Sinon il y a une autre chanson qu'Isolated ?
Vampire Bloodlines est un RPG orienté action (et en partie FPS) à la manière d’un Elder Scrolls. Il est basé sur la fameuse licence Vampire La Mascarade, le célèbre jeu de rôle sur papier.
L’action prend place dans un Los Angeles moderne ainsi qu’une partie de sa proche banlieue. On y joue un jeune vampire tout juste embrassé dans l’illégalité. Il se retrouvera mêlé à une guéguerre politique entre différents clans (qui se résume principalement à de petits coups de pute dans le dos) ainsi qu’une Apocalypse sur le point d’arriver. Certes ce scénario est assez convenu pour ceux qui se sont déjà familiarisés au monde de Vampire La Mascarade mais il ne manque pas de rebondissements en tout genre.
Il sera triste de remarquer que trop peu de nos choix influenceront réellement le scénario. Mais le jeu compense avec ses 4 fins plus ou moins différentes.
Comme dans tout bon jeu de rôle qui soit on commence sa partie en créant un personnage à l’apparence malheureusement prédéterminée. On commence par choisir son nom et son sexe mais surtout son clan. Ce choix crucial déterminera essentiellement la façon dont il faudra jouer et évoluer dans ce monde où tout le monde semble vous en vouloir.
Par exemple le Nosferatu ne pourra pas se balader en pleine rue comme n’importe qui à cause de sa laideur aggravée mais il est extrêmement discret et peut même se rendre invisible. Quant au Gangrel, lui est très puissant au combat à mains nues mais le prédateur qui sommeil en lui pourra rapidement prendre le dessus et de ce fait le rendre incontrôlable. Sans parler des Malkaviens qui sont…spéciaux et qui ont l’avantage d’être complètement tarés, ce qui donnera des situations particulièrement drôles.
Ainsi chaque clan possède autant d’inconvénients que d’avantages, ce qui permet de bien les différencier au niveau du gameplay.
Ensuite il faudra dépenser des points d’expérience dans plusieurs compétences, certaines seront d’ailleurs plus utiles que d’autres suivant la façon dont vous avez l’intention de jouer. Malheureusement il y a deux voire trois compétences absolument indispensables et ce rapidement durant la partie. Il est difficile d’avancer sans se casser les dents si le personnage créé n’est ni doué en piratage informatique, ni en crochetage, ni en persuasion. Il est donc très décevant de faire un personnage résolument bourrin et de ne pas pouvoir faire certaines quêtes et actions à cause d’un trop gros nombre de portes fermées à clef, d’ordinateur protégés de mots de passe ou encore de dialogues qui ne mènent à rien. Mais dans le cas du personnage uniquement doué dans ces compétences là, il sera quasiment impossible de toucher ou de blesser un adversaire. Cela peut devenir rapidement insupportable quand on sait qu’un énorme passage vers la moitié du jeu est exclusivement composé de combats.
C’est là que le jeu commence à montrer ses faiblesses. Il est impossible de jouer sans emmerde avec un personnage qui n’est pas suffisamment balancé.
Il en va de même pour sa construction bien trop limitée. Au lieu d’avoir un monde réellement ouvert, on se retrouve coincé dans des zones plus ou moins grandes parsemées de bâtiments aux temps de chargement un peu longuets par rapport à leur trop petite taille.
C’est comme si Vampire Bloodlines ne savait pas s’il voulait être un simple jeu d’action avec des influences RPG ou véritable jeu de rôle qui met l’accent sur les dialogues.
En parlant de dialogues il s’agit du point fort du jeu. Son doublage intégral et en anglais s’avère d’un qualité indéniable. On retrouve par exemple John DiMaggio (Bender de Futurama), Courtenay Taylor ( Jack de Mass Effect), Grey DeLisle (Daphne de Scooby Doo depuis plusieurs années) mais aussi Steve Blum (qui restera pour beaucoup et seul et unique Wolverine). Mais en plus d’être bien doublés les dialogues sont eux-mêmes très bien écrits, en même temps il valait mieux étant donné que le jeu se repose beaucoup sur eux.
Malheureusement le reste de la bande-son est bien plus inégale, les musiques sont répétitives à souhait et trop peu nombreuses.
Il faut surtout noté que Vampire Bloodlines est le tout premier jeu, en dehors de Valve, à utiliser le Source Engine qui après de maintes amélioration est encore à ce jour utilisé par la compagnie. Grâce à ce moteur, les graphismes sont encore aujourd’hui loin d’être moches.
Il faudra par contre retenir la plus grosse ombre au tableau, malheureusement encore aujourd’hui, après les différents patchs non officiels ou autres mods, le jeu est buggé de partout. Au choix je vous propose : textures manquantes, personnages invisibles, dialogues bloqués à un précédent stade, objet de quête n’apparaissant jamais, etc…
Alors malgré ses trop nombreux bugs qui peuvent parfois obliger de revenir loin en arrière ainsi que ses défauts remarquables, est-ce que Vampire Bloodlines est un bon jeu ?
Oui même s’il se retrouve le cul entre deux chaises, ne sachant jamais ce qu’il veut.
La plaisir de jeu est tout de même là surtout grâce à une communauté encore active aujourd’hui qui propose des mods tel que la Camarilla Edition qui change énormément de chose. Il faut aussi noter que grâce aux choix de clans et de compétences énumérés précédemment, la rejouabilité du titre est évidente.
Vampire Bloodlines a aujourd’hui atteint à statut de jeu culte et ce pour de bonne raison. Je ne le recommande pas à tout le monde mais les fans du jeu de rôle original devraient y trouver leur compte.