2024 : mes lectures

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Lu pour le boulot. Un peu daté dans ses références et certains concepts, mais reste pertinent quand on cherche à identifier les profils demandant une vigilance accrue au sein d'un collectif.

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En fait c'est un livre qui parle pas vraiment de cinéma : il utilise le prétexte du cinéma historique pour réellement aborder l'Histoire de la costumerie européenne, et c'est fascinant !

Dans le cas de 300 de Snyder, on va partir du plus obvious : évidemment que les Spartiates ne se battaient pas en slip de cuir (puisqu'ils portaient même pas de sous-vêtements à l'époque) ; et ensuite on va aller dans le plus spécifique : on les voit tous avec une tenue semblable, uniforme, sauf qu'à l'époque, le concept d'uniforme n'existe pas. Sur le champ de bataille, plus tu étais riche plus ton armure était protectrice et plus tu avais de chances de survivre ; les gens de moindre naissance devaient se fabriquer des armures avec les moyens du bord, y'avait pas d'équipement fourni par l'Etat donc... chacun sa merde.

Suuuuper intéressant, franchement. Et le bouquin est beau, en plus, bourré de captures d'écran des films et de peintures/gravures/illustrations d'époque pour clarifier le jargon parfois un peu trop pointu du monde de la mode du XVI° siècle, par exemple. Une belle pièce dans ma bibli.

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Gwen & Art are not in Love c'est super chouette, ça parle découverte de son homosexualité, closeting, soutien indéfectible et empowering, ça parle ENDOMETRIOSE, première fois que je tombe sur un roman qui en parle sans qu'en plus ce soit le sujet principal, juste, you know, it happens, et les relations entre personnages sont trop wholesome.
Y'a toujours un twist de troisième partie qui fait que les intentions d'un personnage sont mal interprétées, mais dans un contexte de rébellion par les armes tu peux pas trop te permettre d'aller exiger une conversation à coeur ouvert, en bref y'a des raisons qui légitiment que le quiproquo dure aussi longtemps.
En plus, y'a une scène de bataille à la fin qui m'a beaucoup plu : pour un truc qui m'avait été vendu comme "une réécriture du mythe arthurien" (c'est pas le cas), j'ai apprécié que Lex Croucher évite évite le cliché de l'affrontement épique : elle montre que les batailles et la guerre, c'est dégueu, c'est crade, c'est atroce, et les personnages en sortent mutilés, physiquement ou psychologiquement, et doivent apprendre à vivre avec ces conséquences directes. Franchement, un roman très, très quali pour la tranche d'âge qu'il vise.

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...C'est la première fois que la jarre me fait défaut. J'ai un vrai gros problème avec ce roman. L'écriture est très correcte, et il y a des citations que j'ai conservé ; très bien. L'histoire est tout sauf originale, avec un point d'orgue qu'on voit arriver à des kilomètres ; passe encore. Mais le personnage d'Hectorine, AU SECOURS. Elle est censée être attachante ? La forceuse de compétition qui harcèle de lettres une personne qui a verbalisé plusieurs fois son refus ? La vieille folle qui enregistre les moindres faits et gestes de sa voisine du dessus pour les lui rapporter dans son harcèlement épistolaires ? Mais enfin ??? A tout moment ce roman était prêt à tourner au thriller psychologique, en fait. J'ai détesté cette vieille femme dès le début, et si j'ai été touchée par son histoire, parce que je ne suis pas un caillou, j'ai viscéralement détesté tous ses mensonges, son harcèlement et ses manipulations.
Si ça avait été le but, d'en faire un personnage moralement gris qui éveille chez nous autant de compassion que de dégoût, ça aurait été une chose. Mais elle passe 60% du bouquin à faire des petits gâteaux et parler de ses virées entre potes aux Bains Publics... Le but n'était clairement pas d'en faire une anti-héroïne, alors qu'elle a tout pour. 3/10.

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J'aurais mis une note plus élevée, sauf qu'il y a quand même des trucs qui m'emmerdent. Ce roman est adressé à la jeunesse, et dedans on peut trouver du slutshaming (une robe qui montre une épaule ? brrr, ça fait de toi une pétasse), de l'orientalisme (Kléber croise une arabe et pense automatiquement à un harem, eh ben dis-donc...), et la négation du consentement c'est cadeau (avec le coloc qui coince Aria contre un évier pour la forcer à l'embrasser après qu'elle l'ait rejeté, on a beau avoir l'habitude, c'est surprenant dans un roman pour enfant).

Et ça fait chier, parce que c'est vraiment quelques petites lignes par-ci par-là, c'est deux-trois mots qui auraient pu être enlevés ou changés pour traduire le sentiment recherché. Ca fait chier, parce que c'est un roman jeunesse et que si on leur laisse penser dès cet âge que c'est ok de traiter une femme de pouffe parce qu'elle porte un crop top, comment leur faire accepter plus tard qu'une femme qui a subi une agression sexuelle n'est pas responsable, peu importe sa tenue ?
Ca n'enlève rien à l'histoire de Simple, que j'ai adorée, et j'ai ri aux larmes plus d'une fois, mais le roman est quand même représentatif d'une pensée bourgeoise blanche que, eu égard à son année de sortie, on n'avait pas encore commencé à questionner à grande échelle. Donc c'est un 7, pas plus, pour tous ces passages vraiment dérangeants, mais je vais quand même l'offrir à mon neveu. Pas sans avoir annoté quelques pages au crayon à papier avant.

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