Tales of Vesperia: Definitive Edition par Lomig

Ce jeu est plein de paradoxes, et il est difficile d'en faire une critique qu'on dirait juste.

D'un côté, l'histoire est prenante et longue, les personnages attachants, et c'est cela qui nous fait avancer tout le long de l'aventure.

De l'autre, le système de combat est l'un des plus mauvais qu'il m'ait été donné d'utiliser, d'étudier ou de créer, et la complexité de l'amélioration des personnages est inutile pour tailler son chemin. Pour être clair : Si ce n'est pas un boss, faites B B B B A sans regarder l'écran, si c'est un boss, faites attention à l'IA du soigneur qui est totalement débile, et jouez de temps en temps à sa place.

La garde ? Sans doute plus optimisé, mais inutile. Choisir ses pouvoirs passifs ? Sans doute optimisé, mais inutile. Choisir ses pouvoirs actifs ? Prenez en un, et oubliez les autres. On peut sans doute faire plus optimisé, mais c'est inutile.

Les seuls combats difficiles sont liés à un mauvais game design : par exemple un combat ou on est seul face à 20 ennemis qui vous assomment en boucle, vous empêchant littéralement de jouer jusqu'à votre mort. Tout le monde passe cette partie en courant en rond et en lâchant un pouvoir à distance quand on est suffisamment loin. Le fun.

Certains stéréotypes japonais sont également très lassants : l'enfant très jeune voulant épouser le héro, la fille qui ne veut pas exprimer ses sentiments alors elle insulte ceux qu'elle aime, le trentenaire traité par les autres comme par lui-même comme un grabataire cacochyme, la princesse timide et ingénue...

La relation entre le héro et son meilleur ami est aussi plutôt énervante, et leur course poursuite sur la première moitié du scénario est d'un ridicule consommé.

Et malgré tout, tous sont attachants, et ça fait longtemps que je n'ai pas ressenti ça dans un J-RPG.

Je voulais lui mettre un 7, à cause de son aventure et malgré certains deus-ex-machina peu inspirés, mais j'ai découvert que le jeu prévoyais que je fasse certaines actions secrètes à des moments déterminés pour débloquer certaines quêtes, armes ou donjons, et réservait ainsi une partie de son contenu pour les connaisseurs utilisant le NewGame+. C'est un gros non.

Et puis, franchement, à moins d'un voyage dans le temps, l'histoire d'Aifred n'a aucune cohérence. Faites attention un peu, on n'est pas là pour gober tout ce que vous racontez parce qu'on aime vos personnages.

Mon premier Tales of, possiblement pas mon dernier, mais une belle démonstration de pourquoi les FF et les Secret of sont des franchises plus populaires.