A history of violence
Cette critique a été pensée et construite de la même manière que le scénario de The Last of Us part 2 à travers mes propres flashback personnels. J’évoquerai aussi mes anecdotes mes théories et mes craintes avant la sortie du jeu et bien entendu la critique sur le jeu en lui-même. Attention les Spoilers seront de mise, ainsi je vous conseille de lire mon avis une fois que vous aurez terminé le jeu. Un lien vers ma critique du premier jeu, également ma toute première critique sur ce site.
https://www.senscritique.com/jeuvideo/The_Last_of_Us/critique/94277685
Fin juin 2013
Je viens de finir TLOU premier du nom, le générique et la bande-son de Gustavo Santaolalla défilent sous mes yeux ébahis, en tant que joueur ce que je viens de vivre est incroyable, une expérience unique forte et intense. Aussi je me pose des tas de questions notamment sur cette fin, Joel a-t-il fait le bon choix ? Aurait-il du faire autrement ? Il y avait-il une autre alternative ? À ce moment-là je me repasse en boucle dans ma tête cette fameuse scène à l’hôpital des lucioles... mais je ne vois pas d’autres solutions, j’ai conscience au fond de moi que l’action qu’a entreprise Joel n’est pas raisonnable mais simplement et purement égoïste. Seulement voilà le personnage a tellement souffert, lui faire revivre ça m’étant inconcevable, alors je me pose une dernière fois la question mais sous un autre angle, et si j’avais eu le choix de les épargner et de les laisser faire...J’ai eu cette discussion avec mon entourage et des gens ayant fait le jeu ce qui a donné lieu à des débats intéressants puisque parfois en contradiction avec ma décision, mais voilà en me posant cette question j’ai tout de suite su y répondre mettant un terme à mes doutes. Je sauve Ellie peu importe les conséquences.
2020 première partie de la critique
7 ans c’est le temps d’attente qu’il aura fallu entre Terminator et Terminator 2
7 ans c’est le temps qui s’est écoulé depuis la fin de la série Breaking Bad
7 ans c’est long c’est presque une décennie.
Seulement voilà ça en valait la peine, je me rends compte avec le recul que cette suite est nécessaire à l’univers TLOU puisque le joueur affronte les conséquences de ses actes du premier jeu. L’un n’existe pas sans l’autre à l’image de Joel et Ellie comme les 2 faces d’une même pièce.
Outre son scénario plein de rebondissements et de surprise ( J’y reviendrai après) le jeu est techniquement irréprochable, Naughty Dog a eu le souci du détail poussé à l’extrême offrant aux joueurs une immersion saisissante. Pour commencer la Motion Capture qui permet les mouvements physiques des personnages d’être le plus réaliste possible. La technique d’animation facial est bien plus avancée et développée que dans n’importe quel jeu ND, le pli sur les visages, les rides. Le déplacement des personnages à la fois très naturel et organique et puis il y a aussi les textures qui sont bluffantes de réalisme et bien plus détaillé que dans le premier jeu. L’IA qui a été repensé et retravaillé afin d’obtenir un résultat plus humain et une meilleure logique de leur part, bon il y a encore quelques petits accrochages mais nettement il y a une grande amélioration par rapport au premier. L’interaction et les échanges d’information entre eux vont les rendre beaucoup plus intelligents, ils m’ont réellement donné du fil à retordre ces petits malins. Heureusement j’ai vu l’environnement comme mon meilleur atout, la végétation étant encore plus dense et luxuriante ce qui donnera l’idée aux joueurs de concevoir des plans d’attaque tout en finesse et en furtivité. L'aspect sonore vraiment oppressant ou la musique va s’intensifier en fonction du degré de menace. Gustavo Santaolalla nous gratifie d'une bande-son exceptionnelle évitant le recyclage et en optant pour des tonalités plus graves, en adéquation avec le récit sous nos yeux. Au-delà de la BO la musique joue une part essentielle et importante dans l’histoire notamment par le biais d’Ellie avec des séquences absolument douces et apaisante. Il y a une véritable dynamique avec une caméra qui propose des angles de vue parfois extrêmement proche afin de créer une osmose entre le joueur et le personnage qu’on joue. Au niveau des combats tous ont été remaniés puisque Ellie n’a pas le même gabarit que Joel, l’esquive qui est la grande nouveauté de ce jeu m’a été très utile rendant les phases de combat plus nerveux et lorsqu’on connaît bien le patern des PNJ cela peut vite devenir jouissif. Pour donner plus de réalisme au combat rapproché les ennemis qui ont une corpulence plus imposante qu'Ellie nous feront subir plus de dégâts et seront donc plus coriaces, cela s’appelle le souci du réalisme et aussi du talent de la part des développeurs ^^
Le système de combat et donc plus enrichit avec tous ces mouvements contextuels vraiment incroyables pour accompagner le mieux possible le confort du joueur dans la prise en main du jeu. À chaque niveau il y a différentes façons d’aborder une situation, il faut réfléchir avant d’agir puisque le jeu n’oublie pas d’être avant tout un survival horror avec un personnage qui n’est pas une guerrière toute puissante mais un simple être humain. Les ennemis peuvent par exemple nous blesser gravement ( une flèche logée dans l’épaule).
