The Legend of Zelda: Breath of the Wild par Nicolas Montagne

1 mois et 3 jours: c'est le temps qu'il m'aura fallu pour finir ce magnifique épisode de Zelda, en y consacrant au moins 1h30 par soir et en y jouant pas mal le week-end. 120 sanctuaires, des dizaines de noix korogu et de quêtes plus tard, je quitte ce monde avec l'envie d'y revenir.
Avec ce jeu, Nintendo a brisé les codes du jeu d'aventures en laissant le joueur seul dans un univers immense aux multiples possibilités: on est libre d'explorer le monde (dont la carte ne nous sera livrée par bribes imprécises), de battre les quatre (ou seulement un, ou deux, ou trois) boss ou même de foncer tenter sa chance contre Ganon directement (sans grand espoir toutefois).
Jamais on ne nous dit quoi faire: c'est la liberté totale, et ici le wild du titre se ressent pleinement. Link est minuscule dans l'immensité d'une nature sauvage et mystérieuse, des déserts brûlants aux montagnes enneigées en passant par les marécages frappés par la foudre ou les plaines verdoyantes aux brins d'herbe lentement ballotés par le vent. Alors qu'on escaladera un sommet glissant avec difficulté, on pourra voir passer derrière soi un dragon chinois ou entendre un oiseau chanter près de son oreille tandis qu'un loup tente de s'approcher de lui subrepticement. Le niveau de détail de la nature et de ce qu'elle recèle est à un niveau rarement égalé, et on n'a qu'une envie: continuer à explorer les moindres recoins de cet univers gigantesque. Ce qui est d'ordinaire secondaire devient essentiel et réciproquement: les boss (pour autant intéressants) sont laissés au second plan pour laisser le spectacle de l'aventure battre son plein.
Merci Nintendo de toujours nous surprendre.