Festival d'Alès Itinérances 2023

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HOMMAGE À MICHEL HAZANAVICIUS : Un film aussi passionné que nous pour le cinéma muet, pour les belles histoires d'amour qui ne s'oublient pas, pour les musiques qui nous feraient presque fermer les yeux pour les déguster (incroyable BO), pour les jeux d'acteurs qui nous font tout comprendre en un regard (fascinante Bérénice Béjo et viscéral Jean Dujardin), et qui nous fait pleurer, rire, émerveiller, vivre l'histoire de ses personnages. Hazanavicius est un amoureux fou du cinéma, toujours à essayer, prendre des risques, se renouveler, et il mérite vraiment son succès.
Cet amour du cinéma n'est dépassé, on le voit à sa façon de la filmer, que par celui porté à sa femme, et ça, ça nous fait fondre.

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COMPÉTITION COURTS-MÉTRAGES : Un film fort, où la valise rouge, en ne touchant jamais sol, refuse une violence (le mariage forcé d'une gamine effrayée avec un mari colérique et assez âgé pour être son père), nous maintient en suspens pour voir si la colombe échappera aux griffes du faucon... Une triste réalité, qui nous rappelle que les trafics humains perdurent...

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COMPÉTITION DE COURTS-MÉTRAGES : Décalé, très drôle, on commence par ne rien comprendre à cet univers où il est interdit d'exprimer ses émotions (petit pamphlet contre l'autoritarisme, la censure...), puis c'est parti, on a la musique dans la tête. Le comique absurde fonctionne très bien, l'acteur principal est vraiment très bon, l'intrigue amoureuse s'insère bien dans le côté foutraque, et la fin nous a vraiment plu (on peut choisir de toujours subir ses contraintes, où on peut faire avec). Une idée originale et amusante, qui fait du bien. Mince, on a sourit : pouet pouet pouet pouet pouet pouet....

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ANNIVERSAIRE DE L'AGENCE DU COURT-MÉTRAGE : Un excellent court d'action, qui s'éclate à exploiter les logos des grandes marques, pour inverser les rôles, avec un humour décapant et un tempo mené tambour battant. 3000 marques, 1 César, 1 Oscar, et surtout 1 spectateur scotché sur son siège.

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ANNIVERSAIRE DE L'AGENCE DU COURT-MÉTRAGE : D'une poésie folle, avec des gags visuels qui rappellent les premières comédies slapstick, avec une musique très sympa qui dit tout en quelques notes, un très bon rythme, et une fin ouverte à interprétation... Pour nous, on finit le film en ayant en tête Arizona Dream et son sage poisson volant. Un beau court, un très beau court.

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HOMMAGE À MICHEL HAZANAVICIUS : Juste avant de commencer à détourner le catalogue Warner (La Classe américaine), Hazanavicius et Mezerette s'en sont pris aux séries télévisées des années 80, et le résultat est d'un niveau régressif rafraîchissant. Le majordome qui se tape la commode, on ne s'en remet pas. Jouissif !

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HOMMAGE À MICHEL HAZANAVICIUS : On l'avait découvert à la Première du Festival de Cannes, sans connaître le twist, et la demi-heure du début nous avait martyrisé (traumatisé, accablé, achevé), avant de nous faire pleurer de rire. On s'était senti bien bête. Le revoir est une vraie bonne idée, parce qu'en connaissant le "truc", on passe la première partie avec une facilité inédite, et on se marre de rattraper les novices qui craquent ("Non attends pars pas, fais-moi confiance."). Encore meilleur au revisionnage, c'est rare !

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HOMMAGE A MICHEL HAZANAVICIUS : On s'est pointé comme une fleur à ce film assez rare, programmé par l'envie de Michel, qui l'apprécie beaucoup et le vend très bien à qui hésiterait à sauter le pas. On va essayer de faire aussi bien : la musique est guillerette dès que le sujet tragique (résultat : impossible de se sentir accablé par le drame), les acteurs sont incroyables (Madame a un regard envoûtant, surtout), les personnages sont à l'opposé du cliché manichéen (ils sont un couple toxique, mais ils s'aiment à mort... L'amour complexe a rarement été aussi bien dépeint), le climat d'angoisse politique d'époque instaure un peu de piment à l'intrigue... Un bijou à ne surtout pas manquer !

