Trop de mind tue le fuck

Virginia est un jeu narratif dans son essence la plus pure : Vous n'avez pas à faire grand chose à part pousser le stick vers l'avant.

Si la narration est une force, surtout pour une narration muette, en 1h30 la frustration se pose quand même là : Le jeu enchaîne constamment les plans à une VITESSE INFERNALE (on passe le mur du son à la fin) si bien que malgré toutes les bonnes séquences émotives qui fonctionnent plutôt bien, l'émotion qui domine toujours c'est la frustration.

On te file un truc à lire ? Pop trop tard, ça fait 5 secondes, t'as pas eu le temps de lire ? Tant pis !
Il se passe quelque chose ? T'as besoin de temps pour comprendre ? Olala pas le temps, on enchaine !
Fin merde les gars si vous faites un film interractif, aussi appelé JEU, utilisez ça à bon escient non ? Le game design ça vous parle, comment ça se passe ?

C'est bien de faire un scénar mind fuck mais est-ce que c'est possible de laisser le joueur process 2mn avant d’enchaîner sur le mind fuck suivant qui vient presque contredire le premier ? Serieusement les 50 plans finaux qui se passent en 10s chacun j'ai un gyrophare qui est sorti de ma tête et qui a commencé à hurler OVERHEAT, OVERHEAT.

Je pense que j'ai à peu près compris le sens du jeu, mais l'explication que je me donne est tellement simple que je ne comprends pas comment ça a pu être si tordu à raconter. Et je ne comprends pas ou est le plaisir dans des trucs tordus volontairement pour être tordus. Comme si l'histoire était tellement con que fallait rajouter une couche de plan spaghetti pour rendre ça Art-Compatible.

Fait divers : Le thème principal allègrement pompé sur Interstellar sans trop se cacher, ça fonctionne mais bon, c'est cramé quand même.