DoCulture POP
Making-of, étude d'un genre ou d'un courant culturel, portraits et biographies, travail d'analyse historique ou simple rétrospective, tout ce que compte le magma appelé communément pop culture se regarde et se décortique. Que ce soit pour le petit ou le grand écran j'aime beaucoup ses films plus ou ...
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créee il y a presque 2 ans · modifiée il y a 3 moisSpine Tingler! The William Castle Story (2009)
1 h 22 min. Sortie : 20 octobre 2009 (États-Unis).
Documentaire de Jeffrey Schwarz
Freddy K a mis 7/10.
Annotation :
- Catégorie Cinéma - Portrait - USA
Spine Tingler ! The story Of william Castle est un très chouette documentaire qui revient sur la vie et la carrière du réalisateur et producteur Willam Castle qui restera surtout connu pour ses séries B d'épouvante qu'il accompagnait de formidables attractions publicitaires.
Squelette en plastique qui traverse la salle de cinéma, décharges électriques dans les sièges, lunettes pour voir des fantômes, assurance vie à signer avant la séance, présence d'infirmières, tickets offrant la possibilité d'être remboursé avant la fin, possibilité de décider de la fin du film... William Castle était un génie du marketing et du divertissement. Le film de Jeffrey Scwhartz s'attache aussi à montrer la vie d'un homme qui n'a jamais vraiment eu l’occasion de sortir de la série B, il se fera piquer La Dame de Shanghai par Orson Welles et devra abandonner la réalisation de Rosmeray's Baby à Roman Polanski. Entre un projet vampirisé par une tyrannique Joan Crowfoard , un statut peu amicale d'Hitchcock du pauvre, un projet personnel et incompris avec le mime Marceau et le manque de chance (Producteur du film Les insectes de Feu qui sort le même jour que Les Dents De La Mer), William Castle n'aura pas été épargné par le mauvais sort tout en gardant constamment une philosophie de bonhomie.
Avec des interventions de John Landis, Joe Dante, John Waters, Roger Corman, Marcel Marceau de sa fille Terry Castle le film dresse un portrait touchant du bonhomme et figure incontournable de la série B . Dommage en revanche que le documentaire n'évoque qu'une dizaine des plus de 60 films de sa pléthorique filmographie
My Life with the Living Dead (2024)
My Life with the Living Dead
1 h 11 min. Sortie : 9 mars 2024. Cinéma
Documentaire
Freddy K a mis 6/10.
Annotation :
Catégorie : Cinéma - Portrait
My Life With The Living Dead est un documentaire qui revient sur la carrière de John A Russo essentiellement connu pour sa participation à l'écriture de La Nuit des Morts Vivants en 1968.
Lors d'un long entretien rétrospectif le bonhomme qui est à la fois scénariste, réalisateur et auteur de romans pour la collection gore revient donc sur les différentes étapes de sa carrière sans trop s'attarder sur le mythique film de Romero qui constitue à la fois le sommet et le début de sa carrière cinématographique. En faisant l'inventaire d'une vie un peu chaotique de cinéma qui part du sommet pour dégringoler vers la série Z destinée au marché de la vidéo John A Russo apparaît autant comme un honnête artisan qu'un gentil filou ayant tenté de prospérer toute sa vie sur le film culte de Romero puisqu'il est à l'initiative du remake de Tom Savini en 1990 et de l'édition spécial trentième anniversaire de La Nuit Des Morts Vivants avec quinze minutes de nouvelles scènes tournées pour l'occasion. En dehors des morts vivants, puisque il est aussi scénariste du film Le Retour des Morts Vivants en 1985, le CV du bonhomme est constellé de quelques bonnes séries B tels que The Majorettes en 1986,. Mais John A Russo est également un réalisateur auquel on doit des films tels que Midnight, Heartstopper ou The Body Hatch un film érotique sur des testeurs de sex toys. Sa carrière va toutefois franchement décliné vers la série Z tournée en vidéo après les années 80 avec des films tels que Santa Claws, Scream Queen's Naked Christmas ou My Uncle John Is A Zombie. My Life With
The Living Dead reste un sympathique inventaire autour d'un vieil homme affable et généreux en anecdotes mais pas forcément très lucide sur la déclinaison en pente douce de sa carrière avec un regard rarement critique sur son travail.
Mario Bava: Maestro of the macabre
1 h. Biopic
film de Garry S. Grant
Freddy K a mis 5/10.
Annotation :
Catégorie : Cinéma - Portrait
Mario Bava Meastro Of the Macabre est un court portrait d'une heure qui revient sur la carrière du célèbre réalisateur et sur ses nombreuses influences (Vendredi 13 - Alien). Malheureusement le film de Garry S Grant va s'avérer bien trop court pour rendre pleinement hommage à toute la carrière du réalisateur sans faire des choix d'ellipses pour le moins étranges et préjudiciables. A mesure que le temps avançait je me demandais comment le documentaire allait pouvoir traiter de tous les films et des différents univers de Mario Bava sans fatalement me laisser sur ma fin. Au bout du compte le documentaire survole en une minute les plenums et westerns du réalisateur et éclipse beaucoup trop de nombreux films pourtant majeurs comme Six Femmes Pour l’Assassin, Opération Peur, Shock, Une Hache Pour la Lune de Miel ou Le Corps et le Fouet. C'est d'autant plus dommage que les analyses et les commentaires autour des films qui ont la chance d'être cités sont pertinents et plaisants avec des intervenants tels que Joe Dante, Tim Burton, John Carpenter ou Samuel Z Arkoff. Le portrait plus intime du réalisateur fait par ses fils et sa fille est aussi très réussi et Mario Bava apparaît comme un type charmant, blagueur et toujours très respectueux envers ses équipes et le cinéma lui même. Il manque peut être juste une heure de plus pour faire vraiment le tour de ce passionnant et singulier réalisateur car il y-a des oublis assez impardonnables.
