Et bé ouais, je suis comme ça moi. C’est dans ma nature de casser des trucs quand je ne comprends pas pourquoi ça déconne. Des portes, des chaises, des bottins (pour les millenials, ce sont de gros livres dans lesquels on trouvait les adresses et numéros de téléphones des gens par département…), des tables (en l’occurrence), des claviers, des consoles et une quantité indécente de manettes. Et là, c’est juste à l’avant dernier boss du DLC gratos que tout est parti en sucette.
Jeu 8 bits marqué par l’ère NES, à la bande son incroyable, à l’humour subtil avec ce qu’il faut de clin d’œil pour faire du pied au fan de retrogaming, The Messenger en a sous le capot. D’autant qu’avec sa tripotée de mondes aux gameplays classiques mais variés (les niveaux de lave, d’eau, d’air, de glace), il est facile de trouver son bonheur, renouvelé après chaque boss. Ces derniers sont d’ailleurs une franche réussite, ni trop difficiles à comprendre, ni trop simples à abattre, on réessaiera quelques fois avant d’y venir à bout avec un peu d’insistance.
Le scénario, parfois un peu obscur, offre un petit twist qui nous propose de faire évoluer les niveaux dans le temps. Il s’agit dès lors d’alterner avec une direction artistique et une réalisation 16 bits. Donc rebelote avec les références à la SNES, la musique qui change mais dont les thèmes restent les mêmes, le level design qui évolue et se modifie tout en restant globalement identique.
Alors bien sûr il y a quelques fois des errements dans la difficulté ou la maniabilité qui reste en deçà de certaines pointures du genre mais réussir aussi bien à autant d’endroits, moi je dis chapeau. D’autant qu’on a très souvent l’impression d’être face à une prouesse technique, à savoir reproduire une maîtrise et une sobriété digne des limitations des années 1980 et 1990, tout en lui apportant la fluidité et la maniabilité d’un jeu des années 2010.
Et ben alors tout va bien ? Oui, sauf lors de l’avant dernier boss… c’est dommage le dernier avait l’air super marrant, en référence à Punch Out. Tant pis, j’ai dû réparer ma table, et éviter de casser ma manette.