18 films
créée il y a environ 2 mois · modifiée il y a 5 joursMortelle raclette (2024)
1 h 05 min. Sortie : 25 décembre 2024. Comédie
Film de François Descraques
Dany Selwyn a mis 3/10 et a écrit une critique.
La Salle des profs (2023)
Das Lehrerzimmer
1 h 39 min. Sortie : 6 mars 2024 (France). Drame
Film de İlker Çatak
Dany Selwyn a mis 6/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
Film évidemment étouffant, puisqu’en huis-clos (on pense à « Un Monde » de Laura Wandel, quoiqu'ici la mise en scène respire davantage, et c’est tant mieux : on apporte ainsi plus de soin à l’espace). Réalisation parfois cliché, très dans la veine du « cinéma réaliste, mais sous tension ». Toutefois, l’intrigue est solide, et le réalisateur fait intelligemment monter la tension, resserrant l’étau autour de son héroïne. Même si ça reste un peu énervant (les élèves tyrans face à un personnel enseignant falot qui ne prend jamais la peine de les recadrer).
A l’instar de « Pas de vagues », on nous présente une enseignante qui veut bien faire. Trop bien faire. Mais comme l’enfer est pavé de bonnes intentions, cette jeune prof pleine de bonne volonté va se retrouver bouc émissaire de tous les manquements de son collège. Ses collègues et élèves ne sont pas en reste et une suite de mauvaises décisions de leur part conduira à une situation intenable.
C’est en cela que le film est effrayant : par la mollesse des adultes qui n’affirment jamais leur autorité.
Une fois le film terminé, on ne comprend pas bien le message que le réalisateur souhaitait faire passer : le soupçon généralisé et le pouvoir de la rumeur à l’ère moderne (où pourtant tout peut se prouver facilement, cf la vidéo) ? Le règne de l’enfant-roi qui peut retourner à son avantage n’importe quelle situation, comme semblent le suggérer les deux dernières scènes ? Le mal-être enseignant ? Le racisme ordinaire, vu que les boucs émissaires privilégiés de cette sordide affaire sont un élève d’origine turque et une enseignante d’origine polonaise (qui préfère d’ailleurs parler allemand avec son collègue polonais pour mieux s’intégrer) ? Difficile à dire, car après une trame plutôt bien tissée, le film ne débouche sur rien. Ou plutôt sur une impasse. Comme si le metteur en scène n’avait pas su comment le conclure.
Dernier train pour Busan (2016)
Busanhaeng
1 h 58 min. Sortie : 17 août 2016 (France). Action, Épouvante-Horreur, Thriller
Film de Yeon Sang-Ho
Dany Selwyn a mis 10/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.
Annotation :
Revisionnage.
"Dernier train pour Busan" n'est peut-être pas un chef-d'oeuvre, mais il est brillamment exécuté : Yeon Sang-Ho a une idée (le huis-clos du train) qu'il exploite jusqu'au bout et dans les moindres détails. Il n'y a pas d'idées de mise en scène fulgurantes, mais le découpage est d'une précision et d'une justesse impeccable. Tout le film est extrêmement bien pensé, autant dans sa volonté de nous effrayer que dans son message politique. Car oui, "Dernier Train pour Busan" est un film politique, qui fait alterner la petite échelle et la grande (l'échelle nationale) pour nous montrer que les zombies sont notre résultat.
Vingt Dieux (2024)
1 h 30 min. Sortie : 11 décembre 2024. Comédie, Drame
Film de Louise Courvoisier
Dany Selwyn a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
Au cinéma.
Début un peu banal (très « film social à la française »), mais le film gagne en originalité et en dynamisme à mesure qu’il progresse.
Pas trop documentaire, la réalisatrice veille toujours raccorder la vie jurassienne à l’histoire qu’elle raconte. Les scène de ferme et de fabrication de comté rajoutent de l’épaisseur à l’intrigue, on y croit.
Assez émouvant, d’ailleurs, sur la fin. Echec relativement attendu, mais « original » : ce n’est pas qu’il perd, c’est qu’il est mis hors-course tout de suite. Mais petits rebonds ici et là qui laissent présager un avenir heureux.