Brigitte Fontaine, réveiller les vivants (2023)
54 min. Sortie : 2023 (France).
Documentaire TV de Benoît Mouchart
Freddy K a mis 8/10.
Annotation :
Catégorie : Portrait - Musique - France
Brigitte Fontaine Réveille les vivants est un documentaire TV de 55 minutes réalisé par Benoît Mouchard qui revient sur la carrière de l'excentrique et géniale chanteuse Brigitte Fontaine. Si le film s'ouvre sur quelques facéties et provocations télévisuelles de la reine des kékés, c'est pour mieux s'en écarter ensuite et signifier que Brigitte Fontaine mérite bien plus que d'être cataloguée simplement comme une folle totalement perchée. De son enfance en Bretagne à ses débuts dans le théâtre expérimentale et la chanson le documentaire brosse surtout le portrait d'une femme furieusement éprise de liberté et de créativité qui n'a cessé durant toute sa vie d'écrire chansons et romans qu'elle consigne dans des carnets fourre tout de son imaginaire débordant. A travers de nombreux témoignages de Areski à Etienne Daho en passant par Arthur H, Matthieu Chédid, Rebekka Warrior et bien sûr le regretté Jacques Higelin se construit les contours de cette extraterrestre de la chanson aussi candide que révoltée mais toujours profondément radicale. Même si elle refuse tous les déterminants en Iste , le documentaire revient aussi sur ses engagements féministes et cette folle liberté à être une diva punk androgyne et simplement différente au cœur du conformisme . Iconoclaste, rebelle, révoltée, libre, poète, créatrice, effrayante, bouleversante, punk, marginale, entière, perchée, géniale, lunaire et touchante … Brigitte je t'aimais déjà et je t'aime encore plus et la note reflète plus cet amour que la qualité du documentaire lui même.
Punk is not vraiment dead ?! (2024)
51 min. Sortie : 12 janvier 2024. Art, Société
Documentaire de Lionel Boisseau
Freddy K a mis 6/10.
Annotation :
Catégorie : Musique - Analyse thématique - France
Punk is Not Vraiment Dead ? Est un documentaire TV qui s'interroge sur ce qu'il reste du rock alternatif et punk qui va fleurir en France au début des années 80 avec des groupes tels que les Berurier Noir, Washington Dead Cats ou Oberkampf. Fatalement ce documentaire titillait ma fibre nostalgique puisque Macadam Massacre est le premier album que j'ai acheté avec mon argent de poche et Concerto pour Détraqués le premier (et dernier) disque que j'ai chouré chez un disquaire. Alors ça fait plaisir de se replonger dans cette époque ou l'on était jeune on était beau et on sentait bon la Kanterbrau et d'écouter quelques pionniers de l'époque comme Masto très ému en parlant du dernier concert des Beru à l'Olympia mais le film de Lionel Boisseau va vite s'avérer un peu déprimant et bien trop exhaustif sur le sujet. Devenu jardinier bio et écolo, chantant devant dix quinquagénaires bedonnant et dégarnis nos punks d'hier ont pris un globalement sacré coup de vieux et les crêtes et autres délires capillaires de l'époque ont laissé place à des calvities naissantes.. Mais surtout le documentaire oublie beaucoup trop de groupe de l'époque même si certains sont cités ou aperçus rapidement comme Gogol premier, Les Garçons Bouchers et Ludwig Von 88 d'autres sont en revanche complètement zappé comme les minots de Zéro de Conduite, OTH, La Souris Déglinguée, Les Shérifs, Les Sales Majestés, Tulaviok ou Les Cadavres. Et puis quand on s’interroge sur la vitalité du punk rock en France la moindre des choses serait d'aller jeter un œil sur les nouvelles générations et le pont entre cette scène des années 80 et celle d'aujourd'hui car la survie du rock alternatif ne dépend pas que de la longévité ses précurseurs mais aussi et surtout de ces nombreux descendants. Car des filles d'UltraMoule en passant par Tagada Jones, Guerilla Poubelle l'esprit punk est loin d'être mort et on beuglera encore longtemps des paroles revendicatives en faisant pogoter nos vielles articulations sur des riffs de guitares endiablés.
Filmed in Supermarionation (2014)
1 h 59 min. Sortie : 30 septembre 2014 (Royaume-Uni).
Documentaire de Stephen La Rivière
Freddy K a mis 8/10 et a écrit une critique.
Annotation :
Catégorie : Télévision & Séries - Gde Bretagne
Filmed In Supermarionation est un documentaire de Stephen La Rivière qui revient sur l'histoire du studio créateur des Thunderbirds à travers leurs différentes séries et la manière dont quelques passionnés ont révolutionner la télévision avec des bouts de ficelles.
Si on connait surtout Les Sentinelles de l'Air le documentaire a déjà le mérite de remettre en lumière les nombreuses autres séries initiées par le studio AP Films dans les années 60/70. Le film donne aussi pleinement la parole aux divers artistes et techniciens qui ont révolutionnés le format série avec des marionnettes en repoussant les limites de l'exercice toujours plus loin dans l'exigence et le dynamisme. Un documentaire fortement emprunt de nostalgie pour quiconque aura grandi dans les années 70/80 et qui découvrira avec plaisir et émotion des vieux monsieur et des vieilles dames nous raconter comment, pour notre plus grand bonheur, ils auront consacré une partie de leurs vies à jouer avec des miniatures et des ficelles.
