The bad taste within 2
(Critique flash à chaud, pas de forme, que de l'argument) -Casualisé & brouillon pendant 90% de l'aventure, Hardcore & brouillon dans les derniers 10%.
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le 19 oct. 2017
11 j'aime
8
The Evil Within et son marketing tonitruant annonçaient en grande pompe le retour du roi Mikami dans le genre du jeu d'horreur, loin des contraintes éditoriales d'un Capcom en sévère avarie d'originalité. Le produit final, attachant mais extrêmement bancal parvenait néanmoins à captiver sur une grosse moitié de l'aventure, grâce à une structure linéaire à l'anarchie cauchemardesque et une ambiance sordide du plus bel effet.
Maintenant que l’effervescence est largement retombée, le fan du genre que je suis attendait avec méfiance, batte cloutée à la main, la sortie de ce second chapitre. Aussi surprenant que cela puisse paraître, et aussi incompatible avec l'idée initiale cela me semblait-il, l'ouverture radicale vers le monde ouvert, malgré tout étriqué, de The Evil Within 2 fonctionne très bien pendant une douzaine d'heure. Je me suis pris d'affection pour cette formule hybride d'exploration libre mélangée à des instants beaucoup plus linéaires, propices au déroulement d'une trame somme tout assez classique.
Avant de se prendre le tapis dans une seconde partie d'aventure là encore globalement en demi-teinte. Moins inspirée en matière de level design, poussive scénaristiquement, pétée côté rythme, on évite néanmoins le prodigieux ennui des environnements urbains du premier, grâce à quelques petits électrochocs réussis.
Jonglant entre les références de bon goût, tout comme son aîné, on retrouve avec plaisir des bouts de Silent Hill (sans brouillard), cousus main avec du The Thing, The Ring, du Hellraiser et même quelques saillies de Twin Peaks. Malheureusement le jeu se sent obligé de se lancer dans de l'auto-référence à sa propre mythologie sur la fin de l'aventure, mais n'y voyez rien de proprement rédhibitoire : cela s'inclut assez bien dans le propos du jeu, ce qui rend l'intention légèrement plus louable et donne déjà plus de sens à son titre.
Plus cohérent, mieux conçu globalement tout en s'éloignant de l'expérience proposée par son aîné, The Evil Within 2 souffre en revanche de petits écueils côté gameplay. La gestion des munitions, particulièrement avare, surtout quand on choisit de confronter une vielle moule arthritique à des hordes de créatures véloces en environnements clos ou des interminables sacs à point de vie, a tendance à arracher quelques sobriquets amers envers les génitrices des développeurs. M'étant rué sur la difficulté maximale du jeu j'ai effectivement pesté contre un évident problème d'équilibrage de l'ensemble. Si d'une manière générale j'apprécie cette orientation de gamedesign qui installe une tension et force l'intelligence de jeu, l'exploration et la furtivité, j'y vois ici un effet secondaire de la toute relative schizophrénie du jeu. En effet, si cette économie de balles se prête parfaitement aux phases en monde ouvert, c'est beaucoup plus discutable lorsqu'il s'agit d'étendre plus que de raison la longueur d'un combat en obligeant le joueur à faire des tours d'arènes pour se ravitailler sur des spawn de munitions.
Pourtant on pourrait croire que l'augmentation des capacités de stockage, associée aux arbres de compétences, upgrades d'armes et artisanat aideraient à gagner un peu de confort en favorisant le joueur curieux et explorateur, mais dans mon cas je pense que c'est toujours resté marginal, grâce à une gestion de la courbe de difficulté répondant assez bien à cette montée en puissance.
En définitive, cette suite propose une expérience assez différente, plutôt bien ficelée, à ceci près que le mode de difficulté maximal n'est peut-être pas des plus conseillé pour apprécier l'aventure. The Evil Within 2 n'est certainement pas un jeu exceptionnel, surtout quand on a le malheur de sortir en 2017, mais il a le mérite de proposer une expérience plaisante et relativement rare de nos jours. Avec si peu de challengers, difficile de passer son chemin si l'on est amateur du genre.
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Créée
le 13 févr. 2018
Critique lue 470 fois
3 j'aime
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