Très juste dans ce qu’il raconte. Toutes les scènes qui pourraient être clichés (la première scène d’amour, la scène de « trahison ») ne le sont pas, grâce aux comédiens, mais aussi à la manière d’amener les choses (c’est là que le quotidien du Jura est important et complète l’histoire : il rend ces scènes décalées). Réalisation subtile, photo qui en jette (ça donne un vrai grain aux images). En fin de compte, le film n’est jamais totalement là où on l’attend et ça le rend rafraîchissant.
[REC] (2007)
1 h 18 min. Sortie : 23 avril 2008 (France). Épouvante-Horreur
Film de Jaume Balagueró et Paco Plaza
Dany Selwyn a mis 6/10.
Annotation :
Revisionnage.
Vampire humaniste cherche suicidaire consentant (2023)
1 h 31 min. Sortie : 20 mars 2024 (France). Comédie, Épouvante-Horreur
Film de Ariane Louis-Seize
Dany Selwyn a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
Revisionnage.
Sympathique premier film, qui ne révolutionne rien, mais n’a pas la prétention de le faire. Sa seule ambition est de porter un regard tendre sur l’adolescence et ce qu’elle comporte d’errement comme d’affirmation de soi (le vampirisme étant ici une métaphore évidente de la puberté et de l’initiation sexuelle).
Dans ce premier film où les métamorphoses vampiriques font écho à d'autres transformations plus internes, on écarte assez vite l’extérieur, territoire de la chasse, pour privilégier les intérieurs et l’intime. Ce qui compte, ce ne sont pas tant les meurtres en eux-même que ce qu’ils disent du caractère de chacun (l’héroïne altruiste préfère transformer ses proies plutôt que de les tuer, quand sa cousine délurée a une prédilection pour les hommes jeunes et beaux qu’elle « attache » dans sa salle de torture).
Le récit est assez touchant, en ceci qu’il évoque des problèmes d’ado classiques (rébellion contre la famille, sentiment de ne pas être à sa place dans une communauté donnée) mais sans forcer le trait, en laissant ses personnages nous le dire. Le jeu excellent des deux jeunes interprètes ajoute encore dans la justesse du ton. L’humour est discret, mais fonctionne, via notamment les personnages secondaires : la famille de vampires perdus et plus gentils que de prime abord, mise en valeur par des plans frontaux à la fois inquiétants et comiques, et les humains complètement débiles, tout juste bons à se faire mordre.
La mise en scène participe de cette douceur généralisée : plans fixes et lents, lumières tamisées, usage de la longue focale pour se concentrer sur les personnages et leur intériorité, le tout forme un film joliment contemplatif où il est agréable de se laisser plonger. L’esthétique n’est d'ailleurs pas sans rappeler celle d’ « Only Lovers Left Alive » (et l’importance de la musique pour les deux héros fait penser qu’il s’agit sans doute d’une influence majeure pour la réalisatrice, à égalité avec "A girl Walks home Alone at night").
Et si on peut regretter que l’atmosphère étrange déployée par le film soit finalement un peu trop timide, comme si Ariane Louis-Seize, à l'instar de son héroïne, n'osait pas montrer ses crocs, on peut néanmoins apprécier ce premier long attachant, nous servant en prime une « morale » peu commune, mais amusante.
Nosferatu (2024)
2 h 12 min. Sortie : 25 décembre 2024. Épouvante-Horreur, Fantastique
Film de Robert Eggers
Dany Selwyn a mis 7/10.
Annotation :
Au cinéma.
« L’ancien monde est mort, le nouveau n’est pas encore né ; de ce vide obscur, des monstres surgissent. »
Le film parle de cette époque charnière où la croyance s’efface lentement mais sûrement pour laisser place à la science. Une période de cohabitation où les deux notions s’affrontent. Il n’y a qu’à voir la différence entre une Allemagne acquise à la science et débarrassée de presque tout ornement religieux (même si quelques crucifix et chapelets subsistent) et une Roumanie archaïque et sauvage où le Christ est partout, et le Malin avec lui.