Si vous avez aimé un peu , beaucoup ou passionnément les Thunderbirds, si vous aimez les créateurs un peu fous et passionnés, si vous avez préservez un peu d'enfance en vous Filmed In Supermarionation est un documentaire indispensable. Comme aux fils des marionnettes, le temps est resté suspendu aux fils des souvenirs …
In Search of Tomorrow (2022)
5 h 01 min. Sortie : 27 janvier 2023 (France). Cinéma
Documentaire de David A. Weiner
Freddy K a mis 6/10.
Annotation :
Catégorie : Cinéma - Analyse thématique - Rétrospective - USA
In Search Of Tomorrow reprend la formule In Search of Darkness pour explorer le cinéma de science fiction des années 80. Le carcan un peu rigide et répétitif reste donc exactement le même et fatalement on retrouve donc les mêmes défauts que dans le premier volet qui explorait le cinéma horrifique de cette même décennie. Le documentaire revient donc sur les films emblématique du genre et de la décennie il est vrai riche en classique et films cultes avec Blade Runner, Aliens, Terminator, E.T., Retour Vers le Futur, Ghostbusters, Abyss, Akira, Explorers, L'empire Contre attaque, Star Trek 2, Mad Max 2 ou Dune. Le film laisse aussi une place à quelques petits films bien moins importants comme Objectif Terrienne ou Bill & Ted's Excellent Adventure alors qu'il oublie de parler du Brazil de Terry Gilliam. Le film permet aussi d'évoquer un large éventail de série B.
Une nouvelle fois si la ballade est plaisante elle n'offre pas vraiment de regard et d'analyse globale sur la décennie, le documentaire se contente d'enchaîner extraits et anecdotes dans une mécanique qui devient vite lassante à force de répétition. Tout comme In Search of Darkness il faudra peut être attendre un second voir troisième épisode pour découvrir des films un peu plus rares car pour l'instant le film se contente d'aligner les classiques en titillant la nostalgie plus qu'en suscitant la curiosité.
Génération Vidéo Club (2022)
55 min. Sortie : 2022 (France).
Documentaire TV de Jérôme Wybon et Vincent Lebrun
Freddy K a mis 7/10.
Annotation :
Catégorie : Cinéma & Société - France
En tant que grand amoureux à la nostalgie de plus en plus folle et mélancolique des vidéos clubs, je ne pouvais décemment pas rater ce nouveau documentaire intitulé Génération Vidéo Club. Un trop court petit film de 52 minutes réalisé par Jérôme Wybon et Vincent Lebrun qui fait intervenir une dizaine de personnalités sur leurs souvenirs des années VHS et Vidéo Club tout en dressant les contours de cette révolution culturelle assez incomparable dans la cinéphilie de toute une génération.
Dès les premières images de tous ces petits vidéos clubs de province étalant sur rayonnages et tourniquets ces belles VHS avec leurs grands boîtiers j'avais le sourire aux lèvres et presque les larmes au yeux. Ensuite les intervenants dont entre autres Rafik Djoumi, l'excellent Cristophe Lemaire, Jean François Davy, Caroline Vié ou Nicolas Boukhrief vont nous raconter leurs souvenirs que l'on va se surprendre à être aussi un peu les nôtres. Les soirées à enchaîner les films, l’exploration des zones sombres du cinéma, la redécouverte d'un cinéma populaire, le flirt avec les interdits de l'horreur et du cinéma X sont autant d'expérimentations qu'auront forcément vécus tous les cinéphages abreuvés de bandes magnétiques et des recoins sombres des vidéos clubs. Quel plaisir en tout cas d'entendre comme je l'ai toujours dit que découvrir Massacre à la Tronçonneuse dans une VHS bien dégueulasse reste sans doute le summum de l'horreur. De la cinéphilie pointu à la plus déviante, tout le monde trouvait son bonheur dans un vidéo club avec cette satisfaction unique de pouvoir apporter un morceau de cinéma chez soit et de le partager
Pas totalement dithyrambique sur le sujet le documentaire n'oublie pas aussi de noter que la VHS est le premier pas vers la marchandisation des films et du cinéma en tant qu'objet de consommation et que souvent les copies recadrées, mal doublées, défectueuses étaient loin de rendre le plus bel hommage au film que l'on regardait.
Génération Vidéo Club est un chouette petit documentaire qui titille la fibre nostalgique même si pour faire le tour du sujet il faudrait bien deux heures de plus.
Horror Noire: A History of Black Horror (2019)
1 h 23 min. Sortie : 7 février 2019 (États-Unis). Société, Cinéma
Documentaire de Xavier Burgin
Freddy K a mis 7/10 et a écrit une critique.
Annotation :
Catégorie : Cinéma & Société - USA
Horror Noire A History of Black Horror est un documentaire de Xavier Burgin qui comme son nom l'indique tente d'explorer l'histoire des afro américains dans le cinéma d'horreur.
Un documentaire assez riche en analyses diverses et qui porte en lui une dimension plus fortement sociale et politique que purement cinématographique. Plus ou moins chronologique, le film nous transporte de l'époque ou les comédiens noirs étaient souvent des poltrons et des faire-valoir comiques jusqu'au cinéma de Jordan Peele en passant par l'explosion de la blaxploitation avec toutes ses contradictions et le cliché du noir première victime du tueur dans les années 80. Le film explore absolument tous les clichés souvent inhérents aux acteurs noirs souvent obsédés par les belles blanches blondes du casting y compris dans Candyman, les actrices à la sexualité débridées symbolisées par le film Abby ou le vaudou comme avec L'Emprise des Ténèbres.