Les transitions entre les cinématiques et le gameplay sont très fluides et sans aucune coupure et que dire du temps de chargement quand on meurt qui est d’une rapidité impressionnante comme une Bugatti Chiron qui te fait le 0 à 100 km/h en 2,4 secondes. Un level design irréprochable et exemplaire dû à cette verticalité qui donne énormément de profondeurs pour chaque niveau. On a donc des zones de jeux plus ouverts qui quant à eux nous poussent davantage à l’exploration. Un sound design impeccable où on sent qu’il y a eu un véritable travail d’orfèvre dessus ( comme par exemple le bruit de nos pas dans la neige, le rechargement d’une arme) tout ça uniquement pour renforcer encore plus l’immersion.
On retrouve donc nos petites habitudes puisque le gameplay est sensiblement le même que le premier jeu mais avec énormément de nouveautés comme de nouveaux infectés, de nouvelles armes ainsi que de nouveaux éléments pour faire du crafting. La possibilité d’améliorer nos armes avec beaucoup de choix à la clé, les compétences qu’on pourra débloquer au fur et à mesure et qui nous seront très utiles et vitales durant notre périple. Ce périple justement parlons-en mais avant nous allons remonter un peu en arrière.
Retour en 2016
Un teaser de TLOU part 2 vient de sortir, je n’en crois pas mes yeux et pourtant c’est une réalité, il y aura donc bel et bien une suite à ce chef-d’œuvre vidéoludique. Ce qui au départ était un fantasme s’est transformé en idée, le fan art d’Ellie jouant de la guitare fut le véritable premier coup d’envoi avant le teaser. Puis cette idée est devenue un projet qui peu à peu va devenir officiel. J’ai à la fois tant attendu cette suite et en même temps je l’ai redouté, il fallait avoir le cran et les épaules solides pour oser faire une suite au premier jeu. Je me souviens avoir dit à ma sœur en gros : « Je soutiens Naughty Dog et je suis partant pour cette suite si Ellie est le personnage central (ce qui sera le cas) mais avec des nouveaux personnages » (ce qui sera également le cas, mais à l’époque, je n’avais pas imaginé un seul instant que l’histoire des deux personnages serait liée.)
Ce qui m’a permis aujourd’hui d’apprécier cette suite, je le dois à ma façon dont j’ai su modérer mes attentes par rapport au jeu. Avant l’officialisation j’avais imaginé mon scénario qui se résume à « Un nouveau groupe de lucioles mieux organisées et plus dangereux ont repris les recherches et ils ont retrouvé la trace d'Ellie et Joël. Ils se rendent donc à Jackson pour enlever Ellie et partir de là, nos deux protagonistes prennent la fuite et une nouvelle aventure débute » Ouais c’était pas fou. Certes on aurait pu exploiter le filon avec les Lucioles mais Naughty Dog ne se repose pas sur des acquis mais tente d’enrichir l’univers avec l’arrivée de nouveaux groupes comme les Scars qui font une entrée pour le moins cohérente et convaincante, cohérente puisque le monde de TLOU en 4 ans a du subir de nombreux changements mais surtout il s’est enfoncé de plus en plus dans les abysses ne laissant place uniquement à la folie et à la noirceur.