Eggers renoue avec le mysticisme et le symbolisme de « The Witch », quitte à s’auto-plagier un peu. Malgré bon nombre d’effets trop appuyés et évidents, on peut s’incliner devant une direction artistique impeccable, qui oppose les intérieurs allemands modernes, grisâtres et épurés, aux chaumières, couvents et manoirs roumains grossièrement taillés dans la pierre, éclairés à la bougie, auxquels l’absence de fenêtres et les lignes de fuite désordonnées donnent des allures de caverne. Là se trouve la vraie patte de Eggers, qui autrement, ne dit pas grand-chose de plus que ce que tous les autres (Stocker, Murnau, Coppola…) ont déjà dit avant lui. Il se situe à leur niveau, mais y ajoute peu de choses.
Au moins, il nous régale d’une bonne performance d’acteurs, et en particulier de Lily-Rose Depp, actrice un peu fade le reste du temps dont il a pourtant réussi à drainer l’énergie pour une partition en apothéose. Comparé à elle, le reste du casting est bien terne.
Outre son esthétique si reconnaissable, le seul autre endroit où Eggers déploie sa patte se situe dans la sexualité, à la fois refoulée et obsédante, de ses personnages (extases mystico-orgasmiques à foison, prédilection pour les vierges nues s’abandonnant à des transes sensuelles). La fin fait penser à ce que dit la jeune héroïne de « Moi ce que j’aime, c’est les monstres » en convoquant le mysthe de Judith et Olopherne : il faut que les femmes s’offrent sexuellement pour arrêter la guerre et faire retomber le Mal. Déjà, dans son premier film, Eggers mettait en scène une jeune femme prisonnière d’une famille à la religiosité fanatique qui trouvait un accomplissement dans la sorcellerie. Le fait de transformer Mina Harker en une jeune femme sensuelle et languissante avide de plaisirs charnels, tout en faisant de sa meilleure amie, initialement légère, une bigotte irréprochable, Eggers semble vouloir écorner le puritanisme omniprésent dans la bonne
Nosferatu le vampire (1922)
Nosferatu, eine Symphonie des Grauens
1 h 34 min. Sortie : 4 mars 1922 (France). Épouvante-Horreur, Fantastique, Muet
Film de Friedrich Wilhelm Murnau
Dany Selwyn a mis 7/10.
Annotation :
Revisionnage, +2.
Malgré les défauts propres à son époque (ton parfois trop littéraire, lenteur de l'intrigue, jeu d'acteur outrancier dû au muet...), "Nosferatu" est imprégné d'une mythologie très forte et contient quelques idées de mise en scène qui, aujourd'hui encore, font leur effet (l'apparition en surimpression de Nosferatu au-dessus d'un cercueil, des portes qui s'ouvrent toutes seules). Les décors sont également choisis de façon judicieuse et, malgré leur sobriété, retranscrivent parfaitement l'atmosphère gothique d'un récit de vampires. Même si "Nosferatu" n'est pas parfait, il n'est donc pas étonnant que certains de ses motifs et images aient traversé les époques.
La Chambre d'à côté (2024)
The Room Next Door
1 h 47 min. Sortie : 8 janvier 2025 (France). Drame
Film de Pedro Almodóvar
Dany Selwyn a mis 5/10 et a écrit une critique.
Annotation :
Au cinéma.
https://www.senscritique.com/film/la_chambre_da_cote/critique/315798749
Nosferatu - Fantôme de la nuit (1979)
Nosferatu: Phantom der Nacht
1 h 47 min. Sortie : 17 janvier 1979. Épouvante-Horreur
Film de Werner Herzog
Dany Selwyn a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
On délaisse l’horreur pour une dimension plus contemplative et mélancolique : Dracula y apparaît comme un être profondément triste, souffrant de sa solitude et ne demandant qu’à être aimé.
Romantisme allemand, avec atmosphère de mort qui plane partout : le film s’ouvre sur des images de corps momifiés, et les habitants de Visborg, rendus fous par la peste, organisent des danses macabres. La mort ici prend un côté charnel et parfois presque joyeux.
