Essais vraiment marquants

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Pour le mythe de la caverne, le passage de la République idéale par dégradations successives à la tyrannie, la censure de la poésie et de la musique pour préserver la Cité, le mensonge "vertueux" fondateur de la Cité, la communauté des femmes et des enfants, une certaine forme d'égalité femmes hommes proclamée.

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Pour la réflexion sur la chrematistique, la justification de l'esclavage, le classement des régimes politiques selon à qui l'exercice du pouvoir profite, l'homme animal politique.

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Pour la théorie du juste milieu qui n'est en rien un centrisme de compromis.

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A cette heure où la guerre a fait son retour sur le continent européen, un propos résolument pacifiste qui n'a rien de l'acceptation d'une paix veule de compromis une fois le conflit enclenché ni à la soumission aux exigences de régimes autoritaires, mais un appel à comprendre, à reconnaître, derrière les gouvernements et les propagandistes de l'autre que ce sont toujours des hommes qui sont projetés sur les champs de bataille et que leur contribution à l'humanité et leur compréhension reste indispensable à la paix de demain et un rappel des efforts de tous ceux qui s'efforcent par leur aide aux blessés, prisonniers, déplacés, familles de disparus de préserver l'humanité au sein des guerres, mêmes les plus meurtrières.

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Pour des réflexions bien senties sur les Mollusques, le refus justifié de confier le pouvoir aux experts, le fait d'obéir sans admirer et sans consentir, le bien fondé de l'approche populaire du pouvoir.

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Une mine: Stefan Zweig nous fait voyager, dans la Vienne de la Belle époque, pétrie de certitudes et de belles manières, nous emmène dans ses voyages européens sans frontières se fait surprendre par la guerre de 14-18 en vacances en Belgique, prend le parti de la paix en Suisse et publie les Lettres de Jeremie, assiste aux derniers instants de l'Autriche Hongrie, voit l'inflation, manque la répression de la gauche à Vienne alors qu'il se trouve dans la même ville, fuit devant le nazisme, découvre la condition d'apatride. Une fresque poignante et éclairante.

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Pourquoi l'antisémitisme crée le Juif. Pourquoi les universalistes qui visent à gommer l'identité juive nourrissent en fait l'antisémitisme en en faisant une tare à gommer. Comment l'antisémitisme doit être combattu plutôt sur le front du refus populaire que par des normes d'application incertaines.

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Pour sa belle réflexion sur les questions épistémologiques et comment notre manière de classer de trier et de réfléchir organise notre espace mental et effectue le tri de l'information. Une mine d'information dont je ne soupçonnais pas l'existence- la logique de Port Royal, la recherche du signe, le raisonnement entièrement différent des humanistes du XVIe siècle et des penseurs du XVIIe, bref un excellent ouvrage pour qui veut s'interroger sur penser la pensée.

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Pour une galerie de portraits très réussie permettant de voir dans le texte et en cherchant avec une honnêteté intellectuelle rigoureuse, sept grands auteurs de la sociologie retenus par Raymond Aron, ce qui en fait un des ouvrages de synthèse particulièrement réussi - Montesquieu, Comte, Tocqueville et Marx, puis Durkheim, Pareto et Weber. A noter notamment la volonté de resituer l’œuvre de Marx en soulignant ce qui en était essentiel aux yeux de Marx lui-même - à savoir le Capital que Aron m'a poussé à lire dans le texte, et des portraits d'auteurs biens moins connus (de moi au moins) que sont Comte et Pareto, que j'ai vraiment entièrement découvert pour l'occasion - au-delà de quelques poncifs connus.

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Pour un exposé convaincant sur le fait que les seuls à croire à la propagande en temps de guerre finissent par être les décisionnaires eux mêmes du fait d'une bureaucratie dans laquelle chacun cherche à se couvrir.

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Pour le supplice de Damiens, le passage d'une justice punitive d'exception affichée et brutale à un châtiment dissimulé, sorti de la société.

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Pour la description de l'individualisme post moderne le recul des grands récits métaphysiques; pour une description des contemporains comme des êtres sensibles, empathiques, aussi narcissiques que tourné paradoxalement vers l'autre, aussi faciles à enthousiasmer qu'à décevoir, versatiles et sensibles à la publicité.

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Pour une grande fresque retraçant l ensemble de l'histoire du salariat, des éléments sur les politiques sociales de l'Ancien régime vis à vis des vagabonds, les excursions sur les tours de la faim en Irlande, les mesures d enfermement des plus démunis. Pour le monstrueux Raspenhaus. Pour la chronique du passage du salariat d une situation provisoire peu appréciable à une situation de privilégié.

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Pour les débats sur le revenu universel, la disparition du travail agricole puis industriel, l'évolution du management du taylorisme au toyotisme, la transformation des USA d'une société d épargne protestante austère à une société de consommation de masse avec endettement, pour une réflexion sur le travail en dehors du salariat.

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Propos sur l'audimat, les conditions de travail du journalisme, le phénomène d'imitation des confrères de recherche du scoop sans prendre de risques (d'où un amour des faits divers assez affirmé), d'effets pervers de confrontations démocratiques opposant des experts et des charlatans donnant à faire croire à un débat équilibré où il n'y en a pas

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Une somme, claire et précise, sur 2500 ans ! de pensée chinoise, extraits à l'appui.

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Une multitude d'anecdotes croustillantes sur les médias de la diffusion de fausses informations pendant la première guerre mondiale au passage fabuleux relayant le colonnes très changeante des journaux sous les Cent jours.

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Livre qui vous fait prendre conscience de vos propres biais de raisonnement exemple à l'appui. Pourquoi un haut niveau d'éducation ne protège pas contre la croyance et la diffusion de Fake news. Sur la nécessité de fournir une formation aux journalistes sur les légendes urbaines.