Je ne savais pas quoi dire à propos de Xenoblade Chronicles 2 mais y ayant passé une centaine d'heures, je me suis dit qu'il fallait quand même poser des mots dessus.
J'ai commencé le jeu sur un écran 32 pouces, j'étais clairement trop près de l'image, les pixels et le crénelage sautent aux yeux. En mode portable, c'est encore pire.. En revanche, j'ai testé sur une très bonne TV, suffisamment loin de l'écran pour que le jeu m'apparaisse comme il se doit. Les pixels s'estompant, Xenoblade Chronicles 2 est un très beau jeu.
On peut considérer les techniques de combats en deux parties distinctes. D'un côté les boutons traditionnels (A,B,X,Y) qui n'ont strictement aucun intérêt, a part de les spammer pour obtenir des potions. De l'autre, les combos et enchaînements qui deviennent vite un réflexe pour terminer rapidement un combat. Un peu comme les G-Forces de Final Fantasy VIII ou les Megazords des Power Rangers. Le souci ne réside pas tant dans la facilité de se servir des combos que dans la longueur des affrontements contre le bestiaire lambda qui nous oblige à le faire.
Des quêtes secondaires pour doper la longévité du jeu.
Qu'on se le dise, les quêtes secondaires ne servent à rien, sont longues, ennuyeuses, avec des récompenses médiocres mais semblent néanmoins nécessaires pour gagner en niveau. La gestion des quêtes est incompréhensible. Au bout d'une centaine d'heure de jeu, je n'ai toujours pas compris pourquoi certaines s'affichent sur la carte ou sur la boussole de l'écran et d'autres non. C'est souvent une tannée de rejoindre une quête et de la continuer. La carte du monde n'arrange en rien le problème car il est aussi difficile de savoir où se trouvent les pings.
Les lames (invocations qui nous accompagnent) ont un excellent character design et auraient mérité plus d'utilité. La pluralité et la beauté de ces pierres angulaires ne reflètent en rien une quelconque singularité en combat. Les attaques et leur puissance semblent avoir peu d'importance comparé à l'élément qui les caractérise. Le but ultime sera d'enchaîner les combos avec des éléments différents, notre équipe se compose alors de lames élémentaires complémentaires. Leur unique différence est une variable constituante du levelling. En gros si vous n'avez pas encore telle lame ou telle lame vous ne pouvez pas avancer dans le jeu ou dans une partie de la carte. Cette mécanique révèle son intérêt à certains moments et nous rappelle de bien entraîner nos lames, pas seulement pour progresser dans l'aventure mais pour être plus puissantes en combat. Petit bémol sur la difficulté d'obtenir les "meilleures lames" malgré une centaine d'heures de jeu. J'aurais aimé être guidé pour les découvrir.
Les plusieurs cartes du monde sont diversifiées mais très inégales tant dans le bestiaire que dans leur grandeur. J'ai cependant trouvé le jeu moins coloré, moins envoûtant que le premier Xenoblade qui savait nous enivrer lors de nos entrées dans les différents univers diurnes et nocturnes. Ici, nous sommes quelque peu déçus à chaque nouveau biome, nous renvoyant constamment à ce qui se faisait de mieux.
Si on devait résumer Xenoblade Chronicles 2, on dirait qu'il est en tout point moins bon que Xenoblade Chronicles 1 Definitive Edition. Personnages, histoire, gameplay, graphismes, diversité du monde ouvert, Bestiaire, quêtes, musiques d'ambiance et combats m'ont été plus agréables dans le précédent opus.
Il reste néanmoins un très bon JRPG mais souffre malheureusement de la comparaison avec l'excellence. Il m'aura fallu une cinquantaine d'heures avant d'oublier le premier jeu du nom, commencer à apprécier les nouvelles mécaniques et en laisser tomber certaines inutiles. Hormis le système de combat de base et l'open World crée sur des titans, XC2 est à deux doigts de perdre l'ADN de la série, mais d'ailleurs, l'ADN de Xenoblade Chronicles ne se base-t-il que sur ces deux éléments ?