Réalisation très picturale : on privilégie les plans larges et les jeux d’ombre et de lumière (magnifiques). De nombreux plans sont composés comme des tableaux. Jeu de couleurs : alternance entre le blanc de la pureté virginale et le noir de la mort et de la putréfaction. « La jeune fille et la mort » (désir de la pourriture pour le beau). Alternance aussi entre la lumière diurne, blanche et immaculée, et la lumière bleutée, nocturne, dont est toujours auréolé Dracula. La beauté presque irréelle d’Adjani renforce cette tonalité mystique et surréaliste. Klaus Kinski, quant à lui, parvient à transformer son personnage en une véritable figure cinématographique. On en oublie le jeu parfois approximatif des acteurs (même si Kinski et Adjani doivent être, en fin de compte, ceux qui livrent les prestations les moins mauvaises). Tous deux sont des créatures de l’au-delà (le blanc de la robe de Lucy et son mutisme lui donnant une allure spectrale).
Si on peut regretter certains mouvements de caméra amateur (une caméra portée dans des séquences où il faudrait au contraire des plans fixes pour nous faire admirer la beauté des décors et nous immerger dans cette ambiance irréelle) et si la lenteur de l’intrigue peut parfois faire décrocher, la beauté du film est indéniable.
Sous-texte sensuel plus affirmé (même si moins explicite que ce que fera Eggers plus tard), avec même une pointe de discours féministe, puisqu’on nous montre une femme qui comprend la menace avant tout le monde et qui, lorsqu’elle veut alerter du danger, se heurte à l’indifférence et l’incompréhension d’une assemblée d’hommes.
Esprit de romantisme allemand qui se ressent très fort : La lutte entre science et superstition, modernité et archaïsme, a toujours été au cœur du mythe de Nosferatu au cinéma. Mais ici, Herzog la dépeint sous un angle ironique et défaitiste : la science ne peut gagner face à quelque chose de trop grand pour sa rationalité, et la mort l’emporte sur la vie (Lucy meurt, Jonathan devient vampire). Cette scène de la danse macabre sur
Babygirl (2024)
1 h 54 min. Sortie : 15 janvier 2025 (France). Thriller, Érotique
Film de Halina Reijn
Dany Selwyn a mis 6/10.
Annotation :
Au cinéma.
https://www.senscritique.com/activity/762091/73470454
Bird (2024)
1 h 59 min. Sortie : 1 janvier 2025 (France). Drame
Film de Andrea Arnold
Dany Selwyn a mis 8/10.
Annotation :
Au cinéma.
La partie purement sociale, même si brillamment exécutée, possède une forme déjà très utilisée (pour coller au « vrai, on va utiliser de la caméra portée, d’une photo peu travaillée, des jump-cut, des plans serrés pour coller au plus près des protagonistes). Les moments d’originalité dans la mise en scène seront ceux des vidéos tournées par la jeune Bailey, cinéaste sans le dire, qui capte les images l’air de rien, y compris mentalement (nombreux flash-bakcs surgissant de manière inopinée). Autre surprise bienvenue, l’introduction du fantastique et de l’étrange dans cette chronique sociale qui aurait été un peu trop bien huilée sans eux. Une scène, en particulier, rappellera aux spectateurs « Le Règne Animal » au sein d’un film qui traite finalement du même sujet que celui de Thomas Cailley : la fuite des exclus, ici plus imaginée que réelle. Comme toujours chez Arnold, les animaux ou noms d’animaux pullulent, et c’est en pleine nature, loin des barres de HLM et squats déglingués, que les personnages parviennent à capter quelques bouffées d’air frais. Contrairement à la Mia de « Fish Tank », Bailey ne part pas (ou pas vraiment). Mais les images qu’elle filme lui permettent une échappée, tout comme les oiseaux dont elle se fait l’alliée. « Bird » possède également son lot d’images marquantes : le personnage éponyme nu sur le toit la nuit, les intérieurs rougeâtres de la maison de la mère, signes du danger que représente son compagnon violent, ou encore le père de Bailey, post-ado irresponsable et égoïste, qui lance une musique pour faire baver son crapaud, poule aux oeufs d’or capable de libérer des substances hallucinogènes qu’il pourra revendre.
Mémoires d’un escargot (2024)
Memoir of a Snail
1 h 34 min. Sortie : 15 janvier 2025 (France). Animation, Drame
Long-métrage d'animation de Adam Elliot
Dany Selwyn a mis 7/10.
Annotation :
Au cinéma.
Les Graines du figuier sauvage (2024)
Daneh Anjeer Moghadas
2 h 46 min. Sortie : 18 septembre 2024 (France). Drame
Film de Mohammad Rasoulof
Dany Selwyn a mis 8/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.
Annotation :
Au cinéma.
https://www.senscritique.com/activity/762091/87322052
Tatami (2024)
1 h 45 min. Sortie : 4 septembre 2024 (France). Drame, Thriller
Film de Zar Amir Ebrahimi et Guy Nattiv
Dany Selwyn a mis 5/10.
Annotation :
Au cinéma.
https://www.senscritique.com/activity/762091/58495478
Astérix - Le Secret de la potion magique (2018)
1 h 25 min. Sortie : 5 décembre 2018. Animation, Aventure, Comédie
Long-métrage d'animation de Louis Clichy et Alexandre Astier
Dany Selwyn a mis 7/10.
Annotation :
Malgré un canevas assez classique et attendu (Panoramix, qui sent pointer sa fin, ne flanchera évidemment pas, et le secret qui donne son titre au film restera entre de bonnes mains, c’est-à-dire confié à quelqu’un du village, selon l’esprit chauvin propre à l’univers Astérix) et un emploi parfois inégal des personnages (le jeune druide pressenti pour lui succéder, peu développé et assez vite relégué dans l’ombre), le film reste très sympathique à regarder, Astier sachant imprimer sa patte sans se faire trop envahissant. Les gags sont nombreux mais bien répartis, les références à d’autres univers bien employées, et le tout forme un ensemble léger et inventif, avec quelques idées graphiques assez bluffantes (le combat final, assez décrié ici, mais que j’ai trouvé impressionnant). On en viendrait presque à regretter, finalement, qu’Astier n’ait pas davantage étoffé ou détaillé certains personnages et pans du récit, car on aurait aimé en voir plus de l’odyssée des trois Gaulois et de leur village. On se rattrapera donc sur les Astérix précédents…
Un p'tit truc en plus (2024)
1 h 39 min. Sortie : 1 mai 2024. Comédie
Film de Victor Artus Solaro (Artus)
Dany Selwyn a mis 5/10.
Annotation :
Comme prévu, ça ne casse pas trois pattes à un canard : balisé, téléfilmesque, rempli des bons sentiments attendus dans ce type de production. Mais ça se laisse regarder, les acteurs jouent plutôt bien, certains moments sont drôles (voir très, comme la sous-intrigue du vrai Sylvain, dont on regrette qu'elle n'ait pas de conclusion à et quelques personnages sont mémorables (mention spéciale à Alexandre, autiste Asperger fan de Sarkozy, et Boris, qui enchaîne les costumes improbables). En bref, ce n'est pas désagréable (mais pas de quoi espérer un César du premier film non plus).
Shaitaan (2024)
2 h 12 min. Sortie : 4 mai 2024 (France). Épouvante-Horreur, Thriller
Film de Vikas Bahl
Dany Selwyn a mis 6/10.
Annotation :
« Shaitaan » a quelques défauts, notamment son côté très formaté, plat comme une étendue de sable fin (Netflix oblige), ainsi que ses péripéties très tarabiscotées et son côté trop verbeux (aaah, le fameux syndrome du méchant qui t’explique son plan de A à Z et dont le but final est de dominer le monde ! Ça ne nous avait pas manqué). Néanmoins, quelques atouts majeurs viennent procurer un certain plaisir de visionnage : son jeu d’acteurs, très convaincant dans l’ensemble ; ensuite, le côté « Funny Games » version Bollywood, cruel à souhait et possédant un certain jusqu’au-boutisme ; et surtout la fin, là encore trop bavarde, mais achevant de donner à l’intrigue une ambivalence morale assez intéressante. On termine le film avec cette question : où commence le mal ?