Le film montre comment doucement les personnages noirs se sont imposés sur les écrans jusqu'à devenir d'emblématiques boogeyman (Candyman) des final girls ou des héros positifs loin des seconds rôles qu'on leur réservait bien trop souvent. Si l’obsession politique va parfois trop loin à mon sens comme lorsque certain protagonistes évoquent la possibilité que toutes les créatures extraterrestres et maléfiques des années 50/60 symbolisent la peur de l'étranger pour l’Amérique blanche (mouais !!), le documentaire reste souvent très pertinent dans ses analyses. Le film revient donc sur de nombreuses œuvres emblématiques comme La Nuit des Morts Vivants, Candyman, Get Out ou Tales From The Hood avec de nombreux et chouettes intervenants de choix comme Tony Todd, Ken Foree, Jordan Peele ou William Horace (Blacula). Un bon documentaire mais qui reste globalement destiné à un public déjà connaisseur des gros contours du sujet.
À la recherche du premier boulard (2019)
52 min. Sortie : 17 octobre 2019. Cinéma, Érotique
Documentaire TV de Denis Larzillière et Aurore Aubin
Freddy K a mis 7/10 et a écrit une critique.
Annotation :
- Catégorie : Analyse thématique - Rétrospective - cinéma - France
A la recherche du premier boulard est un très bon documentaire extrêmement ludique dans sa forme et très intéressant dans son sujet. Le film de de Denis Larzillière et Aurore Aubin se propose de voyager à rebours dans les grandes dates du cinéma pornographique pour remonter jusqu'à l'origine du tout premier film pornographique ou vu comme tel.
Le film démarre donc avec la première diffusion d'un film pornographique à la télévision avec Exhibition sur Canal + ; ensuite il explore l'explosion du marché de la VHS qui marque la démocratisation du genre et déjà la fin de l'âge d'or du X français avec des tournages en vidéos et de moins en moins scénarisés et professionnels. Puis évocation de l'âge d'or du genre avec des tournages impliquant tous les corps de métiers du cinéma traditionnel, des réalisateurs avec de vrais points de vue (Jean François Davy, Michel Barny) et des tournages dans lesquels régnait camaraderie, bonne humeur, hédonisme et liberté. Même si le porno était alors réservé à un ghetto de salles spécialisés et il ne sera jamais aussi libre et joyeux. Puis toujours à rebours le film revient sur l'époque ou les films pornos partageaient l'affiche des autres films sans aucunes distinction.
Le film revient ensuite sur l'explosion du cinéma porno américain du début des seventies avec les succès de Gorge Profonde, Devil in Miss Jones (premier porno interracial) ou Derrière la porte verte avant de s'embarquer vers les sixties avec des courts films qui étaient projetés dans des sorte d'automates à voyeurs pour quelques cents, des machines souvent gérés par la mafia. Ensuite le film revient au tout premiers films pornographiques la plupart du temps réalisés en secret pour des maisons closes ou de riches collectionneurs et qui se faisait souvent par des techniciens chevronnés mais anonymes. Une époque d'une audace et d'une liberté hallucinante puisque l'on y voyait des actes zoophiles, des scènes bisexuelles, des institutions moqués (religieuse et politique) et des acteurs et actrices à peine sexy qui ressemblaient à monsieur tout le monde. tout était déjà là à cette époque, les positions, les pratiques y compris les plus hard (fist fucking, glory hole, uro). Puis le film trouve enfin le premier porno qui serait un film argentin intitulé El Sartorio avant de revenir au tout premier acte d'amour filmer en gros plan et ayant créer un énorme scandale avec The Kiss de 1896.
Viande d'origine française (2009)
52 min. Sortie : 14 novembre 2009 (France).
Documentaire TV de Tristan Schulmann et Xavier Sayanoff
Freddy K a mis 7/10.
Annotation :
- Catégorie : Analyse Thématique - Cinéma - France
Le duo de réalisateurs à l'origine du documentaire Suck My Geek se plongent dans le cinéma d'horreur made in France afin d'en dresser le bilan en cette première décennie du XXIème siècle.
Un documentaire assez riche et réalisé durant une période faste du cinéma de genre français qui avait vu débarquer dans de grandes gerbes de sang quelques une des ses œuvres les plus radicales comme Martyrs, A L'Intérieur, Haute Tension ou Frontières. Le documentaires à la forme très ludique et pop aborde de nombreuses thématiques et pose moults questions auxquelles une belle brochette d'intervenants tentent de répondre. Il est question du financement difficile du cinéma de genre, de la frilosité du public, de la difficulté à s'émanciper des modèles américains, du fardeau institutionnel du cinéma français, de la censure, de la jeunesse trop brouillonne des réalisateurs, de leur exil outre atlantique, du manque d'ambition de la production hexagonale Etc Etc ... Il y-a un côté anarchisant, libertaire et revendicatif très réjouissant dans ce courant d'horreur extrême en résistance contre le cinéma traditionnel français
Si les intervenants ne sont pas tous d'une grande pertinence les mots de Fabrice Du Welz, Pascal Laugier ou Yannick Dahan sont d'une vraie intelligence et acuité sur tous les sujets évoqués . L'occasion d'écouter à peu près tout ce qui se faisait de mieux à l'époque de Eric Valette à Alexandre Aja en passant par Maury et Bustillo, Xavier Gens, David Morley et même ce bon vieux Richard J Thomson. On retrouve également les avis éclairés de Fausto Fasulo et Rurik Salé de Mad Movies et de l'excellent Christophe Lemaire.
