Laissez moi vous parler d'Abraham. Non pas Abraham Simpson, ni Abraham Lincoln. Abraham, celui de la bible, le seul, l'unique.


Un jour, Dieu lui ordonna d'offrir son fils en sacrifice sur le Mont Moriah. Qui n'a rien à voir avec celui du Seigneur des Anneaux. Ce con accepta sans broncher et, après trois jours de marche, son fils lui demanda naïvement où était l'agneau pour l'holocauste. Abraham éleva un autel, disposa des bûches et lia sa propre progéniture au bûcher. Alors qu'il tendit la main pour immoler son agneau, un ange messager répondant au nom de YHWH (prononcez Iahvé) le stoppa dans son élan. Persuadé de la fidélité d'Abraham envers Dieu. Il demande alors de sacrifier un bélier à la place du bambin. C'était qu'un putain de test de fidélité et, ni lui, ni son fils, n'ont eu le seum. L'enfant s’appelait Isaac.


Dans The Binding of Isaac, il est énormément question de religion. Dès l'introduction on observe un enfant battu, rejeté, par une mère boutonneuse et obèse. Tellement grasse, que lorsqu'elle se coupe, ça ne doit pas être su sang qui coule, mais du ketchup-mayo. À un certain moment, suite à une illumination, la daronne prit un couteau afin d'égorger son innocent fils. Mais ce Isaac n'est pas con, lui, il court se cacher dans la cave et dans son malheur, il compte bien surpasser sa peur et se défendre avec ses pleurs.


En entrant dans cette cave, nous découvrons un monde malsain, crade qui laissera un certain dégoût aux gens normaux, et en excitera d'autres gens douteux. Un univers dégueulasse qui nous plonge en enfer, où bébé doit affronter des créatures sordides. Tous les affreux souvenirs d'Isaac vont revenir le hanter et l'attaquer. Tous pleins de bébêtes immondes.


S'étant faire chier dessus par ses camarades, Isaac se battra contre du caca. Traumatisé par les filles, des vagins l'attaqueront à coup de ragnagna-laser. Comme tout enfant, il se laissera déborder par des araignées furtives aux yeux rouges. Puis il combattra des chamallows, des fœtus, de multiple taupiqueurs. Tout un bestiaire cool et développé comparé à l'original, pour parvenir à prendre le message au pied de la lettre du groupe NTM.


The Binding of Isaac : Rebirth, pouvant être salement traduit par 'L'obligation d'Isaac : Renaissance" se devait d'être amélioré. Et pour ceci, les créateurs ont revu le design, proposé de nouvelles musiques, agrandis les maps, ont étoffé le bestiaire ainsi que la panoplie d'items et de bonus.


Mais comme tout Rogue-Like, c'est très emmerdant au début, quand on meurt rapidement. Ouais ça soûle presque autant que de faire la vaisselle. Ça rappelle les vieux Mario. C'est sympa le jeu du plombier, mais seulement quand tu peux sauvegarder pour avancer, et non pas quand tu dois recommencer chaque fois au début pour crever au niveau 3. Moi, ce type de jeu m'horripile car le côté répétitif, je trouve ça lourd. Cependant, The Binding of Isaac propose un niveau de difficulté bien adapté afin que la difficulté augmente avec le temps, au même titre que nos compétences. Suffisamment difficile pour être content d'affronter Mom' pour les premières fois, mais pas trop non plus afin d'accéder aux niveaux suivants relativement facilement pour les néophytes. En fait, on devient vite satisfait de gagner et de recommencer.


Pour un rogue-like, il se défend même très bien, c'est même le seul qui m'a convaincu au point d'y jouer souvent. Le niveau du joueur s'améliorant, le concepteur eu l'idée de proposer des stages supplémentaires où la difficulté s'accroît intensément. Donc elle est où l'emmerde du Rogue-Like ? Elle n'est plus vraiment là !


De plus cela permet beaucoup d'alternatives de jeu, avec les bonus, les personnages jouables (Eve, Judas, Samson, Azazel, Eden... au cas où tu n'as pas compris l'intérêt religieux), mais surtout au niveau du stuff, que ce soit le gros laser abusé, les grosses larmes qui rox', ou la mitraillettes de larmichettes. Cependant, les pouvoirs sont assez déséquilibrés, et je me souviens de la fois où j'ai chopé le pouvoir de Monstro le chamallow, avec ce vomi qu'il faut charger, qui a une portée ridicule et qui tape que dalle. Ou encore le laser électrique qui annule les larmes… Une fois que tu as un pouvoir comme ça, IL EST IMPOSSIBLE DE S'EN DÉBARRASSER. Le genre de pouvoir qui nique une partie, et c'est con de ne pas avoir pensé à proposer une alternative permettant de le retirer manuellement. Et je ne parle du pouvoir qui fait que lorsqu'on te touche, ça te téléporte dans une autre salle, ingérable durant un boss.


Finir le jeu, n'est pas suffisant. De nouveaux trucs sont à débloquer, des challenges également et cela permet de ne pas trop se lasser, il dépasse son statut de simple rogue-like. The Binding of Isaac, est un jeu qui défoule, mais qui demande quand même une certaine stratégie notamment au niveau des achats ou de la vie. Un défouloir intelligent.


Même si on en fait un peu trop sur ce jeu, même si c'est répétitif, même si il y a des défauts. Isaac défonce sa putain de mère.

Alex-La-Biche
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le 2 janv. 2015

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Alex La Biche

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