Taïaut Taïaut Taïaut !...
Mythique ! Un must parmi les jeux de gestion, même ... 13 ans après sa sortie. Avec ses graphismes délirants et joyeusement cartoon, sa 2D franchement potable, et ses cinématiques dans le haut du panier pour l’époque, on joue encore aujourd’hui avec plaisir au Maître de l’Olympe (« Mdoz », ou bien « Mooz », pour les geeks).
Les mécanismes de gestion sont aboutis pour l’époque, mais sans être abscons : là où la série Anno (1701, 1404 ...) demandera sa pelletée de tutoriaux pour prendre le jeu en main, ici, dans le Maître de l’Olympe, le gameplay est assez intuitif, mais il développe des mécanismes plus subtils à mesure que vous progresserez dans la difficulté des intrigues.
Sa robustesse fait sa polyvalence : selon le scénario, vous serez amené à vous concentrer uniquement sur votre balance commerciale, ou au contraire à bâtir une puissance militaire et conquérir la Perse, ou encore à construire des temples pour enrayer monstres et Dieux qui viendraient vous chatouiller d’un peu trop près. Voire les trois à la fois dans le même scénario, car ceux-ci ont été mijotés aux petits oignons !
Et pour enrober un côté gestion particulièrement rigoureux, dans lequel cela se joue parfois à la drachme près selon les prix des différentes denrées ... à côté donc, le jeu vous réserve des animations bourrées d’humour : entre Dionysos qui débaroule et rend vos villageois ivres morts, ou bien l’armurier qui se plante toujours son couteau dans le pied, cocktail garanti pour vous dérider alors que vous êtes en pleine guerre contre des Centaures !
Sans oublier les noms ahurissants dont sont affublés certains de vos citoyens, souvent des noms célèbres remaniés à la sauce grekos antikos : qui n’est jamais tombé sur les porteurs d’eau Laurel et Hardy, ou bien sur un soldat nommé Platon ?
Avec son extension qui vaut le détour, sa communauté de fans qui a développé de très nombreuses intrigues téléchargeables, et son patch qui offre un éditeur de scénario, pas de doute, le Maître de l’Olympe a offert et offre encore une durée de vie presque infinie à des cohortes de fans. Ce qui explique que, 13 ans après sa sortie, on y rejoue encore avec un plaisir intact : et pas seulement par nostalgie, mais aussi et surtout parce que les mécanismes de gestion demeurent excellents.
D’autres jeux de gestion ont bien sûr dépassé les graphismes du Maître de l’Olympe depuis 2000 (pas dur ...), mais aucun ou presque n’a égalé son gameplay à la fois intuitif et abouti.
Bref, trêve d’éloges : je retourne prier Arès et piller les Athéniens !
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