Laissez rentrer les monstres (2022)
51 min. Sortie : 16 mai 2022. Cinéma
Documentaire TV de Matis Catel
Freddy K a mis 6/10.
Annotation :
- Catégorie : Analyse Thématique - Cinéma - France
"Merci d'avoir laissez rentrer les monstres" c'est avec ces mots que Julia Ducournau a saluée sa palme d'or à Cannes pour son film Titane. Une manière de signifier que peut être le cinéma de genre en France et le cinéma différent avait enfin trouvé sa reconnaissance et surtout sa pleine légitimité à exister.
Ce documentaire de Matis Catel est presque une suite de Viande d'Origine Française et il s'intéresse cette fois ci à cette nouvelle vague du cinéma de genre en France avec toute une nouvelle génération de réalisateurs et réalisatrice qui se fondent plus volontiers dans le moule du film d'auteur. Après la première génération de réalisateurs frondeurs et révoltés qui voulaient bousculer le cinéma hexagonale avec des films radicaux rempli de colère et de rage vient donc le temps d'œuvres plus orientés vers le fantastique, moins gore, moins viscéralement en colère. Après sa crise d'adolescence au combien jouissive vient donc l'heure d'un cinéma de genre plus adulte, plus posé, plus intellectualisé, plus ancré dans un moule de production hexagonale mais peut être bien moins transgressif et fou .
Le film permet d'écouter de jeunes cinéastes ou scénaristes tels que Mathieu Turi (Méandre), Zoé Wittock (Jumbo), Romain Quirot ( Le Dernier Voyage), Jêrome Genevray (La Nuée), les frères Boukherma (Teddy) mais aussi les deux increvables Maury et Bustillo (preuve de leur fidélité au genre et à la France) ou Alexandre Aja en figure de parrain bienveillant. Malheureusement, même si l'on parle beaucoup d'elle, Julia Ducournau est elle complétement absente de ce documentaire alors qu'elle reste à mes yeux la plus importante réalisatrice de cette nouvelle génération. Le documentaire est assez révélateur de la mutation du cinéma de genre français en une sorte de elevated horror aux discours plus intellectualisés sur l'écologie, la place de la femme, la différence.
Et si il faut se réjouir que ce cinéma existe en France, qu'il soit reconnu jusque dans des écoles comme la FEMIS on pourra légitimement se demander si l'on a véritablement ouvert en grand les portes aux monstres ou si l'on a simplement signifié que seul l'horreur et le fantastique labélisé film d'auteur avait vraiment droit de citer en France en laissant paradoxalement à la porte les hirsutes, les sales gosses et les vilains.
Une histoire du cinéma fantastique français (2019)
51 min. Sortie : 31 janvier 2019 (France).
Documentaire TV de Damien Aimé Dupont
Freddy K a mis 5/10.
Annotation :
Catégorie : Cinéma - Analyse thématique - France
Vouloir embrasser absolument tout le cinéma fantastique, onirique et horrifique français en moins d'une heure est une entreprise d'emblée vouée à l'échec à moins de ne faire que survoler son sujet ce qui est bien malheureusement le cas avec ce documentaire de Damien Aimé Dupont.
Le documentaire à au moins le mérite de remonter jusqu'aux origines pour montrer que OUI la France est une terre de cinéma fantastique et ceci depuis Méliès en passant par Tourneur, Louis Feuillade, Jean Epstein et Georges Franju. Cette histoire du cinéma fantastique français bien que très évasive permet aussi de découvrir un cinéaste des plus méconnu en la personne de Edouard Emile Violet. Lorsque le documentaire commence à évoquer les années 60/70/80/90 c'est d'une manière beaucoup trop expéditive se contentant de balayer quatre décennies en évoquant quelques réalisateurs (Mocky - Jean Rollin - Alain Jessua) et en citant quelques autres cinéastes et titres de films à la va vite. Forcément beaucoup trop manque à l'appel avant d'évoquer la vague des films d'horreurs extrêmes type Martyrs et de glisser jusqu'au cinéma de Julia Ducournau. Le documentaire rend tout de même un bel hommage au Pacte des Loups de Christophe Gans et sa tentative de fédérer en un seul film hybride héritages multiples, cinéma de genre, culture française et succès populaire. Les questionnements restent toujours globalement les mêmes sur le financement, la frilosité du public, le manque de crédibilité et notre incapacité à s'emparer de notre propre héritage culturel fantastique (aucune adaptation française du Fantôme de l'Opéra).
Les intervenants sont plutôt de qualité avec Gerard Lenne, Phillipe Rouyer, Fausto Fasulo ou Bertrand Mandico mais le sujet est bien trop vaste pour en dessiner ne serait ce que les contours. Un documentaire de vulgarisation au final assez superficiel.
Console Wars (2020)
1 h 32 min. Sortie : 2020.
Documentaire de Blake J. Harris et Jonah Tulis
Freddy K a mis 8/10.
Annotation :
- Catégorie : Analyse Thématique & Société - Gaming - USA
Console Wars est un documentaire qui revient sur la concurrence et la féroce guerre que lança Sega pour démolir le monopole de Nintendo dans les années 90 sur le marché de la console de salon.
