Ca m'manque des jeux comme ça ; celui là n'est pas aussi bon que je vous le fais croire, mais quand même, j'aime bien les jeux comme ça : c'est simple comme tout, c'est amusant, c'est très court, et on est même invité à le faire plusieurs fois.
Ron Gilbert, un des rigolos inventeurs de Monkey Island a vieilli, il faut l'avouer ; je viens d'jouer à Psychonauts, de l'autre rigolos créateurs de Monkey Island, et ces deux jeux se ressemblent étrangement. The Cave, ça serait comme une version gentillette de Psychonauts, simple et enfantine, vive et amusante.
Psychonauts, c'était un héros qui s'infiltre dans le cerveau détraqué des personnages qu'ils rencontrent, et ça c'est merveilleux, ça vaudrait tous les 10 du monde, les niveaux sont fous, bizarres, et tous différents, vraiment, merveilleux ; sauf que c'est de la plateforme, de l'horrible plateforme, et des combats comme on les aime pas trop, foutraque et difficile, ou trop facile, du collectionnage d'objets insupportables à ramasser un peu partout, des pouvoirs multiples et inutiles, qui servent juste à finir le nouveau où on les gagne, c'est décevant quoi.
(Et hop, une critique dans l'autre ! Faudrait voir à faire une version inversée.) Mais qu'est ce qu'on est content à la fin, en découvrant les traumatismes illustrés de ces pauvres gens ! C'est des petites scènes, comme des images de vieux films, le malheur pour le plaisir et l'amusement !
Dans cette Cave, il n'y a personne à rencontrer - ou presque -, si ce n'est nos héros. Voilà un début d'idée chouette, sept personnages au début, de toutes les époques et les lieux de la Terre, t'en choisis trois, et c'est parti pour le grand voyage. Ils se baladent, tous les trois, chacun avec un pouvoir, un unique pouvoir, trois fois rien et pourtant cela suffit à rendre notre cave immense et variée ; et même s'il y a des zones communes à tous les équipages, quel plaisir de s'élancer dans le passé de nos petits héros qui se matérialise, à chaque pas, sur les façades de pierres.
(Et c'est fou, comme ça ressemble à Psychonauts ces petites histoires, ces petits passés traumatiques, on imaginerait presque que Ron et Tim ont vécu les mêmes cauchemars d'enfance, les mêmes peurs !)
(Et si vous avez envie de me conseiller un nouveau jeu, j'suis tout ouvert !)