Beaucoup tendraient à croire que The Last Of Us 2 n’est qu’un vulgaire jeu de survival. Un jeu dans lequel il faudrait simplement buter des zombies et se fighter avec les clans d’autres survivants.
Mais The Last Of Us 2, c’est beaucoup plus que ça.
The Last Of Us 2, c’est aussi s’adonner à une bataille de boules de neige avec des gamins. C’est jouer de la guitare tant bien que mal. C’est se prendre d’une lubie pour une collection de cartes animées ou de vieilles pièces de monnaie. C’est visiter des musées et des aquariums. C’est faire des câlins aux chiens et leur renvoyer la balle. C’est savoir rentrer des moutons dans leur grange. C’est faire un concours de tir à l’arc. C’est danser sur du boogie. C’est ressentir littéralement les sensations de vertige en haut d’un gratte-ciel. C’est admirer la nature qui a repris ses droits.
The Last Of Us 2, c’est aussi une histoire de vengeance. Sans vous en dire plus, Ellie va être confrontée à un évènement qui va la mener en quête d’une réelle vengeance. C’est finalement en poursuivant cette quête de vengeance que le jeu nous mène vers d’autres horizons, ou plutôt vers d’autres points de vue. Vous l’aurez donc compris : le jeu n’est pas uniquement centré sur le personnage d’Ellie, ni sur celui de Joël. Et c’est justement là que se trouve tout l’intérêt de ce nouvel opus. C’est justement grâce à ce point de vue que par moment, je me suis retrouvée à lâcher ma manette par peur de regretter l’action qui arrivait. J’ai été confrontée à un vrai questionnement sur mon libre arbitre de joueuse : clairement, nous n’avons pas le choix. Ce que j’ai pu détester par moment, mais qui finalement fait toute l’identité du jeu. Je n’en dirai pas plus.
Plus qu’une histoire de vengeance, The Last Of Us est surtout une histoire d’amour. Une histoire d’amour entre un presque père et sa presque fille. Entre deux amantes. Entre deux amants. Entre deux frères. Entre une soeur et son frère.
Et là encore, le jeu frappe fort. En effet, alors que le thème de l’homosexualité n’est quasiment jamais abordé dans le monde du jeu vidéo, The Last Of Us 2 décide de faire de son héroïne principale un personnage ouvertement LGBTQ+. Cette orientation avait déjà été abordée dans le premier opus du jeu, mais pas de manière aussi assumée. Plus encore, nous avons le plaisir de découvrir un personnage transgenre très attachant, avec un rôle secondaire important. C’est un réel bouleversement dans le monde du jeu vidéo, qui connait un public composé majoritairement d’hommes hétéro cisgenre. Fallait oser.
Bref, durant les 30 heures de jeu, j’ai ri, j’ai presque pleuré, j’ai eu peur, j’ai ressorti ma guitare pour apprendre Take On Me, j’ai espéré, j’ai râlé, j’ai détesté, mais surtout j’ai aimé.