C’est un peu une règle quand on construit un univers post apo ( Il y a une énorme différence entre Mad Max 1 et 2 par exemple)
Les Scars sont donc assez représentatifs de cela ducoup quand j’ai vu ce teaser de la Playstation Expérience, j’ai tout de suite arrêté mes petits scénarios que j’avais en tête, préférant avoir la surprise et par la même occasion être certain de ne pas être déçu si je n’avais aucune attente particulière.
Ma note ne serait sans doute pas la même si j’avais conservé cette histoire dans mon subconscient jusqu’à la sortie du jeu.
On a donc commencé à avoir plus d’infos, le cycle de violence sera le thème du jeu, tout allait pour le mieux et à chaque nouveau trailer c’était l’euphorie et l’excitation. Malheureusement, c’était bien avant les jours sombres... Ce crunch intensif donnant une mauvaise image de leur part, un premier report qui déçoit puis un second un peu moins long mais lié au Covid. Enfin là pour le coup c’était marrant vu le thème du jeu, tout cela bien évidemment n’est rien en comparaison du coup de grâce qui sera fatal à Naughty Dog (du moins un certain temps) je parle évidemment des fameuses fuites qui à partir de ce moment précis vont scinder les fans en deux. Des trolls feront leur apparition et vont grandement perturber la communauté.
( Je précise que noter un jeu en lui mettant 1 sans l’avoir fait est très puéril, mais dans le cas contraire aussi, il y a des gens qui ont mis 10 directement sans l’avoir fait, bah oui faut pointer du doigt dans les deux cas, et pourtant j’ai mis 10, mais moi ce n'est pas pour contrecarrer d’autres personnes.)
Bref Naughty Dog a du mal à encaisser cette fuite, mais malgré tout Neil Druckmann tente d’être le plus optimiste possible et se concentre sûr l’expérience que ce jeu nous apportera. Fort heureusement je ne suis pas tombé sur les spoilers n’ayant vu que les bandes-annonces. C’est d’ailleurs là tout le génie de Naughty Dog, d’avoir su nous mener en bateau pour mieux nous prendre à revers et nous surprendre. Seulement voilà cette petite mascarade avec leurs trailers a commencé à me faire peur. Je n’arrêtais pas de me dire que je commençais à deviner le scénario puis cette histoire avec le bracelet de Dina nous avait mis sur la piste, pourquoi Naughty Dog nous lâche un spoil aussi énorme ? J’avais donc une crainte vis-à-vis de l’histoire, j’avais peur que ça soit trop simple,trop générique, trop facile mais j’étais loin d’imaginer que Naughty Dog avait pensé à tout avec une histoire très mature et admirablement bien écrite.
2020 deuxième partie de la critique
Après plus de 25h de jeu, je suis ressorti lessivé émotionnellement et surtout bouleversé et à bout. Le jeu n’a pas été tendre avec moi mais au final j’ai ressenti des choses et peu importe que ça soit dans le bon ou le mauvais sens, le jeu ne m’a pas laissé de marbre, j’ai été impliqué à fond et très impacté. N’est-ce pas le plus important dans une œuvre ? Quand le joueur, le spectateur, le lecteur se sent investi profondément. The Last of Us Part 2 a fait le choix de prendre une direction et de s’y tenir. Un parti-pris franc et audacieux avec un scénario clivant et des personnages plus complexes que de simples protagonistes face à des antagonistes. C’est d’ailleurs là tout le succès du jeu selon moi puisqu'il n’y a ni gentil ni méchant ce qui rend l’univers plus crédible à mes yeux. Le jeu atténue cette frontière entre le bien et le mal remettant les convictions du joueur en question, ainsi le jeu évite tout manichéisme d’un niveau encore rarement atteint et tout cela remet en question nos actions avec Ellie qui atteint un point de non-retour tout comme le joueur qui se demandera s'il est dans le bon camp et si Ellie agit de la meilleure des façons. Contrôler Abby, c’est voir un autre point de vue, mais c’est aussi un miroir pour s’apercevoir toutes les atrocités qu’on a commises en contrôlant Ellie. Je suis tiraillé puisque d’un côté je ne pourrais jamais pardonner Abby mais dire que je ne comprendrai jamais son geste, ça serait faire preuve de mauvaise foi. Malgré ma réticence au départ j’ai appris à la connaître et à mieux la comprendre, elle voulait simplement obtenir justice tout comme Ellie par la suite. Les deux femmes sont animées par ce désir de vengeance alors pourquoi l’un serait plus justifié que l’autre ?. Faire mourir Joel en particulier, et ce dès le début renforce l’implication du joueur. Oui c’est atroce et encore aujourd’hui pour moi insurmontable comme séquence mais nécessaire pour l’expérience du joueur. S'il en avait été autrement avec un autre personnage, certes Ellie se serait sentie impliquée dans cette quête de vengeance mais concernant le joueur, il n’aurait pas été impliqué aussi intensément. Ne pas laisser le joueur de côté car le joueur est un tout il est spectateur et acteur.
