My Oscar 2023

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MEILLEUR FILM : Parce qu'écouter un vieux Monsieur qui nous raconte sa jeunesse, avec ce que cela comporte de tendres défauts (qu'on pardonne volontiers) et de récits passionnants, avec une mise en scène intacte depuis tout ce temps, on ne peut faire autrement qu'adorer.

MEILLEURE REALISATION : Pour nous une évidence, avec tous ces plans de regards muets qui hurlent les douleurs des personnages, mais aussi leur amour profond, avec des maquettes rarement aussi bien filmées, avec des "films dans le film" qui ressemblent déjà à du grand cinéma.

MEILLEUR SCENARIO : Ce qu'il choisit de garder de sa propre histoire, ce qu'il y rajoute, ce qu'il souligne, tout est signifiant et jamais gratuit dans The Fabelmans, Spielberg a beaucoup travaillé (avec l'aide de son scénariste Kushner) son passé et le regard qu'il y porte avec le recul.

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MEILLEUR SECOND ROLE MASCULIN : Oui, on sait que c'est Ke Huy Quan (Everything Everywhere All At Once) qui l'aura, mais on veut bien perdre avec flamboyance sur ce coup, préférant de loin le jeu impénétrable de Brendan Gleeson, qui parvient à ne rien laisser paraître des intentions de son personnage, renforçant le mystère du scénario (excellent), et formant un binôme fusionnel avec le jeu plus émotif de Colin Farrell.

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MEILLEUR ACTEUR : Une évidence, avec l'interprétation fulgurante de Austin Butler, dans un premier grand rôle (il est à peine arrivé, qu'il a déjà cassé la baraque : wow), qui mérite amplement sa statuette. Il peut nous refaire la voix, et le jeu de jambes, juste pour le plaisir ?

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MEILLEURE ACTRICE : Oui, c'est Michelle Yeoh qui l'aura, mais on ne lâche pas l'affaire, Ana De Armas se donne tant à ce rôle, si difficile et exigeant, qu'on ne peut se résoudre à ne pas lui attribuer notre faveur.

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MEILLEUR SECOND ROLE FEMININ : Jamie Lee Curtis, le rêve absolu. On est déjà ultra-fan (on la met tout en haut, depuis notre enfance, et ça n'a jamais été déçu), mais alors, la voir s'éclater comme une dingue, en se fichant ouvertement de son âge, dans un petit film "parce que le tournage était en bas de chez elle"... C'est trop fun, on rêve de la voir avec le Prix.

MEILLEURS COSTUMES : Avec un budget réduit, et une panoplie si diversifié de costumes (des tenues de kung-fu aux tenues jaune moutarde guindées), on accorde au moins ça à Everything Everywhere, il bricole drôlement bien.

MEILLEUR MONTAGE : Visuellement, c'est un bazar sans nom, mais c'est exactement ce que le film cherche à faire, avec un petit budget et une envie démesurée, alors : come get your Prize.

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MEILLEURE MUSIQUE : Justin Hurwitz signe encore une fois une BO qui surpasse allègrement le film en lui-même, une flamboyance déjantée qui s'associe aux plus belles notes de jazz. "Welcome" est un morceau qu'on se rejoue en boucle.

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MEILLEUR FILM ETRANGER : Ne nous faites pas revivre le moment où les Golden ont préféré un autre film (même le bien fichu As Bestas, là n'est pas la question) à ce petit bijou qu'est Close. S'il-vous-plaît, on vient à peine de redresser les tables.

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MEILLEUR FILM D'ANIMATION : Oui, le Guillermo l'aura, on sait... Mais on trace à la pointe du fleuret le nom du film qui nous ferait bien plus plaisir : Le Chat Potté 2. On a tellement pleuré, on a tellement adoré le méchant - qui ne l'est pas tant, on comprend tous l'allégorie qui se cache derrière El Lobo -, on a tellement été charmé par les doublages de Antonio Banderas, Salma Hayek et Harvey Guillen... Vraiment, notre chouchou.

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MEILLEURS EFFETS VISUELS : Il nous rappelle que le cinéma évolue, essaie de nouvelles technologies pour nous en mettre toujours plus au fond des mirettes, et ici l'aquarium nous a bluffé au plus profond de nous-même... Incroyables effets spéciaux, c'est le principal intérêt du film.

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MEILLEURE CHANSON : Naatu Naatu, une addiction dont on rejoue le morceau à l'envi, et dont on essaye gauchement de refaire les pas endiablés, la chanson nous donnant à chaque fois une énergie folle. Ce n'est pas une chanson entêtante, et une choré stupéfiante, c'est un triple shot de café et de bonne humeur. Un film outsider qui fait vraiment du bien au paysage international.