What Remains of Edith Finch nous plonge dans un récit interactif et nous propose d’incarner la jeune Edith Finch, de retour sur les lieux de son enfance, à la recherche d’indices sur le destin tragique qui s’abat sur sa famille depuis plusieurs générations. En en explorant le dernier vestige, à savoir la demeure familiale, c’est chaque tranche de vie de cette famille maudite qui nous sera relatée. Ainsi, on pénètre dans une nouvelle pièce comme l’on tournerait la page d’un livre, et on découvre par la même un morceau de l’histoire à travers les yeux de son ultime membre. Si le niveau de détail de chaque pièce est vertigineux et laisse entrevoir la personnalité de son occupant, le jeu se démarque en outre de nombre de ses confrères en proposant un gameplay respectif à chaque personnage, et une façon unique de raconter leur dénouement propre. Parfois romancés, souvent fantasmés, ces moments tragiques sont présentés sans concession. En cela, cela fait de What Remains of Edith Finch une œuvre mature sur la mort et l’absence. Et même si l’histoire qui nous est contée ne dure que quelques heures, et que le gameplay est somme toute linéaire, Giant Sparrow livre un récit maitrisé, que l’on peut consommer comme l’on s’adonnerait à la lecture d’un bon livre un soir d’hiver devant la cheminée.