Si en France cette guerre des consoles se résumait le plus souvent à savoir entre potes qui avait la plus grosse et la plus puissante , aux USA en revanche les enjeux économiques majeures et une concurrence très enragée conduiront à une guerre faite de haine, de moqueries et de coups bas au point que certains cadres des deux géants du jeu vidéo de l'époque se seraient bien foutus sur la gueule en pleine rue. Le documentaire dont l'esthétique s'amuse visuellement en épousant parfois le graphisme 8/16 bits de la grande époque est riche en anecdotes et intervenants. On y voit comment Sega c'est positionné sur un marché cool, adolescent un peu rebelle face à Nintendo plus enfantin et pépère avec comme mascotte et symbole le hérisson Sonic piquant et ultra rapide. La politique de Sega étant d'humilier Nintendo pour assoir sa suprématie , tout les coups étaient permis pour montrer que Sega était plus fort et plus mature y compris en sortant Mortal Kombat dans une version non censurée contrairement à Nintendo. Le documentaire revient également sur toute la vague d'effroi d'une Amérique découvrant médusée la pseudo dangerosité et la violence des jeux vidéos, une campagne que certains dirigeants et cadres de Sega imputent directement à Nintendo qui aurait trouvé en douce une belle façon de dénigrer ce nouveau et embarrassant concurrent.
Le film revient aussi sur la fin prématuré de Sega, sur l'échec de la Saturn, sur la rivalité entre les branches de Sega Japon et Sega USA bloquant des avancées techniques majeures comme une possible association avec un nouvel acteur de l'industrie vidéo-ludique à savoir Sony et sa future PlayStation. Le documentaire semble un peu avoir choisit son camp en mettant en avant Sega comme le magnifique outsider et Nintendo comme le paresseux leader, mais dans l'ensemble le film de Blake J. Harris et Jonah Tulis reste assez neutre et offre une ludique et passionnante plongée dans cette guerre fratricide Sega VS Nintendo.
Rire où réfléchir, pourquoi choisir ?
Quand le cinéma veut changer le monde
52 min.
Documentaire TV de Frédéric Murarotto et Guillaume Simon
Freddy K a mis 6/10.
Annotation :
- Catégorie : Analyse Thématique & Société - Cinéma - France
Ce documentaire revient sur la vague de comédies sociales françaises un peu initié par le succès de Discount de Louis-Julien Petit en 2014. L'enquête illustrée par des films tels que Discount, Les Invisibles, Le Grand Soir, La Vie Scolaire, Hors Normes, Damien veut changer le monde fait réagir divers acteurs (au sens actif du mouvement) comme Corinne Masiero, le duo Kervern et Delépine, Nakach et Toledano , Medhi Idir et grand Corps Malade, Robert Guédiguian ou encore la productrice Liza Benguigui. Au fil des nombreux questionnements soulevés par le documentaire se dessine une même volonté de rompre avec une comédie un peu embourgeoisée dans des thématiques et des personnages pas toujours très représentatifs des préoccupations des classes populaires. Une volonté de rire ensemble tout en dénonçant certains mots de nos sociétés afin de faire évoluer positivement les mentalités.
Rire où réfléchir, pourquoi choisir ? interroge sur le fait qu'un film puisse changer le monde en changeant le regard, sur l'appellation même de comédie sociale alors que par essence tout film raconte une histoire s'inscrivant dans la société, sur le rire comme politesse du désespoir, sur la difficulté d'avoir une portée sociale sans devenir militant ou moralisateur, sur la place de la comédie sociale française par rapport à la tradition du genre en Italie et en Angleterre et sur ce moment ou le succès de films sincères et engagés fera place à une vague de film plus opportunistes et mercantiles (ce qui est déjà arrivé). Assez symboliquement le documentaire donne la parole à Marianne Garcia actrice au lourd passé (enfance difficile et ancienne SDF) révélée par Louis-Julien Petit et preuve vivante que le cinéma peut un peu changer les choses à l'image du film Discount qui aboutira à une loi anti gaspillage alimentaire.
Afin de pleinement apprécier le documentaire on pourra le couper avant la conclusion de Corinne Masiero qui réclame de manière un peu caricaturale moins de film avec des personnages masculin blanc et bourgeois et surtout un générique de fin dans lequel Coline Serreau (La Crise) nous dit de manière gratuite tant c'est hors sujet et présomptueuse tant c'est idiot qu'un jour tout le monde aura oublié Scorsese qui est complétement nase et démodé avec ces films dont les hommes sont des gangsters et les femmes toutes des putes (???)
C'est assez noir pour vous ?!? (2022)
Is That Black Enough for You?!?
2 h 15 min. Sortie : 11 novembre 2022. Cinéma
Documentaire de Elvis Mitchell
Freddy K a mis 6/10.
Annotation :
Catégorie : Analyse Thématique & Société - Cinéma - USA
C'est assez noir pour vous est un documentaire qui revient sur la représentation des afro américains dans l'histoire du cinéma US depuis ses origines. Le film de Elvis Mitchell explore la lente et parfois douloureuse histoire des noirs dans le cinéma américain depuis les black face jusqu'à l'explosion rageuse de la Blaxploitation des années 70. Le film est vraiment une mine d'informations et porte un regard aussi militant que politique sur son sujet en faisant intervenir de très nombreuses personnalités de Zendaya à Samuel L Jackson en passant par Charles Burnett, Whoopie Goldberg (avec un énorme cigare), Billy Dee Williams, Antonio Fargas, Mario Van Peebles ou Harry Belafonte.
