendu pour la première fois) qui sont des doubleurs que je n'avais plus entendu depuis longtemps, ils sont tous absolument merveilleux. Evidemment, mon coup de coeur restera, ceux qui ont lu ma critique de FFVII Remake le savent déjà, Erica Lindbeck. Magilou donc. Cette prestation vocale restera a jamais gravé en moi tant elle m'a bluffé.
Pour toute ses raisons, Berseria obtient un gros neuf de ma part et demeurera l'opus qui m'a redonner espoir en la licence.