Manipuler le temps dans le jeu vidéo

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RPG ô combien emblématique de SquareSoft, le temps est ici le terrain de jeu principal de cette aventure extrêmement populaire auprès des initiés; les différentes époques incarnant en quelque sorte les multiples mondes à découvrir durant cette épopée chevaleresque avec de nombreux compagnons caractérisés par leur temporalité d'origine.

Originalité assez notable pour l'époque, il était même possible d'altérer un évènement particulièrement dramatique (et inattendu) du récit en remontant dans le passé pour modifier l'issue tragique d'un affrontement; un peu comme s'il avait été possible d'agir de la sorte pour changer le dénouement du premier CD de Final Fantasy 7. Un secret relativement bien plus planqué ceci dit (et optionnel) qui a dû surprendre plus d'un joueur en ce temps là.

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Difficile de ne pas le mentionner en premier lieu; dans Ocarina Of Time, le passage emblématique de l'épée sacrée s'accompagne également d'une évolution forcée pour le sauveur d'Hyrule en devenir : pour être un héros, il faut grandir et sept ans s'écoulent avant que Link ne soit en mesure de manier l'épée de Légende; transposition ingénieuse du mythe Arthurien et de l'épreuve de l'épée pour prouver à tous sa valeur.

Le voyage dans le temps incarne ici une allégorie radicale du passage de l'enfance à l'âge adulte en illustrant la métamorphose d'un monde ensoleillé et enjoué en une contrée mortuaire et inquiétante; à nous de rétablir le cours des choses en revisitant ses paysages familiers désormais déformés par la perfidie de Ganon...Ou le regard plus désabusé d'un adulte? Certains personnages nous reconnaissent, d'autres non et le titre est porté par une douce mélancolie sur le temps qui passe; le village Kokiri en étant sans doute l'illustration la plus emblématique. Vers la moitié de l'aventure, le joueur acquérira la capacité de remonter dans le temps à son tour en replantant l'épée dans son socle; mécanique qui sera principalement utilisée dans le cadre du Temple de l'Esprit. En dépit de ses passionnantes thématiques, le jeu n'exploite pas trop la question des paradoxes temporels et des conséquences des allers retours de Link entre passé et présent : le fameux Moulin du Village Cocorico en est néanmoins une heureuse exception.

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Il ne donne pas son titre à ce nouvel opus de Zelda mais l'ocarina du temps joue ici un rôle bien plus prépondérant que dans le volet précédent : Majora's Mask est encore aujourd'hui l'une des illustrations les plus ambitieuses de la boucle temporelle avec ses trois jours se répétant inlassablement du début de l'aventure jusqu'au lointain dénouement de cet étrange périple. Les habitants de Termina poursuivent ainsi une routine bien plus marquée que les citoyens d'Hyrule et le joueur apprendra bien vite à connaître leurs motivations et à influer sur le déroulement de leurs actions au cours de ces trois jours maudits, tandis que la menace de la Lune se rapproche inexorablement. Le temps peut ici être ralenti ou accéléré selon les nécessités du joueur et son importance est telle qu'une horloge occupe sempiternellement la partie basse de l'écran pour que le joueur n'oublie jamais ce compte à rebours et garde un œil sur l'heure de la journée; littéralement une horloge de l'apocalypse alors qu'il est impossible jusqu'à la fin de l'aventure d'empêcher l'anéantissement de Termina par la folie de Skull Kid.

Une expérience toujours atypique par son ambition et une radicalité inattendue de son propos dans le cadre d'une série aussi prolifique et populaire que Zelda; il en découle également une certaine frustration à chaque retour dans le passé de constater que nos efforts ont été vains puisque les problèmes résolus pour les habitants du monde sont réinitialisés à chaque boucle temporelle : le générique de fin évite d'ailleurs cette question épineuse avec une certaine incohérence mais bon, il fallait bien finir l'aventure sur une note enjouée pour le coup.

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Jeu d'aventure où le héros doit mener une enquête afin d'empêcher...sa propre mort! Le temps est ici le principal terrain d'investigation en permettant au joueur de voyager à travers quatre époques, caractérisées apparemment par un usage de couleurs de plus en plus ternes au fur et à mesure que l'enquêteur remonte dans le passé.

A noter que même si la linéarité du jeu dans sa résolution des énigmes lui a souvent été reprochée, le titre dispose de plusieurs fins à cette enquête temporelle, ce qui n'est pas toujours si courant chez les créateurs Japonais.

