Je ne connaissais pas la licence avant cet épisode (je veux dire par là ni Yooka-Laylee ni son ancêtre putatif). C'est désormais chose faite et je ne peux pas dire que ça me manquait.
Premier reproche : l'univers sans réel public, ni vraiment enfantin malgré ses couleurs chatoyantes, ni vraiment adulte vu la crétinité (et qu'on ne vienne pas me parler de crétinerie) des dialogues.
Deuxième reproche : la jouabilité vraiment calamiteuse. Le masque de collision est hasardeux, le personnage lourd et les sauts flottants et avec une inertie curieuse. Des passages qui semblent en apparence anodins peuvent ainsi vite tourner à la galère pour trouver comme négocier un simple saut.
Troisième reproche : le game design quelconque et surtout qui donne l'impression de s'inspirer de Sonic (avec une pointe de Donkey King Country) et de Rayman Legends en réussissant l'exploit de conserver les choses qui ne fonctionnent pas entre elles (en particulier rien n'est agencé pour favoriser le flow).
Pour parachever le tout si l'idée de la carte à explorer est a priori séduisante l'absence d'indications et la lourdeur ergonomique font vite regretter la chose (ainsi on ne repart pas de son dernier emplacement mais toujours du même point de départ, de plus en plus éloigné de sa destination... en fait même quitter le jeu est une souffrance puisqu'il faut reprendre une tranche de générique avant de revenir au bureau).
A oublier donc. En dépit de ses nombreux défauts j'ai largement préféré Super Lucky's Tale dans le genre. Ce n'est pourtant pas une grande réussite mais en faisant simple il évite bien des écueils.