Certains ont détesté le jeu pour ce choix, mais c’est peut-être au final justement l’effet voulu par Naughty Dog, ressentir une profonde haine. On pourrait croire que ce deuxième opus se concentre un peu moins sur la relation Joel/Ellie, mais c’est justement tout le contraire qui se produit et malgré le fait que Joel ne soit plus là physiquement. Toute l’aura de Joel plane durant tout le jeu, les petites anecdotes d’Ellie, notamment avec les flash-back très calmes très poétiques et d’une grâce incroyable dans certains segments du jeu. Il y a ces moments de pureté pour les deux personnages que nous propose le jeu comme Naughty Dog sait si bien le faire (la scène avec l’ère Jurassique dont j’ai pris énormément de plaisir à jouer) et où j’ai pu voir leurs relations évoluer, s’épanouir mais aussi se détériorer depuis la fin du 1. Le jeu ne met donc jamais de côté le lien si fort et unique entre Joel et Ellie. Naughty Dog n’a donc pas déshérité le premier jeu bien au contraire si on regarde plus attentivement. Si j’aime particulièrement l’univers The Last of Us, c’est que je m’y retrouve dans certains aspects des personnages Joel ce grand fan de cinéma et aussi pour son côté très protecteur, je me souviens avoir fait le premier jeu avec ma sœur tout en l’aidant quand elle était en difficulté. Aujourd’hui elle fait le second jeu, mais seule puisque par manque de temps, je ne pouvais pas être avec elle. Bien entendu je m’y retrouve beaucoup dans le personnage d’Ellie (son petit côté geek, ses goûts musicaux) qui fait désormais partie des meilleurs personnages féminins de jeux vidéo. Ce sont tous ces petits détails de personnalités pourtant anodins qui en font d’eux des personnages attachants mais également un grand jeu. Un jeu qui fait énormément souffrir ces personnages les laissant à fleur de peau, on a de l’empathie pour des personnages qu’on déteste et des doutes sur les personnages qu’on aime. Évidemment le jeu n’est pas à mettre entre toutes les mains, il en ressort une violence inouïe parfois crue, mais jamais exagérée et surtout, toujours au service de la narration. Ce jeu nous renvoie à nos pulsions les plus primitives et comment on peut vite se déshumaniser en un simple coup de club de golf. Comme le dit si bien le Joker
« You see, madness, as you know, is like gravity. All it takes is a little push! ». Naughty Dog assume son choix et son propos et va jusqu’au bout de son idée, c’est un véritable ascenseur d’émotion. On est dans l’inattendu, on est toujours surpris, la tension qui ne cesse de s’accentuer, ainsi qu’un rythme vraiment bien géré. J’ai eu un peu plus de mal cependant avec les flash-back d'Abby (sauf le premier) que j’ai trouvé anecdotique et un peu à rallonge.
Concernant le final je l’ai trouvé très réussi et convaincant puisque le choix d’Ellie était sans doute la meilleure alternative, elle prend conscience que cela ne fera qu’empirer les choses, Lev voudra se venger automatiquement, puis il lui arrivera malheur et ainsi Dina ou Tommy voudront obtenir leur vengeance et ça sera une spirale de haine sans fin. Ainsi, elle brise à contre cœur ce fameux cycle de violence définitivement. Cette dernière ligne droite lui aura été fatale mentalement mais elle se sauve en quelque sorte puisqu’elle sauve son humanité en épargnant Abby. La dernière scène avec la guitare comme le seul lien la rattachant encore avec Joel se retrouve malheureusement brisé ne pouvant plus jouer suite à son combat. Le lien est donc rompu d’une certaine manière, elle se retrouve donc seule et cette solitude, c’était justement sa plus grande peur.