(Merci Liehd pour la suggestion)

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Résumé de SensCritique:

"Blinx: The Time Sweeper est un jeu d'action à grande vitesse où un tout nouveau personnage, relax et malin, évolue dans le monde sauvage des distorsions spatio-temporelles. La capacité à contrôler le flux du temps procure une toute nouvelle sensation de jeu et ce, en exclusivité sur la Xbox. Blinx est un chat qui a pour mission de réparer les détraquements spatio-temporels. À l'aide de son fidèle et puissant Time Sweeper (aspirateur spatio-temporel), le TS1000, Blinx récupère les cristaux temporels perdus et combat les Time Monsters dans sa quête pour secourir une princesse kidnappée et rétablir l'ordre du monde."

(Merci Gyaran pour la suggestion)

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Jeu d'action en 2D où le temps fait ici office de furie pour sublimer l'action; en brisant presque littéralement le quatrième mur de ce film interactif, le temps peut être ralenti pour imiter les pirouettes de Matrix ou au contraire accéléré pour faire pleuvoir les coups sur les adversaires du héros.

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A la fois excellent jeu de plate formes et belle retranscription d'un conte des Mille et Une Nuits, le temps est ici autant l'allié principal du prince infortuné que son principal bourreau; tout le récit étant d'ailleurs narré par le héros, visiblement déjà connaisseur de toutes les péripéties à venir, contrairement au joueur. Le temps est manipulé directement par une simple touche de la manette pour remonter dans le passé de quelques instants; géniale mécanique qui permet au joueur d'éviter de mourir sous les griffes d'un monstre ou d'une chute malencontreuse, permettant ainsi de fluidifier grandement un genre connu parfois pour ses sauts millimétrés. Une capacité qui permet également une certaine libération du Level Design pouvant enchainer les pièges retors sans que le joueur ne balance forcément sa manette en l'air de frustration; une séquence assez avancée dans l'aventure nous impose par ailleurs de poursuivre l'aventure sans la précieuse dague, ce qui fait prendre conscience de son extrême utilité, normalement compensée à ce stade par l'expérience acquise au préalable par le joueur.

Si les suites se perdront bien vite dans une composante action plus prononcée et une vulgarisation de leur univers, le temps continuera néanmoins d'être omniprésent dans le récit, particulièrement dans le cadre du deuxième opus qui proposera également son basculement entre passé et présent.

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Porte étendard emblématique du XboxLiveArcade et de l'essor du jeu vidéo indépendant dans sa globalité, Braid accorde une place de premier choix aux manipulations temporelles en octroyant au joueur une capacité de rembobinage à la Prince Of Persia pour lui permettre de résoudre des énigmes de plus en plus retorses. Le rendu esthétique et auditif de ces retours vers le passé est particulièrement réussi encore aujourd'hui d'autant que certains objets ne sont pas affectés par cette manipulation du temps, multipliant ainsi les possibilités de plate-forme pour le joueur.

Mais outre cette composante de gameplay, le scénario se veut également assez abscons et déstructuré; l'éclair de génie du titre en la matière se déroulant lors du dénouement où le voyage temporel occasionne également un basculement radical de point de vue tandis que le héros se mue de sauveur en persécuteur par un simple rembobinage du temps.

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Un Visual Novel où le temps se manipule cette fois avec l'aide du fameux stylet de la Nintendo DS; cette console portable étant décidément une mine d'or d'expériences atypiques en la matière.

(Merci Liehd pour la suggestion)

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Il n'est pas forcément un titre auquel on songe en premier lieu par rapport à cette thématique temporelle mais Ghost Trick permet bel et bien de manipuler le cours des évènements pour venir en aide aux enquêteurs infortunés qui prennent le relais après la mort tragique de notre personnage en introduction ; en tant que fantôme, nos capacités d'influence sur le monde réel sont très limitées et il faut dès lors réfléchir à un moyen de modifier l'avenir en alertant les vivants de la menace à venir ou en déclenchant un effet Domino pour neutraliser le danger immédiat; une sorte de film d'horreur inversé où la présence surnaturelle est ici bienveillante pour les personnages.

