Une étrange dystopie où la démocratie est totalitarisme
Le positif :
- Magnifique sur tous les tableaux.
- La musique, exceptionnelle.
- Le doublage
- Un système de combat qui se révèle passionnant pour peu que l'on se fixe comme objectif d'en tester tous les rouages.
- La symbiose entre tous les éléments du jeu : narration, combat, chant ..., le tout se combine naturellement pour créer un jeu au caractère très fort. Ceci créé une sensation de huis clos très réussie.
- New game + présent.
Le négatif:
- Trop court. Toutefois, s'il eût été plus long, la répétition se serait fait sentir.
D'où le cruel manque de variété : il aurait fallu plus de quartiers, quelques éléments de gameplay supplémentaires (Bastion en regorgeait, dont certains se dévoilaient tardivement) et une plus grande palette d'ennemis pour étoffer le tableau.
- Les différentes zones de la ville ne sont pas assez caractérisées.
- Même si la narration est originale, belle et immersive, le manque de mise en scène finit par se faire ressentir, d'où un poids supplémentaire sur la linéarité du titre (manque de rencontres "physiques", d'événements animés, etc. la majorité des points de vue consistant en un déplacement de caméra et une explication vocale ou un accès informatique).
- Le système de combat ne force pas le joueur à le découvrir pleinement contrairement à Bastion ; cela pourrait être positif d'un point de vue liberté, mais devient forcement négatif si le joueur ne prend pas de lui-même de nouvelles initiatives : utiliser les mêmes combinaisons ne fait que rendre le jeu encore plus répétitif.
Attendez-vous à une aventure courte mais sublime, symbiotique, très épurée en terme de mise en scène et inévitablement refermée sur elle-même.
Étrangement, je préfère ce jeu à Bastion même si la critique s'entend à dire l'inverse. Transistor perd en variété ce qu'il gagne en maturité : moins foutraque, doté d'un système de combat plus intéressant et des protagonistes plus attachants, Transistor possède également des musiques et des visuels plus aboutis que ceux de son grand-frère.