Dès 2011, la vague de revival du "die & retry" commençait à toucher les petits titres indépendants. Et comme de bien entendu reprendre un concept vieux comme le JV du trial vu de côté paraissait évident. Donc loin d'être aride et brutal, Trials evolution se voulait particulièrement précis et fin. Il faut admettre que tout est millimétré dans ce jeu. Peut être un peu trop vers la fin, tant on a l'impression que certaines pistes ne sont faites que pour les plus acharnés et les plus complétistes.
Alors c'est un style. Un peu pénible et parfois très frustrant. Certaines pistes sont tellement difficiles qu'on passe facilement une heure pour juste parvenir à atteindre le bout, sans prendre ne compte le leaderboard. Le problème, outre le fait que malgré presque 500 tentatives je n'ai pu terminer certaines pistes, c'est que la difficulté n'est pas forcément due à un level design recherché : il s'agit tout simplement parfois du même obstacle placé à un endroit bloquant. A force de répétition, cela en devient juste abrutissant.
D'autant qu'à la fin on a de temps à autre l'impression d'avoir déjà fait telle ou telle piste tant elles se ressemblent. Car après tout, on en vient à plus se souvenir des passages frustrants plutôt que des passages funs. Et puis jouer trente heures à un jeu dont le gameplay se résume aux bases du jeu flash...
Mais pour les acharnés, pour les courageux, pour ceux qui ne veulent pas se ruiner, pour ceux qui ont plusieurs accointances qui aiment se faire du mal, c'est du tout bon. Et puis c'est joli, c'est long, c'est fun la plupart du temps, c'est super marrant à certains moments. A faire, au moins pour la culture de la douleur.