(Merci Nixotane pour la suggestion)

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Dernier volet d'une trilogie déjà largement contestée à l'époque, Lightning Returns n'a pourtant guère fait le choix de la facilité en proposant sa propre variation de la boucle temporelle avec un cycle lorgnant vaguement vers la proposition créative de Majora's Mask. Une curiosité qui lui a néanmoins valu l'intérêt de nombreux joueurs pourtant mécontents du FFXIII originel; j'espère avoir moi même l'occasion de l'essayer un jour.

(Merci Nixotane pour la suggestion)

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Jeu hommage à l'Histoire du jeu vidéo où le passage entre les époques illustre à l'écran l'évolution du médium interactif littéralement à travers les âges.

(Merci Nixotane pour la suggestion)

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Jeu narratif qui embrasse pleinement cette thématique temporelle autant dans ses possibilités enthousiasmantes que ses dérives inévitables. Le récit associe directement le manque de confiance de l'héroine d'assumer ses choix et sa personnalité avec la propre insécurité du joueur d'affronter les conséquences de ses décisions; dans le cadre des cinématiques et autres dialogues qui parsèment l'aventure, le Rewind permet ainsi d'observer directement les différentes alternatives à court terme aux options du joueur, bien que le scénario s'efforce bien évidemment de le faire questionner sur les conséquences à long terme, lorsqu'il ne sera plus possible de revenir en arrière. Une démarche extrêmement efficace qui permet aisément au titre d'atteindre une universalité de son propos; une réussite que le studio réitèrera bien peu par la suite avec des jeux beaucoup plus politisés et bien plus restreints dans leurs thématiques en ce sens.

Malgré son statut de jeu narratif, il est à noter que le voyage dans le temps peut être activé à chaque instant dans l'exploration, d'une simple touche à la manière d'un Prince Of Persia : une capacité qui sera également exploitée dans le cadre de certaines énigmes mais qui occasionne également quelques incohérences (l'héroine est censée garder les objets qu'elle a sur elle, sauf quand les choix moraux nécessitent le contraire; elle se téléporte littéralement aux yeux de tous par ses voyages dans le temps mais personne ne semble s'en étonner).

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Un autre jeu narratif / HipsterLand qui se veut davantage opaque dans les tenants et aboutissants de son scénario. Sans aborder aussi frontalement la question du voyage temporel que Life Is Strange, le récit véhicule souvent une confusion sur la réalité concrète des évènements qui nous sont présentés, notamment par l'usage fréquent d'une radio dont on n'est jamais certain si elle intercepte des communications en provenance d'une autre époque ou d'une entité extraterrestre ou surnaturelle. Quelques séquences se permettent même d'ailleurs d'être légèrement horrifiques par une distorsion de la temporalité tandis que le traumatisme de l'héroine se voit également développé par l'intermédiaire de quelques séquences flash-backs / hallucinatoires/ introspectives/ temporelles, on ne sait pas trop.

La fin cachée offre néanmoins davantage d'éclaircissements sur la boucle dans laquelle les personnages menaçaient d'être englués.

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Pas de voyage temporel à proprement parler dans le cas présent mais une originalité tout de même notable dans le cadre de cette liste; le temps est en effet figé selon les déplacements du joueur, son immobilité contraignant le monde entier (et les antagonistes) à faire de même tandis qu'un bref mouvement extirpe les ennemis rouges de leur torpeur. Une excellente idée qui permet au joueur d'imiter les pirouettes spectaculaires des films d'action et de doser avec précision la moindre frappe pour se débarrasser de ses opposants; la version VR en proposera par ailleurs une version bien plus littérale où les mouvements physiques du joueur sont désormais pris en compte dans cette pause temporelle, le concept en étant ainsi sublimé pour beaucoup (mais devenant quelque peu frustrant et épuisant pour ma part).

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Le temps est ici l'arme principale conférée au joueur, bien plus encore que les quelques pétoires à sa disposition; Quantum Break intègre la manipulation temporelle directement dans son système de combat en permettant au héros de se déplacer à grande vitesse, de figer les ennemis dans le temps ou même...de leur balancer une bombe temporelle dans la gueule, tiens prends ça fumier! :p Outre cette composante action, le titre recèle de nombreuses trouvailles visuelles pour dépeindre un temps en suspension ou complètement déstructuré avec un écoulement du temps en dents de scie, reprenant soudainement sa course avant de s'interrompre à nouveau ; les dons du héros sont également exploités dans le cadre de quelques énigmes impressionnantes visuellement mais qui occasionnent très vite leur lot d'incohérences avec le reste de l'aventure (pourquoi s'emmerder à remonter un échafaudage dans le passé alors que le personnage pourrait contourner aisément une simple porte ou la détruire avec ses capacités destructrices?)

