Tout commence par une présentation E3 du remake de Zelda : A Link's Awakening. Une belle cinématique aidée par une direction artistique qui augure du meilleur... Vient ensuite le gameplay, et l'occasion pour nous de découvrir le Link version figurine Pop. Et je me souviens que ça piquait bien les yeux quand même ! Bon, un apriori négatif sur le design mais une confiance dans le savoir-faire de Nintendo (bon, sauf que c'est Grezzo qui s'est occupé du remake).
Le jeu sorti et la cartouche installée dans la Switch, je me lance dans l'aventure.
Après une belle cinématique (la même présentée à l'E3), le jeu commence. On contrôle un Link qui s'est échoué sur l'île de Cocolint et qui est recueilli par une fille, Marine, et son père. Cest là que commence la quête, chercher les huits instruments de musique pour réveiller un poisson, supposément le "Dieu" de l'île.
Après un Breath of the Wild bousculant les codes de la série, ce remake se pointe avec une formule à l'ancienne. Vue 2D isométrique, avec des donjons à énigmes et des objets obligatoires pour continuer l'aventure. Une jouabilité efficace qui a fait ses preuves mais qui ici souffre de quelques errances et de problèmes de collision. Le saut attribué à une touche aurait été plus judicieux que l'associer à un objet. Un élément de modernisation qui aurait été bienvenu.
Cet opus est à la fois vieillissant et rafraichissant. Vieillissant parce que cest un retour en arrière par rapport à BOTW (vieux jeu, vieille formule), mais aussi rafraichissant si on le compare à la production actuelle et à la course à l'ultra réalisme.
Et oui, c'est mignon et coloré. Cela aurait été encore mieux si le design général du jeu était... normal ? Jouer un playmobil Link au milieu d'arbres, de personnages et d'ennemis en plastiques n'est pas franchement une bonne idée. C'est une vision des artistes et c'est tout à leur honneur, mais ce n'est pas une réussite. Contrairement aux jolies musiques, parfois douces et envoûtantes, tantôt énergiques et percutantes, comme toujours dans la série.
Ne l'ayant pas fait à l'époque, la nostalgie n'a pas eu effet sur moi. C'est un épisode finalement assez mineur dans mon esprit, une madeleine de Proust chez d'autres. La nostalgie a un grand effet sur notre ressenti, et on le voit actuellement sur de nombreuses productions.
Pour finir, Zelda : A Link's Awakening est un "petit" épisode, qui se finit vite. Qui se parcourt en mode automatique pour peu qu'on connaisse la formule.
Plaisant à jouer avec un gameplay à l'ancienne, bénéficiant d'un design global très discutable, ce nouvel épisode servira d'apéritif en attendant le prochain Zelda.