Plus c'est grotesque, plus c'est bon ?
Scénario de séries Z, héro au faciès d'Action Man, des muscles gonflés aux stéroïdes, des robots-mutants-nazis doués de conscience au milieu des années 60 du XXe siècle, une base lunaire nazie à visiter... bienvenue dans Wolfenstein : The New Order. Le jeu qui ne se soucie jamais du vraisemblable au profit du fun ! Terminé en difficile, Wolfenstein ne se finit pas en ligne droite, loin de là. Certains passages vous donneront du fil à retordre car la vie descend très vite lorsqu'on est sous les feux ennemis. En revanche, pas de quoi s’inquiéter non plus, les couloirs et les étagères, des divers lieux que vous visiterez, regorgent de munitions, d'armures et de soins. J'ai pris un malin plaisir à chercher les objets cachés (qui ne servent à rien) entre deux massacres de nazis. Le joueur n'est ici pas soumis au diktat du mono-couloir, de nombreux chemins annexes permettent souvent d'arriver au même point. Très intéressant, je trouve, car cela permet parfois d'alterner entre des phases bourrines et des phases plus en mode infiltration. C'est gore, les corps explosent, les membres se déchirent, la chair brûle ! Et c'est ce qui est énorme, armé de vos deux fusils à pompes (un dans chaque main) vous avancez gentiment dans les couloirs lugubres des laboratoires nazis et vous atomisez l'adversaire. Graphiquement le jeu est plutôt beau mais on reprochera à Wolfenstein ses chargements longs et pénibles, notamment après que vous soyez mort. Quelques textures sont baveuses, certaines parties de décors en 2D, parfois... J'admire le courage des développeurs de sortir un jeu entièrement solo. La campagne, riche en rebondissements, vous tiendra en haleine un peu plus d'une quinzaine d'heures pour ma part, car j'ai dû effectivement recommencer certains passages plusieurs fois, du fait de la difficulté. Pas de défaut majeur à signaler. Enfin si, peut-être le manque de diversité dans les armes surtout pour un FPS aux hormones comme Wolfenstein... Vers la fin de la campagne, on regrette de ne pas avoir plus de joujoux pour dézinguer du méchant. Il est important également de souligner la qualité magistrale de la B.O du jeu. Souvent rock parfois un peu plus intimiste avec des balades à la guitare acoustique, c'est simplement parfait ! On appréciera aussi, et je terminerai là-dessus, la diversité des mises en scène du joueur tout au long de l'aventure : le joueur se trouve tour à tour sur le front en 45, dans un asile, dans un camps de concentration, en position d'escalade, en serveur dans un train, en astronaute, en scaphandre, dans divers véhicules terrestres et sous-marin, robots-mécha... C'est particulièrement appréciable et cela permet de ne jamais se lasser.