Au delà de ses séquences de TPS, le titre permet également d'incarner brièvement l'antagoniste principal du récit (Littlefinger) en proposant au joueur d'impacter sur la suite des évènements; doté d'une sorte de prescience, Littlefinger peut visualiser les conséquences de ses choix à court terme avant de prendre sa décision: une chouette initiative malheureusement complètement plombée par l'intégration d'une série télé extrêmement lourdingue à suivre pour mieux comprendre les enjeux du récit et les conséquences de nos décisions précédentes. Le dénouement de l'aventure aborde plus frontalement ces thématiques de la fracture temporelle entre des personnages brisés par leurs voyages dans le passé ou une intrusion dans le présent d'une force inquiétante en provenance du futur; des pistes alléchantes mais qui ne seront vraisemblablement jamais étoffées dans une suite peu probable aujourd'hui.

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Le manoir mécanique est le niveau systématiquement cité lorsqu'on évoque ce Dishonored 2; en dépit de son indéniable réussite, il fait pourtant de l'ombre à un autre tour de force de ce second volet tout aussi remarquable en la personne du manoir temporel. La prouesse technique y est notable à plus d'un titre : non seulement le jeu propose une véritable instantanéité du voyage dans le temps avec des transitions immédiates entre passé et présent (sans passer par l'intermédiaire d'une cinématique ou un temps de chargement camouflé) mais il offre également un aperçu des deux époques en simultané par l'intermédiaire de l'artefact de l'Outsider déchirant le voile entre les temporalités pour que le joueur puisse anticiper les dangers présents dans chaque époque et mieux appréhender les changements apportés au décor par l'usure du temps. La prouesse technique ne s'arrête pas là car les changements apportés au manoir dans le passé s'illustrent instantanément dans le présent du récit; mécanique bien évidemment utilisée dans le cadre du Level Design mais qui dissimule également une pirouette plus subtile (et assez ahurissante techniquement à nouveau): l'évanouissement ou la mort du propriétaire des lieux dans le passé entraîne ainsi la métamorphose instantanée du manoir dans le présent.

A noter que par un hasard étrange (à nouveau) du calendrier, le jeu Titanfall 2 proposait un niveau similaire très peu de temps auparavant (moins de deux semaines) avec cette même alternance immédiate entre passé et présent; une séquence beaucoup plus orientée plate formes dans mes souvenirs mais qui m'est restée bien moins en mémoire, je l'avoue, que ce manoir exceptionnellement conçu.

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Une autre enquête dans le cadre d'une boucle temporelle où il est cette fois ci question de venir en aide aux invités d'un bal masqué qui prend rapidement la forme d'un Cluedo. La particularité étant que le titre se déroule également en temps réel.

(Merci Liehd pour la suggestion)

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Une énième variante de la boucle temporelle où le joueur est cette fois ci interrompu dans son exploration spatiale par l'anéantissement inéluctable (?) de l'univers; une association finalement pas si étonnante tant la science fiction se plaît depuis longtemps à associer la découverte de l'espace avec la distorsion du temps (la scène finale de 2001 hante toujours bien des mémoires).

A noter qu'à l'inverse d'un Majora's Mask, le joueur n'acquiert aucune évolution de gameplay à proprement parler pour son protagoniste; c'est sa connaissance de cette petite galaxie et sa compréhension des mécaniques qui régissent les différentes planètes qui lui permettra de gagner un temps salvateur pour sauver l'univers de la destruction.

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Résumé de SensCritique :

"AeternoBlade II est un jeu d'action-puzzle hardcore de combat par manipulation du temps. Contrôlez le flux temporel, modifiez le passé, prévoyez l'avenir, mélangez des lignes temporelles alternatives pour combattre des ennemis invincibles et contourner l'impossible."