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HOMMAGE A MICHEL HAZANAVICIUS : "On va manger DES CHIPS !!!"... C'est parce qu'on a l'air débile depuis longtemps, à se donner du "Stéveun" et du "Pétère" entre potes, à dire les phrases comme dans le film (ne sortez pas un paquet de chips en notre présence...), qu'on a encore voulu regoûter à La CLasse Américaine, avec toujours le même plaisir. La parodie de "re-doublage débile" connaît ses moments de longueurs et de radotages, mais dans l'ensemble on boit les paroles de ces grands noms du doublage français, qui s'amusent à détourner de façon très régressive (et jouissive) les classiques du cinéma. On aura du mal à revoir un western après ça, et encore moins Les Hommes du Président... Mais que c'est bon. "Pétère il fait du boucan dans les watères." CULTE.

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ANNIVERSAIRE DE L'AGENCE DU COURT-MÉTRAGE : Michel Ocelot signe son premier court avec une élégance rare, en nous émerveillant avec quelques bouts de papier taillés en dentelles, avec des doublages de conte d'enfants (alors forcément, nous, on écoute sagement), avec une morale glorifiant l'art et la science tout à la fois, et condamnant la méchanceté gratuite. Oui, "c'est du cinéma", comme le dit Ocelot à la fin, n'empêche qu'on est tellement pris dans l'histoire, qu'on a eu le coeur déchiré en confettis...

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ANNIVERSAIRE DE L'AGENCE DU COURT-MÉTRAGE : "WAYAAAAH" serait un bon sous-titre pour ce court qui rend hommage aux films de Bruce Lee, qui détourne ses récurrences (ses fameux cris), qui se permet un peu de réf côté ricain aussi (quand il se bat contre une pancarte de Invasion USA avec Chuck Norris, on se rappelle que ledit film n'est pas tendre avec les communautés étrangères... La revanche a sonné !!!). Un peu bébête sur les bords, mais profondément inventif, on apprécie.

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HOMMAGE A MICHEL HAZANAVICIUS : On a redonné une chance à ce film qui ne nous avait pas plu dans notre jeunesse, et bingo : on s'est gondolé par moments. Jean Dujardin s'éclate en anti-James Bond, ringard et raciste au possible, qui soule tout le monde plus vite qu'un jéroboam de La Villageoise. Ah, les français à l'étranger... La chanson Bambino tourne en boucle sur notre playlist, beauferie à la française oblige. Habit twazwaz yâ I-bubul, Bambino, Bambino...

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AVANT-PREMIÈRE : Une jeune stagiaire arrive dans une grande boîte de standard téléphonique, et se voit peu à peu broyée par un système qui jette les gens comme des kleenex usagés (qu'on retrouve souvent en confettis ou ensanglantés). About Kim Sohee n'a pas un rythme de coureur olympique (on se le dit : on décroche souvent), mais son sujet est si fort, ses actrices si puissantes (le duo séparé flic tempétueuse et travailleuse torturée fonctionne même à distance), son "twist" (à la Psychose, on n'en dira pas plus) si surprenant, que About Kim Sohee reste une solide œuvre à voir.

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HOMMAGE A MICHEL HAZANAVICIUS : "C'est mon premier film de fiction, je l'ai tourné comme une sitcom de chez AB Production... Désolé, et bon courage." Heureusement, on a été nombreux à recroiser la route de Michel, pour lui dire combien ce Mes amis était original et rafraîchissant, et n'a rien de si honteux. Au contraire, il est génialement moche, classieusement moche, même. Le filtre jaune et le grain d'image dégueu, les acteurs qui surjouent à mort, l'histoire pas fine, les dialogues inaudibles avec ce bruit blanc constant qui sature la piste audio (on a lu les sous-titres durant 1h30) : c'est génial, vraiment, c'est génial. Une dame dans la salle disait qu'aujourd'hui les comédies françaises avaient peur d'oser, de se rater, de se ramasser avec une fulgurance qui les rendraient culte pour un public averti, et on ne peut qu'applaudir tout le cinéma d'Hazanavicius pour cette prise de risque constante, presque détachée de toute réalité, qui dans ce premier long, nous montre qu'au bout d'une heure et demi, on ne remarque plus la mocheté absolue, on l'aime. Et ça, c'est super classe.

