Comme disait un grand philosophe de ma connaissance, Singuila, en 2003 : « c’est trop, c’est troooooop. »
Je vais être bref, comme Naughty Dog ne sait plus l'être : la vengeance est un plat définitivement trop copieux. Trop long à déguster, les intentions du cuisinier ne sont pas assez claires, on se perd entre le fromage et le dessert. Si la présentation des plats est magnifique, l'indigestion m'a guetté dès le milieu de ce long banquet familial. C'est une sacrée déception quand je repense au restaurant 3 étoiles Michelin auquel nous avions eu droit en 2013, avec un équilibre quasi parfait entre violence, émotions et expérience de jeu. Là, les épices étaient trop fortes, les saveurs trop diluées, les... Oh. Bon, je reviens, je... *burp*
Si j'en termine avec ma métaphore filée toute gustative, j'ai finalement eu l'impression de ne voir qu'une longue litanie barbare, fascinée par les armes comme seuls les américains savent nous en pondre, typiquement masculine, dans laquelle se débattent deux femmes selon des motivations souvent difficilement lisibles. Ce qui apparaît tout à fait paradoxal pour un jeu par ailleurs poussant des thématiques peu abordées dans le jeu vidéo, ce qui est tout à son honneur.
Cela reste un jeu au dessus du panier, bien sûr, mais quel dommage.