(Je ne traiterais pas de l’entièreté du jeu juste de certains aspects, bises)
S’il y a bien une règle que je me suis imposé après quelques dizaines d’heures sur des jeux Ubisoft divers et variés, c’est de ne jamais m’embrouiller avec un membre du studio. Les gars ont l’air méchamment rancunier et assez peu prompt à abandonner leurs idées de vengeance. C’est en tout cas ce que je me suis dit en découvrant le synopsis de The Crew, énième jeu plaçant la rancune comme motivation de son héros (Petit Rappel : Watch Dogs, Far Cry 3, Assasin’s Creed 2 et 3 etc).
Je n’avais déjà pas prévu de m’intéresser à l’intrigue, ni même aux missions et tout cela ne m’a pas fait changer d’avis. Surtout quand j’ai vu qu’on débloquait les missions dans les différentes zones en se rendant à des paraboles disséminées sur la carte. Mais je ne suis pas là pour me moquer des poncifs mais pour aborder le jeu sous un angle, ma foi, plus intéressant. Tout d’abord il faut savoir que The Crew propose en guise de map, une « reconstitution » des Etats-Unis que l’on peut arpenter librement. Pour certains ça signifie une map remplie de désert et de zones vides et inintéressantes. Pour moi ça signifiait que je pouvais arpenter l’entièreté du paysage américain sans contraintes. Ainsi tel Jack Kerouac j’ai traversé l’Amérique d’Ouest en Est, du Sud au Nord en visitant les villes emblématiques du pays. Il y a un petit côté road trip dans cet aspect du titre qui n’est pas du tout déplaisant.
Mais pour revenir à des considérations plus ludiques, les mécaniques de conduite sont classiques et accessibles. Rien de bien folichon, ni spécialement arcade, ni digne d’un simulateur, quelques sensations sympas sur du hors-piste mais c’est tout. La conduite ne change même pas en fonction du climat donc bon, on est sur du standard.
Pour les rois du tunning, différents types et marques de voiture sont dispos en fonction de si vous tracez sur l’autoroute ou passer par les petites routes. De même qu’en fonction de votre style de jeu l’interface est plus ou moins allégeable, option sympa et accessible depuis un menu « smartphone » qui ne met pas en pause votre conduite. Comportement à risque mais qui heureusement n’est pas sanctionné par des forces de police assez peu présentes et qui lorsqu’elles vous poursuivent se voient attribués des barres de vie. Et cela alors que votre tuture se répare d’elle-même, remettant les animations à zéro sans raison. Autant dire que les gangs sont avantagés dans cette Amérique parallèle où l’on nous donne de l’xp quand on se fait arrêter. Quel bel exemple…
Un pays d’autant plus étrange que les habitants sont extrêmement passifs lors des violents accidents de voiture qui peuvent survenir. Une voiture percutée à 200km/h en plein centre-ville ? Pas de soucis. Une allée entière de civils qui se déhanchent pour éviter un bolide lancé à pleine bourre ? Aucun problème. Après cela vient probablement de leur capacité à traverser la carrosserie en cas de problème. Les développeurs auront bien essayé de réanimer les grandes étendues naturelles avec des groupes d’animaux aléatoire, rien n’y fait, ça semble très artificiel. Je regrette juste cette impression dans les villes et les grandes routes mais en dehors ça ne pose pas problème.
Et puis je suis mauvaise langue, on voit souvent passer d’autre joueurs à tout berzingue sur l’autoroute. Chauffard. C’est juste dommage que quand c’est avec un ami que l’on veut jouer, on ne le voit pas, faute de synchronisation. Oups. Niveau technique le jeu ne se débrouille quand même pas trop mal avec juste quelques bugs de collisions rigolos et des problèmes de serveur un peu moins rigolo.
Avant de conclure, je me demande qui a eu la bonne idée d’incorporer des modes de jeux activables en appuyant sur une flèche directionnelle et qui nous propose, en jeu, d’acheter le DLC nécessaire. Vraiment du grand art. Chapeau.
Mais bon je ne vais pas non plus totalement cracher dans la soupe j’ai quand même apprécié mes balades américaines que j’accompagnais de podcast ou de musique en fond. The Crew fait partie de ces jeux « fond d’écran » avec un challenge minime et des jolis visuels qui permettent de s’occuper les mains et les yeux pendant que l’on écoute autre chose ou pour se simplement se détendre. Sur cet aspect il me fait penser à Grow Home un autre titre d’Ubisoft qui n’as rien à voir si ce n’est cette idée de ballade sans contraintes. Je regarderais quand même les photos prises en jeu avec une pointe de nostalgie mais en me rappelant que ce n’était pas un jeu très original ou très spécial. Comme des souvenir de vacances en famille...