On apprend notamment que « cocorico » c'est la réalisatrice française Alice Guy-Blachet qui la première à fait un film uniquement avec des acteurs et des actrices noirs et bien loin les clichés qui allaient avec à Hollywood. Le film met aussi en lumière l'apport de la black attitude du héros charismatique noir sur le cinéma américain des années 70 et comment les musiques disco funk de la blaxploitation ont révolutionnées l'industrie de la bande originale de film en devenant un véritable marché.
Difficile de nier l'intérêt de ce long documentaire de plus de deux heures mais j'aurai apprécié que dans sa forme il soit aussi cool et fun que les films de la blaxploitation eux mêmes. Difficile aussi de ne pas noter que certaines personnalités importantes du cinéma black aux regards souvent passionnant brillent par leur absence comme Spike Lee, Jordan Peele et surtout l'immense Pam Grier.
Mad In Belgique (2022)
1 h 33 min. Cinéma
Documentaire de Yves Montmayeur
Freddy K a mis 8/10 et a écrit une critique.
Annotation :
- Catégorie : Analyse Thématique - Cinéma - France/belgique
Existe t-il une identité propre au cinéma Belge , c'est en tout cas ce que tente de nous prouver ce documentaire très orienté de Yves Montmayer qui prend l'évident parti pris d'aller voir du côté des cinéastes et personnalités les plus allumés de Belgique, terre particulièrement fertile en la matière. Si le documentaire fut présenté dans certains festival dans un format de 93 minutes (Je veux le voir), c'est la version télé condensée de 55 minutes que j'ai eu l'occasion de regarder.
Raconté par Benoît Poelvoorde le film qui met en exergue la déflagration C'est arrivé Près de Chez Vous et s'en va interroger une belle galerie de gens doux dingues mais au combien attachants comme Fabrice Du Welz, Noël Godin, Vincent Tavier (producteur), Jan Bucqoy (Dessinateur de BD et réalisateur), Bouli Lanners, le duo Patar et Aubier et d'autres singulières découvertes. L'entarteur Noël Godin définit plutôt bien ce cinéma belge un peu fou en parlant d'un cinéma de garnements libertaires et provocateurs. On découvre notamment le cinéaste Roland Lethem capable de faire un film sur un collectionneur de Tampax juste parce que ça l'amuse ou dont le film Bande de Cons !! est une sorte de happening artistique et provocateur contre les spectateurs dont il insulte ouvertement la passivité afin de les faire réagir. Autre type bien allumé de la galaxie Belgium avec Jean Jacques Rousseau un cinéaste surréaliste et bricoleur qui fait tourner les gens de la rue et apparaît toujours médiatiquement avec une cagoule en laine sur la tête. Dans cette galaxie pas si lointaine les interventions de Bouli Lanners, Benoît Poelvoorde et Vincent Tavier sonnent d'un coup presque comme un retour à la normale. Ce riche documentaire met en avant de nombreux films et courts métrages qui cultivent un même goût de l'absurde, de l'anarchie libertaire, de la provocation salutaire et d'une étrange poésie surréaliste et joyeuse. Un cinéma qui personnellement me fait de l’œil et qui semble se construire dans une sorte de grande famille d'intellectuelles siphonnés de la carafe dont on aimerait bien être les potes tant ils semblent plutôt bien se marrer de leurs tours de sales gosses.
Le documentaire comme son titre l'indique explore vraiment le Mad in Belgium et non le Made in Belgium et du coup il ne sera jamais mention fait de réalisateurs belges majeurs comme Jaco Van Dormael, Felix Van Groenigen, Benoît Mariage ou les frères Dardenne.
Remake Don't Die (2020)
49 min. Cinéma
Documentaire de Guillaume Simon et Frédéric Murarotto
Freddy K a mis 5/10.
Annotation :
Catégorie ; Analyse Thématique / Tendance - Cinéma - France
Remake Don't Die est un documentaire qui s'intéresse à a notion de remake dans le cinéma de genre avec des films et des franchises qui ne cessent de revenir à la vie. Le film interroge des intervenants de la galaxie cinéma de genre français avec Xavier Gens, Alexandre Aja , Maury et Bustillo , Coralie Fargeat, Just Phillipot , Fausto Fasolu et des interviews d'époque de Jeunet, Tobe Hooper, Muschetti , Fede alvarez ou du maquilleur Rob Bottin.
Même si il retombe toujours sur ses pattes et sur sa thématique centrale, on a la sensation que le documentaire de Simon et Murarotto part un peu dans tous les sens à force de digressions et rebondissements d'un sujet à l'autre. Déjà que le remake est un sujet riche et foisonnant si en plus tu pars sur les effets spéciaux, l'aspect social et politique du cinéma de genre, la nouvelle vague française du film fantastique et horrifique français tu perds forcément un peu de vue le cœur de ton sujet. C'est d'autant plus le cas que l'on mélange ici allégrement remakes, reboot, suites, cross-over, saga et même franchises. Et même si globalement le documentaire pose de bonnes questions et emprunte de nombreuses pistes de réflexion parfois passionnantes, on a le sentiment qu'il va rarement au bout des choses.
Il reste au bout du compte le sentiment d'une approche un peu bateau visant à dire que de par ses aspects cinéma d'exploitation il est normal et tout à fait logique que les producteurs capitalisent à fond sur un succès (passé ou présent) et que pour faire un bon remake il faut à la barre un bon réalisateur avec un point de vue suffisamment fort pour à la fois ne pas dénaturer le film d'origine et imposer un nouvel angle et une nouvelle approche. L'ensemble reste un documentaire de vulgarisation pas désagréable avec une mention spéciale à Alexandre Aja qui outre le fait de bien connaître son sujet est toujours pertinent dans ses réflexions.