(Merci Liehd pour la suggestion)

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Par un étrange hasard du calendrier (mais peut être pas anodin en fin de compte), trois titres se seront succédé à un mois d'intervalle environ sur la thématique de la boucle temporelle en cette année 2021; étrange écho à la routine qui nous avait été imposée à tous par le confinement et la crise sanitaire. Le premier d'entre eux se trouve être The Forgotten City, projet de longue date et initié à l'origine sous la forme d'un Mod de Skyrim, illustrant déjà à l'époque un voyage dans le temps dans les contrées de Tamriel. L’œuvre finalisée nous propose elle de remonter dans le passé jusqu'à la Rome Antique pour aider une communauté désœuvrée sous le joug d'une terrible malédiction. Au joueur de mener l'enquête pour comprendre comment venir en aide aux infortunés alors que la même journée se répète inlassablement au gré de ses mésaventures; l'originalité notable du titre étant que la boucle est réinitialisée au moindre acte de malveillance du joueur ou d'un autre personnage qu'il s'agisse d'un simple vol ou d'un meurtre; une sacrée entrave dans l'investigation, surtout face à une personne mal intentionnée.

Si le titre est plombé par quelques séquences d'action peu glorieuses, il fait néanmoins la part belle à la parlotte et à la compréhension du joueur des différentes routines qui ponctuent cette journée maudite. Afin d'atténuer le sentiment de répétition souvent inhérent aux boucles temporelles, il se voit épaulé d'un allié de confiance (et sacrément docile) qui pourra exécuter à sa place les actions pour venir en aide aux citoyens de la cité oubliée au début de chaque boucle, ce qui fait gagner littéralement un temps considérable pour percer les autres mystères de la cité. Le temps est néanmoins davantage une tension omniprésente que la thématique principale du récit davantage centré sur la question du jugement et les défaillances de la justice face au libre arbitre des hommes; une réflexion guère étonnante quand on sait que le concepteur abandonna son travail d'avocat pour mettre en œuvre sa création.

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De tous les jeux présents dans cette liste, Twelve Minutes est probablement le plus radical et controversé dans sa gestion de la boucle temporelle; trois personnages, un même lieu et une routine infernale qui se poursuit inlassablement en se concluant généralement par la mort d'un des protagonistes : le titre expérimental assimile directement la frustration du joueur face à la résolution complexe des énigmes à la propre fatigue mentale du héros, incapable de s'extirper de cette boucle mortuaire. La violence y est ainsi assez dérangeante, qu'elle soit physique ou émotionnelle, et le récit se veut assez troublant dans son illustration de l'intimité du couple maudit; si le jeu a été parfois critiqué pour sa rigidité structurelle, il offre pourtant de nombreuses possibilités d'altérer le cours des évènements, la plus significative étant clairement d'éviter la venue du tueur pour accorder plus de temps aux jeunes tourtereaux de résoudre leurs querelles. La manipulation du temps prend également une forme plus littérale par la suite par l'intermédiaire des aiguilles d'une montre; bien que le dénouement du récit lorgne finalement vers une thématique assez distincte de cette errance temporelle.

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Véritable défouloir décomplexé en comparaison des précédentes productions d'Arkane, Deathloop ne cherche clairement pas à véhiculer une atmosphère anxiogène sur ces voyages temporels, et ce malgré l'intrusion dans le présent de variantes alternatives du héros; une démarche étonnamment rarement réitérée dans d'autres titres portés sur la manipulation du temps. La boucle temporelle est ici à nouveau l'opportunité pour une enquête atypique, à ceci prêt qu'il s'agit cette fois ci de jouer l’assassin en éliminant toutes les cibles dans un temps imparti au lieu d'empêcher un assassinat ; sans atteindre la virtuosité d'un Majora's Mask, le jeu offre tout de même des variations bienvenues aux différentes parties de l'île selon le moment de la journée, l'ensemble gagnant par ailleurs en difficulté au fur et à mesure du temps qui passe avec l'installation de pièges et autres patrouilles, une fois la nuit tombée. L'enquête s'avèrera malheureusement bien plus linéaire qu'espérée avec un déblocage progressif des différentes étapes nécessaires pour s'extirper de cette journée infernale ; l'accomplissement de ces éliminations en série occasionne néanmoins son petit lot de satisfaction avec une exécution hyper orchestrée par la répétition incessante de cette journée loufoque.

Outre cette boucle temporelle, le jeu a également la particularité de proposer un léger retour en arrière à chaque mort du personnage afin de lui octroyer une nouvelle chance d'accomplir son investigation; trois morts sont ainsi possibles avant qu'il ne soit contraint de se réveiller à nouveau sur cette plage en début de matinée.

Annotation :

Un Portal Like où la manipulation du temps est au cœur de la résolution des énigmes.

(Merci Nixotane pour la suggestion)