Si Jupiter pouvait, si Janus savait.
[SPOILER ALERT] Ceci est moins une critique qu’un avis bordélique avant tout destiné à partager mon ressenti global du jeu. Alors si vous ne l’avez pas encore fait je vous conseille sagement de partir. (Mais sachez que le titre était quand même un spoil indirect Muahahaha)
Existe-t-il meilleure came qu’un scénario bien ficelé ? Vu l’état de fébrilité avec lequel j’ai fini virtue last reward (quelques part vers 6 heures du matin après avoir passé la moitié de ma nuit dessus) je pense clairement pouvoir affirmer que non.
999 je l’avais terminé avec un certain plaisir mais ses nombreux défauts m’avaient empêché de profiter pleinement du spectacle. Mais pour le coup VLR met carrément la barre plus haut, beaucoup plus haut si vous voyez ou je veux en venir.
Alors que le premier opus avait développé ses notions de pseudo-science avec un peu de difficultés le second opus nous balance à la tête toutes les problématiques bien connues des amateurs de SF et ds geeks bien cultivés en général : robotique clonage, éthique, conscience, temps et j’en passe. Les notions de philosophies et de physiques quantique se mêlent parfaitement pour accoucher d’un script qui n’aurait pas déplut à un K dick au sommet de sa forme.
Ce jeu ce permet en plus d’être parmi les rares jeux que je connais, à être capable de s’accaparer une trame à base de voyage temporel de manière presque crédible, prouesse que je n’avais pas revue depuis l’inoubliable Chrono cross. (Si vous voulez vraiment vous intéresser aux problématiques des voyages temporels et que vous connaissez chrono trigger et chrono cross les articles de Cronocompendium sont indispensables. )
Outre l’adéquation gameplay/ scénario qui est toujours un plus indéniable pour une immersion réussie Vlr réussit avec brio le difficile exercice de justification de la réplication d’univers à gogo, de timeline corrigée et de transfert de personnalité.
L’autre élément qui m’a beaucoup plu c’est bien sur la personnalité des protagonistes piégés dans ce nonary game. On est vraiment loin du premier opus et de ses personnages un peu caricaturaux ( snake le surhomme aveugle). Là Vlr nous offre vraiment des personnages dont la crédibilité augmente à chacune des fins que l’on découvre. Dio est un salopard fini ? Visiblement son passé semble pouvoir justifier son comportement sans problème, Luna se comporte d’une manière beaucoup trop conciliante ? 1ère loi de la robotique check, Tenmioujy passe de gentil papy à traître de manière assez hasardeuse, c’est pour protéger son petit fils. Et ainsi de suite pour chacun des personnages, sauf l’énigmatique phi dont le développement de la personnalité semblait visiblement faire partie du troisième opus. Dommage vu que le destin de celui-ci semble compromis.
Le dernier élément vraiment puissant de Vlr c’est vraiment le gigantisme des éléments auxquel on se retrouve mélé. On est loin de 999 et de son gentil complexe industriel tenu par un lobby pharmaceutique. Ici on laisse place à rien de moins que l’Apocalypse avec un grand A. De plus le jeu à l’audace de balancer des indices sur chacune des grandes révélations très longtemps avant qu’une scène ne les mette à la lumière du jour pour nous arracher un grand « j’aurais du le voir venir goddammnit » Entres les commentaires sur l’apparence de sigma, les pod de soins et leur fonction cryogénisation, la photo de tenmioujy et sa réaction devant la morte et j’en passe. Tout comme les énigmes du jeu le scénario peut se déduire avec une efficacité surprenante et c’est un véritable plaisir de voir que l’intrigue a été réfléchie pour qu’on la découvre moitié par nous même moitié par les dialogues.
A ce stade, je crois que je suis prêt à faire un mindswap avec mon moi du futur pour permettre au troisième opus de sortir, car si les scénaristes ont encore de la ressource la conclusion de la trilogie sera sans doute une apothéose, ou une apocalypse tout dépend de la dimension.