Elle le dit dans le premier jeu à Joël pourtant il va falloir qu’elle affronte cette peur désormais comme un ultime défi à surmonter.
« If I ever were to lose you, I’d surely lose myself » un morceau qui finalement prend du sens mais Joel n’avait pas imaginé que ça pouvait être aussi dans le cas contraire.
La toute dernière scène avec Joel la veille de sa mort m’a redonné un peu d’espoir par rapport à leurs relations qui s’était dégradée. Ellie lui en a voulu de lui avoir menti et d’avoir fait ce choix, mais cette dernière ne peut se résoudre à lui en vouloir éternellement. « Je crois que je pourrais jamais te le pardonner... Mais j’aimerais bien essayer » alors pourquoi ce revirement de situation de la part d'Ellie ?
Finalement et ça concerne uniquement mon point de vue elle prend conscience que Joel n’a pas fait ça uniquement pour son propre bien personnel, mais aussi pour elle. Son baiser avec Dina en est l’élément déclencheur et ça lui a ouvert les yeux, elle s’est rendu compte qu’être en vie peut offrir de belles choses, c’est finalement le dernier cadeau de Joel à sa fille adoptive.
Si j’ai choisi ce titre c’est par rapport à cette scène
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qui renvoie directement à celle où le personnage de Viggo Mortensen à la fin du film se retrouve dans le lac,
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comme pour se laver de ses péchés. Ellie ou encore le personnage du film pourront ils oublier leur passé ? Je trouve que ces deux œuvres se ressemblent sur certains points, on s'aperçoit que les personnages sont une représentation de la violence à ses différents degrés et de la manière dont elle parvient à se propager.
Conclusion
The Last of Us ne laisse aucun répit aux joueurs allant jusqu’à le laisser dans une situation inconfortable mais surtout un sentiment d’épuisement qui atteindra son paroxysme dans les dernières heures du jeu.
Si le premier jeu pouvait se résumer à jusqu’où sommes-nous prêts à aller par amour, dans celui-ci c’est le sentiment de haine et jusqu'où sommes-nous prêts à aller par désir de vengeance. Tout le long du jeu nous remettons en perspective cette quête de vengeance jusqu’à douter de son utilité et comment elle peut nous consumer de manière presque corrosive. Maintenant il y a un sentiment de vide qui m’envahit et c’est peut-être ça au final le plus grand reproche que je pourrais faire paradoxalement. Un jeu de miroir entre deux protagonistes ou antagonistes ? qui s’agence harmonieusement bien dans un scénario qui tend le joueur à repenser son point de vue en tant que juge puisque finalement ce jeu m’a apporté une véritable leçon d’humilité sur le jugement qu’on peut porter sur autrui un peu trop facilement. The Last of Us part 2 est un jeu à l’ambiance et à l’atmosphère anxiogène que je ne suis pas prêt d’oublier et qui me marquera durablement. Le premier jeu à sans doute une narration plus fluide et maîtrisée mais cette seconde partie s’illustre parfaitement bien dans les thèmes qu’elle aborde encore plus brûlant et plus vibrant que le premier. Un jeu techniquement et artistiquement sensationnel ou il n’oublie jamais son étiquette de jeu triple A proposant des séquences spectaculaires avec un climax de dingue jusqu’à des séquences angoissantes comme celle dans l’hôpital du WLF avec un infecté redoutable, une scène qui rappelle fortement l’œuvre de Ridley Scott. The Last of Us Part II propose une approche émotionnelle totalement différente du premier, avec un ton plus nihiliste et fataliste pointant du doigt l’homme et ses failles mais c’est aussi avant tout une œuvre très puissante et très humaine, alors voilà Ellie je ne sais pas de quoi tes futurs jours seront faits mais j’espère sincèrement que tu trouvera la paix au fond de toi. J’avais promis une critique et c’est maintenant chose faite, je ne pourrais jamais assez remercier Naughty Dog d’avoir créé The Last of Us. Une licence que j’aime d’un amour ineffable et qui m’aura marqué à vie. Je termine sur la douce voix d’Ashley Johnson avec cette cover magistral.
https://youtu.be/NKeU1twQYX4