Deuxième run faite sur ce Zelda Minish Cap, exactement 20 ans après la première ! L’occasion de ressortir du placard ma GameBoy Advance SP aux couleurs dorées <3 Pas l’épisode 2D le plus connu de la franchise, j’avais très envie de me le refaire – quelques mois après avoir refait A Link to the Past et Link’s Awakening – pour me souvenir de ce que vaut vraiment cet épisode autrefois développé par Capcom... Et ce fut un vrai plaisir !
Il s’agit d’un épisode plutôt classique et qui ne propose absolument rien de déstabilisant pour les habitués de la série, mais néanmoins très efficace. Un grand méchant obscur veut s’emparer du pouvoir sacré et détruire le royaume d’Hyrule, et c’est à notre héros de le sauver en restaurant l’épée magique à l’aide des quatre éléments dissimulés dans les donjons éparpillés aux quatre coins du monde. La principale particularité de ce Minish Cap, c’est la rencontre de Link avec un chapeau parlant en bec pointu, grâce à qui vous pouvez rétrécir et atteindre la taille d’un minish, peuple de minuscule humanoïdes qui vous aideront pendant votre quête. Pratique pour s’engouffrer dans des passages et des donjons minuscules, quitte à ensuite tomber sur des ennemis « basiques » cette fois-ci transformés en boss géants !
La réalisation, à mi-chemin entre A Link to the Past et The Wind Waker, est excellente, les décors et les couleurs sont belles, les animations adorables et le charme agit très vite. La bande-son, dans le plus pur style de la série, est l’une des plus mélodieuse que j’ai entendu sur GBA. On ne peut vraiment pas reprocher grand-chose à cet épisode à ce niveau-là.
Sur le fond, il s’agit d’un Zelda assez simple et pas transcendant, mais ce qu’il fait, il le fait bien ! La maniabilité est irréprochable, le level-design des donjons est très bon – Capcom a vraiment fait du bon boulot et a fait preuve d’un grand respect pour la saga. Les bonnes idées ne manquent pas : l’utilisation du « rétrécissement » est astucieuse, de même pour l’utilisation de nouveaux objets inédits comme l’aspirateur et les griffes, et le jeu comporte pas mal de bonnes surprises. Tout juste pourrait-on regretter un léger manque d’indications pour progresser dans le scénario principal – ça et ces foutues façades à exploser alors qu’il n’y a aucune fissure – mais rien de très méchant, surtout comparé aux opus GameBoy Color. Mais ce qui m’a vraiment fait la plus craquer dans la redécouverte de cet épisode, c’est la multitude de clins d’œil et d’hommages appuyés à tous les principaux épisode de la série sortis avant – exemples en vrac : le fantôme de roi, le goron géant, les planages de The Wind Waker, la palme allant à la reprise des musiques de Zelda 1 dans un mini-donjon ! Le tout sans jamais pour autant tomber dans le fan-service facile.
The Minish Cap a souvent été montré du doigt pour sa durée de vie un peu en dessous. Personnellement, j’ai mis environ 12h pour finir le jeu en ligne droite, ce qui me semble tout a fait satisfaisant pour un jeu GBA, même si je n’aurais pas craché sur un ou deux donjons en plus. Après, je trouve le système de quêtes annexes un peu fastoche : tout repose sur des associations de « fragments de bonheur » à faire avec les PNJ, l’idée est bonne mais un peu répétitive et les bonus récoltés sont souvent sans grand intérêt.
J’ai donc vraiment adoré refaire cet épisode qui n’a pas vieilli du tout, et fait non seulement parti des incontournables de la GameBoy Advance, mais aussi des Zelda 2D les plus sérieux et les plus soignés.