Je cède la parole à mon fils, joueur émérite qui nous livre une critique de sa dernière acquisition. Attila Total War est un jeu de stratégie complexe et intéressant sur bien des aspects. Le jeu décrit de façon réaliste les invasions barbares au Ve après JC, avec les « barbares germaniques » proprement dits et les états asiatiques (les peuples hunniques ou l’empire sassanide, ultime rejet de états perses) ou africains (Axoume, royaume garmate...). Il propose une cinquantaine d‘états ou de factions aux caractéristiques biens différenciées, sédentaires et nomades. Nous avons affaire autant à un jeu de gestion que qu’à un jeu de stratégie. Vous devrez gérer des villes et villages, l’état, l’économie, l’agriculture... ainsi que la direction des armées, la politique interne et la diplomatie. Les différente religions prennent un rôle primordial : plus la religion propre à votre état est forte, plus sa population sera heureuse, et meilleur sera le moral de vos armées.
La gestion de vos territoires doit être traitée selon plusieurs critères :
- Les différentes classes de vos bâtiments (militaire, religieux, civile, agraire...) auront des impacts différents sur vos populations : salubrité, religion, émigration... autant de points à prendre sérieusement en compte.
- Du point de vue politique, vous devriez surveiller la fidélité de vos généraux et gouverneurs, qui risquent à tout moment d'allumer la flamme séparatiste.
- Vos relations diplomatiques devront être en permanence surveillées : elles vous permettront autant de vous enrichir que de provoquer des guerres, alliances ou mises sous tutelle des états les plus faibles.
Deux faiblesses néanmoins :
- La gestion des agents (espions, champions et missionnaires) est décevante et devrait être plus développée. Notamment, ils sont trop peu nombreux.
- Le game play de Rome proposait l’observation de ses propres villes à tous moments, cette fonction n’est plus accessible qu’au moment des batailles.
Jouabilité : Le jeu n'est pas difficile à prendre en main, car les facteurs les plus importants sont faciles à saisir et souvent intuitifs (du moins pour les amateurs de jeux vidéos). Seule la gestion des villes est complexe.
Durée : Une partie prendra, en moyenne, un mois et demi, soit 40 heures.
Difficultés : le jeu propose six niveaux, que vous choisirez en fonction de votre aptitude à manager les différents aspects évoqués et à tenir plusieurs fronts géographiques.
Graphiques : Ils sont très beaux, en particuliers les batailles. Un effort serait néanmoins possible sur la définition de la carte de campagne.
En conclusion, ce jeu a vraiment de grandes qualités, il permet de jouer une quinzaine de civilisations (sur les 40 proposées), sans compter les deux extensions (Charlemagne et Bélisaire). Je vous promets que chacune de vos parties seront différentes grâce à la qualité de l’IA. En selle !