何？ Nani?

KEZAKO ?

Yakuza est une série extrêmement populaire au japon. Au contraire l’Europe n'a que très peu répondu présente lors des sorties des opus PS2 allant du premier au 5éme épisode sur PS3. L'absence de traduction n'aidant pas dans un jeu ou la narration est omniprésente (exception faite du premier épisode qui lui, avait une traduction FR). Mais voila, les temps changent et le vent semble tourner en la faveur de cette franchise trop souvent étiquetée du terme de "GTA à la japonaise". Alors qu'en est-il vraiment ?

Sachez que par son statut de pré-quelle cet épisode est l'idéal pour entamer la série.

IREZUMI

L'histoire prend place dans le quartier fictif de Kamurocho (réplique identique de Kabukicho, réel quartier des plaisirs de Tokyo) en 1988 dans un Japon en pleine effervescence économique. Cette période est encore évoquée avec nostalgie aujourd'hui par ceux l'ayant connu, une véritable bulle économique.

Kazuma Kiryu, le futur "Dragon de Dojima" et son célèbre tatouage, est un élément plus que prometteur au sein de son clan. Apres avoir tabassé un homme dans une ruelle afin de récolter une dette que ce dernier avait envers le clan, Kazuma laisse le pauvre bougre assommé mais bien vivant. Seulement, le débiteur est retrouvé mort d'une balle dans la tête une poignée d'heures plus tard laissant Kiryu accusé d'un meurtre qu'il n'a pas commis et allant à l'encontre du code d'honneur des Yakuza. Ce dernier devra tirer l'affaire au clair et laver son honneur.
Au même moment Goro Majima, propriétaire d'un cabaret des plus prolifique, reçoit la visite d'une ancienne connaissance. Un Yakuza de son ancien clan qui lui propose de réintégrer la place qui fut la sienne avant de tomber en disgrâce aux yeux de son patriarche et cela, en échange d'un meurtre, sans poser de questions...

Le scénario est une usine à retournement de situations, faisant intervenir des personnages au charisme impressionnant, Kiryu héros de la franchise depuis toujours, Goro Majima le chien fou, mais aussi les généraux des divers familles, patriarches et autres hommes de mains aux doublages japonais tout simplement excellent. Le jeu permet de mieux connaitre les coutumes et règles du crime organisé japonais, bien plus complexe qu'on ne le croirait.

YUBITSUME

Parlons maintenant des mécaniques de jeux. Vous contrôlerez un des 2 protagonistes à raison de 2 chapitres avec l'un puis 2 avec l'autre pour un total de 18 chapitres. Laché dans le quartier de Kamurocho, un petit monde ouvert (ne vous attendez pas à un monde tel qu'un GTA, ici le quartier se résume à un carré composé de plusieurs rues et ruelles pouvant se traverser rapidement), vous aurez des objectifs à accomplir consistant principalement à.... casser des machoires ! En bon Yakuza, les amis Kiryu et Goro règlent les problèmes à grand renfort de salades de phalanges et croyez moi..... Ils vont les manger leurs 5 fruits et légumes par jours vos adversaires ! Chaque personnage dispose de 3 styles de combats différent, Boxe, Capoeira, Baston à coup de battes de metal, Combat de rue etc... Bref de quoi varier les plaisirs ! Une barre se remplissant au fil des coups mis et encaissés permet même de faire des coups finaux spectaculaire. Enfin sachez que les éléments du décor peuvent également servir à se débarrasser des opposants. Un plot de chantier qui traîne ? Bim dans ta face ! Une moto garée ? Bim dans ta face ! Jouissif ! De la petite frappe du quartier, aux groupes de Yakuzas, il ne manque pas de menue fretin qui viendront vous chercher des noises permettant, à l'issue de ces jouxtes d'amasser un peu d'argent.

PACHINKO

D'ailleurs parlons en de l'argent ! Contexte de l'époque oblige, il coule à flot. C'est bien simple le jeu utilise l'argent pour tout ! Evidemment à acheter des choses (nourritures, armes...) mais aussi à améliorer les spécificités de vos personnages. (nouvelle palette de coups, agrandissement de la barre de vie etc...). Mais cette argent vous servira également à vous distraire.
Et c'est la une des grandes spécificités de la série ! C'est bien simple, le jeu regorge de mini jeux en tout genre faisant passer les heures à une vitesse folle. Allez pèle mêle citons le Billard, Le Karaoké, Les courses de voiture télécommandée, les Tournois de Bastons, le Bakkara, la Roulette, le Poker, Le Bowling, Les jeux de Dragues.... Mieux encore, le jeu possède aussi pour chaque personnage d'une activité annexe majeure, à savoir la conquête immobilière pour Kazuma Kiryu et la gestion d'un bar à hôtesse pour Goro Majima. Ici on ne parle même plus de mini jeu mais de véritables jeux dans le jeux qui vous demanderont entre 15 et 20 heures chacun ! Kiryu devra racheter des commerces partout et veiller à ne pas se les faire voler par ses concurrents, tout en les confiant aux personnes adéquates pour les faire fructifier. Goro devra quant à lui recruter les hôtesses, choisir leurs tenues, leur parler et les dispatcher dans le bar aux bons clients tout en veillant aux besoins de chacune dans un mini jeu totalement addictif... De la folie pure !

Comme ci ce n'était pas assez 100 quêtes annexes, pour la plupart complètement déjantées, sont à trouver sur la carte mettant en scène des personnages totalement loufoque. Des exemples ? Aider une hôtesse de bar SM à arrêter d'être gentille avec ses clients, retrouver le jeu vidéo d'un gamin se l'étant fait raquéter, aider un enfant à acheter son premier magazine porno, aider Michael Jackson et Spielberg à tourner le clip de Thriller en cassant la gueule à des zombies.... Bref du grand n'importe quoi !

Point technique sur le jeu : initialement le jeu a été développé pour tourner sur ps3 et ps4, ainsi il accuse un certain retard technique. La ou les protagonistes principaux bénéficient de captures faciale parmi les meilleurs jamais faites, les personnages secondaire sont totalement désincarné voir robotique. Certaines textures manquent également de finesses. Les scènes cinématiques sont elles, somptueuses et emprunte au cinéma sa mise en scène et sa dynamique.

Enfin l'OST est totalement immersive allant du disco au hard rock selon les contextes.

DOKI DOKI

Conclusion, avec un contenu gargantuesque (100 heures environ), son scénario fou, sa galerie de personnage charismatique comme rarement et son système de jeu défouloir, cet épisode en plus de proposer une porte d'entrée pavée en or pour les non initiés se paie le luxe d'être un (le?) des meilleur épisodes de la saga et de loin.