Après un premier épisode incroyable ayant fait l'unanimité - et qui aurait pu se suffire à lui-même, Naughty Dog prend le risque de décevoir en racontant la suite des aventures de Joel et Ellie. Et le moins qu'on puisse dire, c'est que le studio ne fait pas dans la demi-mesure et assume pleinement ses partis-pris. En résulte le jeu le plus violent jamais créé. Aussi bien dans son propos que dans son gameplay, The Last of Us Part II nous propose une expérience viscérale qui ne peut pas laisser indifférent.
Le soucis apporté au détail dans ce titre est juste ahurissant. Son niveau de réalisme est poussé à l'extrême et le jeu nous fait ressentir chaque tir, chaque coup, chaque mot.
The Last of Us Part II va même jusqu'à nous déstabiliser complètement, à nous en faire rager... Mais tout ça se fait au service de l'histoire, car The Last of Us Part II est un jeu d'auteur.
Alors oui, les développeurs contrôlent notre expérience de bout en bout. Ils nous empêchent de ranger nous-même notre arme ou encore adaptent automatiquement notre vitesse de déplacement en fonction de la situation. Si bien qu'on pourrait reprocher à The Last of Us Part II d'être parfois plus un film qu'un jeu... Mais au final ce qui compte c'est l'histoire qui nous est racontée et les émotions qu'elle nous fait ressentir manette en main. Et de ce point de vue c'est réussi, jamais un jeu vidéo ne m'avait fait ressentir ça.
C'est la troisième fois que je fais The Last of Us Part II. Ce jeu est juste hors norme... Je découvre encore des choses après près de 100h de jeu.
Par exemple, durant une séquence d'infiltration pendant laquelle Ellie et Dina doivent se défendre face à des membres du W.L.F, Dina peut se faire repérer par un ennemi et déclencher l'alerte. De prime abord je me suis dit que l'IA de Dina était buggée... Sauf que non : après avoir terminé l'affrontement, Dina viendra s'excuser de s'être fait repérée auprès d'Ellie. Complètement dingue.
Très clairement un des plus grand chef-d'œuvre du jeu vidéo.