Je l'ai attendu de pied ferme, j'ai tout suivi de l'actu et j'avais désespéré de le voir un jour arriver en Occident. Et bien j'ai finalement pu mettre la main dessus et même si tout n'était pas parfait, il faut reconnaître qu'il reste un très bon jeu.
Niveau graphismes, le jeu reste à la ramasse par rapport à d'autres productions parallèles qui ont su mieux tirer parti des avantages techniques de leur époque. Les villes sont dans l'ensemble réussies mais les paysages restent assez en deçà des attentes et suivent le même schéma de conception tout le long de l'aventure... On aurait aimé un peu plus de variété de ce côté-là.
Le casting est mitigé, alternant entre des personnages que l'on adore détester (Alvin) ou d'autres complètement mièvres. Il faut quand même avouer qu'on a le boss final le plus "classe" de l'histoire des Tales of (Subjectif bien sûr...). Le propos est de surcroît plus mature que les opus précédents et quelques scènes épiques ponctuent des événements assez inattendus dans l'ensemble.
Le scénario a un air de déjà vu mais possède quelques spécificités qui rendent le tout assez accrocheur pour pouvoir continuer sans trop s'ennuyer devant de nombreux dialogues. Sauf qu'il va falloir revoir un peu le système de sous-titres parce que j'ai l'impression de devenir myope à force de cligner des yeux...Je sais bien que c'était dans un souci de clarté pour éviter l'effet "entassement" mais le système de Vesperia n'était pas trop gênant il me semble.
Il y a d'autres défauts bien sûr comme le manque de quêtes intéressantes, une première partie assez linéaire et ennuyeuse à certains moments et le doublage anglais de plus en plus insupportable.
Mais ce qui a définitivement fait penser la balance de son côté, c'est le gameplay. Alors que je pensais que le système de Tales of Graces était quasiment parfait, celui de ToX est contre toute attente, plus dynamique grâce à un système de liaisons + capacités + orbe de lys (sorte de fleur de capacités qu'avait adopté FF XIII) qui rend chaque combat jouissif. Avec en plus un mode de difficulté ajustable et dont le plus haut degré s'avère relativement corsé pour une première partie, ce jeu est une source de plaisir continu. Je dois avouer que j'ai eu pas mal de problèmes face au boss final en mode difficile sans objets. Tout dépend de ce qu'un joueur recherche et je dois avouer que je consacre une part importante au gameplay en général. (surtout lorsqu'il est de ce niveau)
Bref, nonobstant les quelques défauts notables, parfois affligeants comme l'architecture des environnements et minimes comme la lenteur de la mise en place du scénario, Tales of Xillia ne s'impose pas comme la référence du genre et même s'il cristallisait tous les espoirs des inconditionnels de la série, il faut lui reconnaître une identité propre et une aventure en qualité supérieure à son prédécesseur (Cf Tales of Graces). Sa suite est désormais attendue au tournant, car après un très bon premier opus, il est tout naturel d'attendre que la qualité de ToX 2 se matérialise par une aventure qui soit un cran au-dessus de son aîné. Comme on dit : l'appétit vient en mangeant.