La belle claque du premier Elder Scrolls n’a pas suffi, Bethesda nous envoie donc un revers en cette année 1996 durant laquelle est sorti Daggerfall, deuxième volet des aventures épiques d’un héros dans le monde de Tamriel. On remet le couvert, pour notre plus grand plaisir.
L’histoire de déroule donc dans le coin de Daggerfall, chef-lieu de High Rock, province avec les Brétons comme race dominante. Uriel Septim VII vous confie deux missions: libérer le fantôme du roi Lysandus de Daggerfall mort dans d’atroces conditions et réactiver le Numidium, sorte de géant golem de fer ayant servi à Septim pour conquérir l’Empire. Pour cela, il vous faudra faire face à de nombreux obstacles, éliminer de gros méchants et faire un choix, ce qui vous donnera une des six fins possibles du jeu. Le début est de bien mauvaise augure puisque votre navire fait naufrage et vous reprenez connaissance dans un endroit inconnu, le premier donjon qui fera office de tutoriel.
Des chiffres et des lettres
Huit races se présentent à vous ainsi que 18 classes. Vous pourrez également créer votre propre classe définie par huit caractéristiques et 27 compétences. Ce deuxième opus intronise une gestion réaliste du personnage puisque selon votre manière de jouer et votre classe, vous ne pourrez utilisez efficacement certaines armes et porter des armures trop lourdes si vous êtes archer ou voleur, et cela n’aurait aucun intérêt. Des mode de déplacement inédits font leurs apparitions comme la cariole, le bateau ou le fait de pouvoir voler. Voilà pour les chiffres et les stats dont serait Christophe le Friand Jean-Michel Larqué, notre héros national professionnel des coups de pieds de coin.
On a tout essayé
L’interface concocté par Bethesda est ce qu’on trouve de plus classique pour un RPG. En jeu, à l’écran vous verrez votre personnage avec sa santé, son niveau de magie et sa fatigue représentés par des jauges de couleurs différentes, ainsi que plusieurs icônes toutes prêtes à être cliquées et donnant une action différente: lancer un sort, attaquer, marcher, attraper, inventaire. Plutôt simple, il faut l’avouer. Le jeu est fluide, et heureusement, mais assez buggué, avec des bugs de collision, des quêtes qui ne se finissent pas, des PNJ étranges ou des armes qui disparaissent. Les combats sont plutôt intenses avec des ennemis plus ou moins forts, mais rapidement plus que moins. L’univers est immense, 45 000 km² à parcourir selon les développeurs et plus de 116 000 selon les calculs des gros geeks fanboys, sans oublier les trois millions de PNJ, qu’il soient utiles ou non.
T’empêches tout le monde de dormir!
Le joueur peut contracter des maladies telles que la peste ou la lycanthropie (mi-homme, mi-animal). Comme on a pu le voir dans les opus suivants celui-ci, il est possible de créer ses propres items, que vous pouvez enchanter et par la suite capturer des âmes lors de combats. Vous pourrez aussi créer vos potions et vos sorts. Enormément de quêtes secondaires vous attendent, vous assurant une bonne réputation et des promotions au sein des guildes. Il est également et bien évidemment possible de commercer, que ce soit des items, des objets d’art et faire réparer vos armes abîmées ou cassées. Faites attention à vous lorsque vous jouerez, Daggerfall a vieilli et vos PC de la NASA seront un poil de chameau (aeuh?) trop puissants. Toutefois, après quelques instants de recherche sur Google, vous trouverez votre bonheur sur les quelques pages dédiées au jeu et à la manière de l’installer pour pouvoir y jouer sans trop de problèmes.
Fortement inspiré des jeux de rôle classiques et sans pixels comme Donjons et Dragons ou Vampire: La Mascarade, ce Daggerfall succède de fort belle manière au premier opus. Dans un univers moins vaste mais mieux réalisé, il est plus complet, et au moins tout aussi long. Il prend donc le relais dignement malgré tous les bugs et ce n’est pas pour rien qu’on y joue encore de nos jours.