Le monde fini vraiment avec moi ?
Le genre est sans doute pas assez représenté sur DS, mais je suis en perpétuel manque d'action-rpg bien comme je les aime et ce n'est pas le mignonnet mais limité Contact qui pouvait me rassasier sur le long terme, ni le fait de finir une nième fois Secret of Mana. C'est donc avec la bave aux lèvres que je me suis jeté sur The Worls Ends With You, verdict après trois semaines de jeu intensif et de pur bonheur.
Vous incarnez Neku, un petit jeune étrange qui se réveille au beau milieu de la place la plus fréquenté de Tokyo. Comment êtes-vous arrivé ici ? Comment vous avez perdu connaissance ? Pourquoi personne ne vous voit ? Et pourquoi arrivez-vous à lire dans la pensée des gens ??? Encore plus étrange, il semble y avoir des montres appelés "noise" que personne ne voit ? Heureusement, une certaine Shiki vient vous porter son assistance et un "étrange pacte" plus tard, vous voilà en train de faire face aux terrible "noise" et aux reapers, des humains qui semblent être à l'origine de cette menace ...
Je n'en dirai pas plus sur l'intrigue pour ne pas trop en dévoiler mais sachez quand même que le scénario est fournit, les échanges entre les personnages sont nombreux (aussi bien au niveau des combats que des dialogues et de l'intrigue), de bons rebondissements font leur apparition au bon moment et l'expérience est intelligemment renouvelé plusieurs fois. Personnellement je suis conquis par cette «*approche*» assez spéciale qui laisse planer un certain mystère en début de partie (même si on devine assez facilement ce qu'il en est par la suite) et cette narration à base de dialogues à foisons certes très verbeux et à rallonges mais qui nous mettent bien dans l'ambiance.
Niveau action / baston, "The world ends with you" est très surprenant pour ne pas dire déroutant car les combats de cet action-rpg se déroulent simultanément sur deux fronts différents mais en affrontant les mêmes ennemis . Pour faire extrêmement simple et en passant sous silence une tonne de subtilités, vous dirigez Nenu via le stylet sur l'écran du bas et vous dirigez Shiki via la croix de direction sur l'écran du dessus, peu importe sur quelle version du montre vous tapez car il n'a qu'une jauge de vie commune, mais il en va aussi de même pour vos personnages. Autrement dit, se concentrer sur un seul écran est la plupart du temps une mauvaise idée mais il est heureusement possible de mettre le personnage sur l'écran du dessus en mode "automatique", et ça marche plutôt bien.
Le combat au stylet est régit par les "pins" collectionnables (300 modèles différents au programme) et à peut près tous les mouvements au stylet sont exploités pour frapper, se soigner ou influencer le monde d'une certaine manière ... Comme chacun des héros, les pins gagnent de l'expérience à chaque utilisation et peuvent gagner des niveaux, voire même évoluer tel un pokémon (* ) pour faire encore plus de dégâts. Cependant attention, certains pins ne sont pas compatibles, il faudra donc faire une sélection lors de la création de vos decks (on gagne de nouveaux emplacements au fur et à mesure du jeu).
Manier Shiki en combat est assez déconcertant car vous ne contrôlez pas sa position, on ne peut qu'attaquer ou esquiver. Comme le montre les images ci-dessus, Shiki dispose d'un «*menu*» lui permettant de choisir 3 attaques différentes (symbolisés par des cartes) via la pression excessive de la croix de direction. Cependant attention, en bourrinant tout le temps la même direction vous arriverez à toucher vos adversaires, mais il est bien plus important de choisir la bonne carte attaque pour pouvoir réaliser une certaine combinaison (indiqué à l'écran), car cette dernière donne alors accès a une furie permettant de fracasser tout ce qui se trouve sur les deux fronts. C'est assez complexe à expliquer mais le jeu et la notice l'expliquent très bien* .
Les personnages ne sont pas en reste et peuvent être customisés de la tête au pied, et chose assez originale et déjà présente dans Contact, vous pouvez utiliser la nourriture pour faire grimper vos personnages. Chaque type de nourriture coute un certain nombre d'unités de digestion, ces unités se consomment en combattant à raison d'une unité par combat gagné. Une fois tous les points consommez, vous gagnez alors des effets de la nourriture. Mais leurs estomacs ont une certaine contenance qui se renouvelle à chaque jour de jeu réel, vous serez donc limiter par votre rythme de jeu hebdomadaire. Dans le même esprit de level up déguisé, vos pins grimpent en niveau tout seul pour chaque heure à laquelle vous ne jouez pas au jeu. Et oui c'est cadeau et ça fait bien plaisir mais attention, cette expérience est décroissante (on gagne de moins en moins à chaque jour de pause) et limité à 7 jours consécutifs, inutile donc de faire des pauses de moins entiers pour grimper l'expérience rapidement (bidouiller l'horloge est bien plus efficace* ).
A part son système de combat surprenant mais tellement efficace, le jeu brille aussi par une direction artistique très typée manga maitrisée de bout en bout, des personnages au décor. Les musiques aussi sont une grande réussite et contribue énormément à l'ambiance unique de ce soft. On peut quand même regretter la pixellisation prononcé des personnages quand la perspective est désavantageuse lors de certains déplacements.
Je pourrais encore détailler pendant des lignes et des lignes tant les aspects positifs du titre sont nombreux mais comme je n'ai pas des heures à consacrer à ce test, je vous laisse découvrir le reste tout seul.
Ces jeux que l'on adore détester
Même si je considère ce jeu comme étant une perle, les défauts sont comme toujours présents, plus ou moins planqués tout au long du titre de Square-Enix.
Déjà, ne comptez pas trop voir du pays car l'aire de jeu se résume à un "petit" quartier de Tokyo et le tour en est vite fait. En pratique ce n'est pas très gênant vu le déroulement de l'histoire et les multiples rebondissements permettent de limiter la casse, mais le sentiment de répétition est inévitable.
Mais surtout, le gros point négatif est clairement la quasi absence de quêtes annexes tout au long du jeu. En fait, il faut attendre la fin du jeu pour voir enfin apparaitre de quoi faire varier un peu les plaisirs. Et encore, elles se ressemblent toutes et sont d'une répétition assez impressionnante. Elles permettent au moins de prolonger un peu le plaisir de jeu, c'est bien le minimum vital.
En guise de conclusion
The World Ends with You est un action rpg de rêve à presque tous les niveaux : combats rythmés et originaux, style graphique manga sublime, musiques entrainantes, scénario tordu avec rebondissements à foison et durée de vie conséquente. Certes le jeu est un peu trop démonstratif avec des dialogues à foison mais le jeu a tout ce qu'il faut pour s'imposer comme la référence du genre sur DS.
Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur.