CHAPLIN - films de la United Artists
Entre 1923 et 1952, Chaplin a écrit, produit, réalisé et distribué huit films à travers la United Artists, dont il est le cofondateur. À partir de cette époque, tous ses films sont des longs métrages.
Films triés par ordre de sortie.
7 films
créée il y a presque 3 ans · modifiée il y a 19 joursL'Opinion publique (1923)
A Woman of Paris: A Drama of Fate
1 h 19 min. Sortie : 31 octobre 1924 (France). Drame, Romance, Muet
Film de Charlie Chaplin
abscondita a mis 6/10 et a écrit une critique.
Annotation :
La Ruée vers l'or (1925)
The Gold Rush
1 h 35 min. Sortie : 9 octobre 1925 (France). Muet, Aventure, Comédie dramatique
Film de Charlie Chaplin
abscondita a mis 8/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.
Annotation :
Chaplin revient à la comédie, après L'Opinion Publique. Il pense alors : « Ce prochain film doit être une épopée ! la plus grande ! ». Inspiré par une photographie de la ruée vers l'or du Klondike de 1898 et par le récit de l'expédition Donner de 1846-1847, il réalise La Ruée vers l'or. Le vagabond est ici un prospecteur solitaire affrontant l'adversité et cherchant l'amour.
Le Cirque (1928)
The Circus
1 h 12 min. Sortie : 15 mai 1930 (France). Comédie dramatique, Romance, Muet
Film de Charlie Chaplin
abscondita a mis 8/10 et a écrit une critique.
Annotation :
le film a été tourné dans des conditions effroyables pour Charlie Chaplin. Il était alors en plein divorce. Le tournage dû être interrompu plusieurs mois. Le film restera associé dans sa mémoire à ce souvenir traumatique et il n’en parlera pas dans son autobiographie. A cela se sont ajoutés des problèmes matériels : un mois de tournage perdu en raison de problème du laboratoire, et les décors réduits en cendre par un incendie.
Les Lumières de la ville (1931)
City Lights
1 h 27 min. Sortie : 7 avril 1931 (France). Comédie dramatique, Romance, Muet
Film de Charlie Chaplin
abscondita a mis 9/10.
Annotation :
"Du temps de Keystone, le personnage de Charlot était plus libre, moins tributaire de l’intrigue. Son cerveau ne servait que rarement ; il n’avait recours qu’à ses instincts, qui ne s’occupaient que de l’essentiel : le gîte, le couvert, la chaleur. Mais avec chaque comédie à succès, le personnage de Charlot devenait plus complexe. Le sentiment commençait à filtrer à travers le personnage. Cela posait un problème, car il était quand même limité par les bornes de la comédie burlesque. Cela peut paraître prétentieux, mais le burlesque exige une psychologie plus stricte. Je trouvai la solution le jour où je conçus Charlot comme une sorte de Pierrot. Dès lors j’étais plus libre dans mon expression et je pouvais plus aisément embellir la comédie de petites touches de sentiment. Mais logiquement il était difficile de trouver une jolie fille s’intéressant à un vagabond. Cela a toujours été le grand problème dans mes films. Dans La Ruée vers l’Or, l’héroïne commence à s’intéresser à Charlot en lui jouant un tour, ce qui par la suite éveille sa pitié qu’il prend pour de l’amour. La jeune fille des Lumières de la Ville est aveugle. Dans ce dernier exemple, il lui paraissait romanesque et merveilleux jusqu’au jour où elle eut recouvré la vue." (autobiographie de Chaplin)
Les Temps modernes (1936)
Modern Times
1 h 27 min. Sortie : 13 mars 1936 (France). Comédie dramatique, Muet
Film de Charlie Chaplin
abscondita a mis 8/10.
Annotation :
je me souvins un jour d’une interview que j’avais accordée à un jeune et brillant reporter du World, de New York. Apprenant que je devais visiter Detroit, il m’avait parlé du système de la chaîne de montage qu’il y avait là-bas : la triste histoire de la grosse industrie attirant des fermes des jeunes gens robustes qui, après quatre ou cinq ans de travail à la chaîne, devenaient des loques humaines.
Ce fut cette conversation qui me donna l’idée des Temps Modernes. J’utilisai une machine à nourrir comme moyen de gagner du temps, pour permettre aux ouvriers de continuer à travailler pendant l’heure du déjeuner. La séquence de l’usine s’achevait sur la vision de Charlot pris d’une dépression nerveuse. L’intrigue se développa à partir de l’enchaînement naturel des événements. Une fois guéri, il est arrêté et rencontre une gamine qui, elle aussi, a été arrêtée pour avoir volé du pain. Ils se rencontrent dans une voiture de police pleine de délinquants. L’histoire devient désormais celle de deux anonymes essayant de se débrouiller dans les temps modernes. Ils sont pris dans la crise, les grèves, les émeutes et le chômage. Paulette était vêtue de haillons. Elle pleura presque lorsque je lui barbouillai le visage pour lui donner l’air sale.
— Ces taches sont des grains de beauté, insistai-je.
Il est facile d’habiller une actrice de façon séduisante dans des vêtements de couturier, mais habiller une fleuriste et la rendre séduisante comme dans Les Lumières de la Ville était difficile. Le costume de la jeune fille dans La Ruée vers l’Or ne posait pas de tel problème. Mais la tenue de Paulette dans Les Temps Modernes exigeait autant de réflexion et de finesse qu’une création de Dior. Si on traite sans soin un costume de gamine des rues, les pièces ont un air théâtral et peu convaincant. En habillant une comédienne en fleuriste ou en enfant des rues, je m’efforçais de créer un effet poétique et de ne pas fausser sa personnalité.
Avant la présentation des Temps Modernes, quelques chroniqueurs écrivirent que d’après ce qu’ils avaient entendu dire, le film était communiste. Sans doute était-ce parce qu’un résumé de l’histoire avait déjà paru dans la presse. Mais les critiques libéraux écrivirent que ce n’était ni pour ni contre le communisme et que, en fait, j’étais resté à califourchon sur la barrière. (autobiographie de Chaplin)
Le Dictateur (1940)
The Great Dictator
2 h 05 min. Sortie : 4 avril 1945 (France). Comédie dramatique, Guerre
Film de Charlie Chaplin
abscondita a mis 10/10 et a écrit une critique.
Annotation :
"En 1937, Alexander Korda m’avait conseillé de faire un film sur Hitler partant d’une erreur d’identité, puisque Hitler avait la même moustache que Charlot : je pourrais jouer les deux rôles, disait-il. Je n’y pensai guère sur le moment, mais maintenant c’était un sujet d’actualité, et je cherchais désespérément une nouvelle idée de film. L’inspiration brusquement me vint. Bien sûr ! Dans le rôle de Hitler, je pourrais haranguer les foules dans un jargon de mon invention et parler à ma guise. Et dans le rôle de Charlot, je pourrais demeurer plus ou moins silencieux. Un scénario sur Hitler se prêtait au burlesque et à la pantomime. Je revins donc en hâte et plein d’enthousiasme à Hollywood, et je me mis à écrire un script. Cela me prit deux ans." (Autobiographie)
Les Feux de la rampe (1952)
Limelight
2 h 17 min. Sortie : 31 octobre 1952 (France). Drame, Romance, Musique
Film de Charlie Chaplin
abscondita a mis 7/10.
Annotation :
Pour le scénario, les décors et les costumes, Chaplin s'est inspiré des souvenirs qu'il avait de sa mère Hannah Chaplin et de l'univers des music-hall qu'il avait connu dans son enfance.