Never Sleep Again : The Elm Street Legacy (2010)
4 h. Sortie : 4 mai 2010 (États-Unis). Cinéma
Documentaire de Daniel Farrands et Andrew Kasch
Freddy K a mis 8/10 et a écrit une critique.
Annotation :
Catégorie : Making of - Analyse Rétrospective- Cinéma - USA
Durant presque quatre heures tout ce que la saga Freddy a pu connaitre d'acteurs, actrices, réalisateurs, techniciens, scénaristes, producteurs reviennent sur les sept films que comptent la saga horrifique, plus le Freddy VS Jason et un petit détour par la série TV mettant en scène les griffu à la face brulée et au chapeau mou.
La grande force du documentaire est de ne pas trop pratiquer la langue de bois et de bien sûr revenir sur l'intégralité de la saga avec des tonnes d'informations, d'anecdotes, d'extraits et d'images de tournages. Même si sa forme est un peu redondante et mécanique l'ensemble reste un morceau incontournable pour les fans de la série Les Griffes de La Nuit. A cette large rétrospective il manque que quelques sujets plus généraux autour de la saga comme l'influence de son succès sur l'industrie du cinéma horrifique , la manière dont Freddy Krueger est peut être devenu le croquemitaine ultime de la Pop culture et quelques regard externes, critiques et analytiques sur l'ensemble de la saga.
Pour les fans de Freddy Krueger qui n'auraient pas déjà dévorés les bonus des nombreuses éditions DVD Blu-ray existantes ce Never Sleep Again : The Elm Street Legacy est tout simplement indispensable.
Monstres, l'ennemi de l'interieur (2017)
1 h. Sortie : 12 mai 2017 (France).
Documentaire TV de Jacinto Carvalho et Johan Chiaramonte
Freddy K a mis 6/10.
Annotation :
Catégorie : Analyse Thématique - Cinéma - France
Ce documentaire de Jacinto Carvalho et Johan Chiaramonte est assez symptomatique de son format à la fois très plaisant (le générique de début est superbe), très riche en intervenants mais bien trop court pour ne pas sembler au final un peu vide.
Vouloir parler du monstre dans le cinéma de manière globale et générique en 55 minutes c'est l'assurance de ne faire qu'un simple survol d'une notion bien trop large et vague. Même si sent d'emblée que la mécanique va nous conduire jusqu'à la notion que les monstres sont partout y compris et surtout dans l'humanité le documentaire ne va faire que rebondir de suets en sujets jusqu'à atteindre cette vérité. On part donc des monstres classiques d'Universal jusqu'aux sérials killers en passant par les monstres animaliers, extra terrestres, les boogeyman dans une mécanique qui va du mythe jusqu'au réel.
Le documentaire est plaisant, bien rythmé avec des intervenants de qualités comme Joe Dante, Roger Corman, William Lustig ou Alexandre Aja mais au final il reste la sensation d'un rapide survol d'un sujet qui interroge à peine la notion même de monstre et ne fait que picorer des exemples plus ou moins pertinents pour étayer sa narration.
Skin - Histoire de la nudité à Hollywood (2020)
Skin: A History of Nudity in Movies
2 h 10 min. Sortie : 18 août 2020 (États-Unis). Cinéma
Documentaire de Danny Wolf
Annotation :
Catégorie : Société - Cinéma - USA
Durant plus de deux heures ce documentaire de Danny Wolf tente de retracer toute l'histoire de la nudité dans le cinéma hollywoodien à travers différents courants cinématographiques et les mutations de la société américaine.
Skin, A History of Nudity in The Movies est un documentaire riche en informations, en anecdotes et en intervenants (Acteurs / Actrices / Critiques / Historiens). Fatalement une fois que la nudité se retrouve copieusement étalée à l'écran à partir des années 70 le documentaire semble un peu partir dans tous les sens et énumérer les acteurs et actrices connus qui ont tournés nus tout en citant quelques tendances fortes comme le WIP, les comédies sexy, les thrillers érotiques des années 90 tout en citant rapidement le rape and revenge ou le slasher. La première partie qui parle de la censure et des premiers films indépendants qui verront le jour en réaction avec notamment les films de nudistes puis les films de Russ Meyer, de l'influence du cinéma européen est peut être plus intéressante car la plus canaliser.
Skin, A History of Nudity in The Movies estr un film qui traite autant de la nudité féminine que masculine , qui s'interroge sur les bouleversement de la société américaine de la censure de l'Amérique puritaine des années 30 jusqu'aux répercutions de #Metoo en passant par la libération sexuelle des seventies. Le film s'interroge sur la notion même de la justification ou non de scènes de nudité, sur les répercutions de l'exposition des corps sur celles et ceux qui se montrent comme sur l'opinion publique (Erica Garvin actrice de Vixen deviendra anorexique après s'être vue à l'écran), sur les pressions de groupes politiques qui voient dans la nudité dépravations ou exposition dangereuse du corps des femmes comme objet sexuel... Bref, le film ouvre de nombreux débats et pistes de réflexions.
Skin, A History of Nudity in The Movies est un documentaire riche et amusant qui permet en plus de se rincer l'œil pour la bonne cause du savoir et de la connaissance. Je laisserai l'amusant mot de la fin à la comédienne Brinke Stevens qui déclare : "J'ai tellement fait de scène de douche que j'ai la réputation d'être l'actrice la plus propre d'Hollywood"