Inutile de s'attarder sur une introduction et autant expliquer directement pourquoi après seulement 6 mois, il ne me reste de ce jeu qu'un haussement d'épaules un peu hautain. Uncharted 4 est plombé par un rythme catastrophique, où chaque séquence d'ennui profond te conforte dans l'idée que l'équipe pop corn, obnubilée par la résurrection de Mad Max, a bossé uniquement sur l'une des séquence de course poursuite les plus mémorables que tu ai pu vivre pad en main. Un rythme qui par effet domino transforme une trame sympathique en objet étirée au possible, vainement tragique, n'arrivant même pas à être sauvé par la carte surprise trahison des plus factice.
Un peu comme si ND, fort de son invincibilité critique après TLOU avait voulu appliquer cette formule posée et centré sur des problématiques d’interactions humaines a une franchise par essence bien plus spectaculaire et fantaisiste de par la capacité de son héros à survivre à l’assaut d'un blindé ou le crash d'un avion, un sourire de tombeur un peu candide aux lèvres. Oui la mollesse d'un The last of Us fonctionnait, parce que tous ces instants de "vides" étaient une occasion pour le joueur de renforcer son attachement au duo, de reconstituer les événements passés d'un monde où des individus ont préféré tuer leurs progénitures plutôt que de les laisser emporter par l’infection. Non elle ne fonctionne pas dans Uncharted 4, car aussi beaux puissent être les décors d'un National Geographic, aussi inattendu puisse être l'avidité d'un pirate disparu, ça n'a à mon sens pas suffisamment de portée pour cette fois ci, te submerger à en oublier l'idée que tu parcours une démo technique au gameplay simpliste.
Faites abstraction de la prouesse visuelle qu'est Uncharted 2, son cocktail reste explosif ; répétez le processus pour le périple d'Elie, toujours aussi viscéral ; et maintenant une dernière fois pour le dernier né de Naughty Dog...je sais pas, deux frère sur une corniche?