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AVANT-PREMIÈRE : Elle veut de l'attention, de façon maladive, et de son avis on ne la regarde jamais assez, alors elle va se faire du mal... Beaucoup de mal. Sick of Myself n'est pas le film que vous regarderez au petit bonheur, il faut être un minimum prévenu de son sujet assez dur, de certaines séquences crades, et ne pas se laisser abuser par les critiques qui vont vous le vendre comme un "parent de Robert Ostlund" (les deux réals sont danois, et ce sont des comédies dramatiques, satiriques et sociétales, mais les approches sont vraiment très éloignées). Ici, vous sourirez quelques fois, et vous voudrez souvent enfermer à double tour cet atroce personnage principal, le film réussissant à nous la faire haïr viscéralement. Sick of Myself attaque les réseaux sociaux, le besoin maladif d'être vu, d'être plaint, envié, reconnu, et égratigne si violemment son sujet qu'il lui reste souvent des bouts de visage sous les doigts. Bon appétit.

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AVANT-PREMIÈRE : Une classe d'enfants est contrainte de manger à la cantine de l'EHPAD du coin, et la cohabitation réjouit certains, et fait grincer des dents à d'autres... Quand je serai grand a des intentions plus qu'honorables, celles de nous rappeler que l'entraide des opposés est toujours un plus. Malheureusement, le film, comme un gamin du fond de la classe, se disperse dès qu'on a le dos tourné, et les sujets sont toujours survolés plus que traités. On ne voit pas assez l'évolution générale de la cohabitation, on lui préfère un unique binôme "cascadeur qui perd la boule / gamin skateur en mal d'autorité" qui fonctionne, mais nous rappelle qu'on a oublié les autres. Les relations de l'infirmier et de l'accompagnatrice sont un peu floues jusqu'au moment où l'on nous précise tout en une phrase, lancée entre la poire et le fromage. Si l'on a aimé dans l'ensemble, et qu'on pense que le film mérite de donner à voir des gamins qui jouent avec les vieillards, on ne peut s'empêcher de penser qu'il manque de cohérence. Brouillon, mais très sincère.

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CARTE BLANCHE A DELPHINE SCHMIDT : Productrice chez Tripod, Delphine Schmidt est venue présenter quelques projets soutenus par cette belle boîte de production, qui met souvent la main à la poche pour des films qui en valent la peine. Nuestras madres retrace la lutte de plusieurs familles pour pouvoir enterrer leurs fusillés de guerre avec dignité et recueillement... Mais cet exhumation va aussi déterrer un lourd secret pour le héros principal. On a beau avoir décroché une bonne demi-heure en milieu de film (totalement subjectif, mais on n'est pas rentré dedans), le final, avec sa révélation émouvante, et le geste du fiston pour donner son avis sur le sujet (magnifique dernière scène), nous a touché, vraiment.

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COMPÉTITION DE COURTS-MÉTRAGES : Très, très court (2 min), L'Augmentation fonctionne comme un engueulo fourre-tout du ras-le-bol des femmes au travail, qui ne donne pas la réponse de tout ce qu'il expose (volontairement), mais on le donne aux deux du fond qui se seraient endormis (c'est assez compréhensible sans réfléchir) : la solution à tout ce que dit cette dame, c'est d'être un mec (macho). Concis, efficace, L'Augmentation a eu du succès auprès du public féminin (et pas que) dans la salle.

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COMPÉTITION DE COURTS-MÉTRAGES

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ANNIVERSAIRE DE L'AGENCE DU COURT-MÉTRAGE

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ANNIVERSAIRE DE L'AGENCE DU COURT-MÉTRAGE

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COMPÉTITION DE COURTS-MÉTRAGES : un bateau, des marins, une pêche nocturne qui rapporte un macabre butin... On a cru à un moment que le film allait basculer dans le cinéma d'épouvante (tant tous les codes y étaient : le gars tout seul dans son poste de pilotage, de nuit, avec un filtre rouge et un cadavre sur les bras... Franchement, n'importe quelle idée aurait été bonne à partir de là), mais Les Silencieux préfère la monotonie, la musique soporifique, les personnages inexistants (jamais creusés, pas d'un millimètre), la fin fade. Une déception.