Edith Finch est un "simulateur de marche" qui vous met dans la peau de la dernière survivante d'une fratrie dévastée par la mort, et qui part découvrir les secrets de son étonnante maison d'enfance.
Ce qui sépare Edith Finch des autres jeux du genre, ce sont indéniablement son sens du détail dans le haut du panier, ainsi que des phases de gameplay qui servent son propos avec justesse, variété et originalité. Chaque flashback des membres de la famille a le droit à une mécanique différente qui englobe parfaitement sa personnalité. Toutes ces histoires sont bien exécutées et certaines sont carrément géniales.
Toutes ces bonnes intentions, le jeu n'arrive pourtant pas à les confirmer. La cause ? Une écriture qui use et abuse des non-dits et qui peine étonnamment à délivrer des émotions. On a envie de s'attrister du destin de la famille Finch mais le jeu nous met davantage dans la peau d'un spectateur sarcastique des évènements. Quand la fin du jeu arrive, le jeu sonne d'autant plus creux.
Il est compliqué de se plonger dans les instants poétiques du jeu tant l'atmosphère se contredit selon moi. Le système de sous-titres en est une bonne démonstration : ses apparitions sont aléatoires, contraignantes, voire même ridicules dans certains cas. Pour une personne qui a du mal avec l'anglais oral et qui voit les choses de la même manière quoi moi l'expérience est clairement ternie. D'autant plus pour les gens qui ont joué à des essais cohérents et intriguants de bout en bout comme Firewatch, Ethan Carter ou Gone Home,
Cela ne fait pourtant pas d'Edith Finch un mauvais jeu. Il reste clairement plus ludique que ses prédécesseurs en gardant une certaine pertinence. Je suis même convaincu que le côté inégal est un point positif pour les réfractaires des "simulateurs de marche" Quant à moi, qui suis plus sensible à ce rythme particulier de jeu, j'en retiendrais les idées brillantes qui feront indéniablement évoluer l'attractivité du genre.