Sommets critiques
Il paraît que l'altitude oxygène l'esprit. Certains seraient plutôt atteints par le vertige des sommets...
14 films
créée il y a environ 1 an · modifiée il y a 24 joursDomino (2005)
2 h 07 min. Sortie : 23 novembre 2005 (France). Action, Biopic, Policier
Film de Tony Scott
Behind_the_Mask a mis 8/10 et a écrit une critique.
Annotation :
Même quand il s'agit de chroniquer un décès, certains « journalistes » (hum hum) ne peuvent s'empêcher de rappeler à quel point l'objet de leur détestation ne mérite aucun respect.
Jérémie Couston et Eric Libiot sont de ceux-là : en guise d'épitaphe de Tony Scott, qui s'est donné la mort, ces cuistres n'hésitaient pas, le jour même, à rappeler qu'il n'était, à leurs yeux, qu'un réalisateur d'infâmes bouses boursouflées commerciales :
https://www.telerama.fr/cinema/tony-scott-un-realisateur-dope-a-la-testosterone,85458.php
https://www.lexpress.fr/culture/cinema/cinema-deces-de-tony-scott-la-chronique-d-eric-libiot_1150804.html
Couston ira même jusqu'à spéculer sur la cause du suicide du metteur en scène, qu'il impute à un complexe d'infériorité face à son frère Ridley, guère mieux loti, rassurez-vous. Si Télérama et L'Express ne sortent pas grandis de cette lamentable sortie de route, la profession de critique, elle, perdra pas mal de points de crédibilité.
Car Tony Scott, au moins, a laissé une trace sur le septième art, aussi impure puisse-t-elle être considérée. Ce que ces deux minables plumitifs ne pourront jamais revendiquer quant à eux.
Et alors que le crédo de leur profession pourrait être résumé à l'audace de la mesure et au courage de la nuance, force est de constater que Couston et Libiot, tous deux bouffis de l'importance de leur prétention dérisoire en matière de bon goût, en sont totalement dépourvus...
Indice d'indécence : Sans limite
Dogman (2023)
1 h 53 min. Sortie : 27 septembre 2023. Drame
Film de Luc Besson
Behind_the_Mask a mis 6/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.
Annotation :
C'est cool d'avoir des convictions. Encore faut-il les exprimer avec mesure et bon sens.
Juste avant la sortie de Dogman, Antoine Desrues saisit l'occasion de torcher un nouveau réquisitoire anti-Besson sous prétexte d'une pose pseudo-concernée quant à ses démêlés judiciaires et ses remugles visibles dans son dernier opus.
https://www.ecranlarge.com/films/dossier/1490347-dogman-film-pourquoi-critique-luc-besson
Après avoir fait semblant de prendre son menton entre le pouce et l'index, pour dire à quel point c'est difficile pour une rédaction qui pense de causer du film d'un violeur présumé, et avoir écarté l'hypothèse du boycott et de la critique à charge, ce Monsieur Desrues crache enfin sa haine et laisse sa bile se déverser... En proposant une (trop) longue diatribe à charge s'essuyant les pieds avec ardeur sur la justice. En s'aventurant dans une thérapie digne de la psychologie de comptoir. Et en résumant la filmo entière du bonhomme par une saillie lapidaire : « Enfin, si on considère le non-lieu comme l’équivalent juridique de l’expression “circulez, il n’y a rien à voir”, elle est également appropriée pour qualifier la carrière de Besson ».
Considérer la parole des victimes est une (bonne) chose. En profiter pour étaler sa haine, remettre en cause le fonctionnement de la justice et monter son propre petit tribunal médiatique requérant la mort sociale en est une autre.
J'attends avec impatience un article identique au sujet du prochain film de Ladj Li réalisateur ou de Ladj Li scénariste. Il a fait une victime lui aussi. Et il a été condamné, après tout. J'attends un tel article parce qu'en principe, les convictions, ce n'est pas à géométrie variable. Et je doute rarement des convictions d'autrui, encore moins de l'intégrité déployée pour les soutenir...
Indice de progressisme du pauvre : Stratosphérique
Au-delà de la gloire (1980)
The Big Red One
1 h 53 min. Sortie : 28 mai 1980. Action, Drame, Guerre
Film de Samuel Fuller
Behind_the_Mask a mis 8/10.
Annotation :
Christophe Gans décrit son plus mauvais souvenir de Cannes dans Première : "C'est l'année où le public a sifflé Au-Delà de la Gloire et, à travers le film, Samuel Fuller et Lee Marvin. A l'époque, il était politiquement correct de considérer le film comme réac. L'année d'après, ils ont pareillement sifflé La Porte du Paradis. Ces mêmes gens qui conspuaient l'inculture et le manque de goût des Américains ont assassiné le film de Cimino exactement pour les mêmes raisons, et de la même façon que les Américains. Depuis, ils ont retourné leur veste".
Première n°243, juin 1997.
Indice de bêtise : Palmé, sans aucun doute.
Un monde parfait (1993)
A Perfect World
2 h 18 min. Sortie : 15 décembre 1993 (France). Policier, Drame, Thriller
Film de Clint Eastwood
Behind_the_Mask a mis 7/10.
Annotation :
Dans Première, Karim Dridi, à l'occasion d'une rétro Clint Eastwood célébrant la sortie de Les Pleins Pouvoirs : " Je déteste Clint Eastwood, c'est un fasciste de première classe. Il a défendu la guerre du Golfe. Je déteste tout ce qu'il fait, depuis L'Inspecteur Harry jusqu'à aujourd'hui. Un Monde Parfait est un film horrible, monstrueux, qui essaie de nous rendre un meurtrier sympathique. Il représente parfaitement la dégueulasserie des films américains qui font appel à nos envies de meurtre et leur donnent des raisons de s'exprimer. Comme acteur, je range Eastwood aux côtés de John Wayne, autre grand fasciste. Je n'ai aucun respect pour ces gens-là. Je préfère Robert Mitchum.
Première n°243, juin 1997.
Ôtez-moi d'un doute : C'est qui déjà, Karim Dridi ?
Indice d'intolérance : Maximum.
Hélas pour moi (1993)
1 h 35 min. Sortie : 8 septembre 1993. Fantastique, Romance
Film de Jean-Luc Godard
Annotation :
Roland Blanche sur son expérience de tournage avec Jean-Luc Godard : "Avant lui, je n'avais jamais rencontré de pourriture. Il m'a blessé à vie. Ca ne cicatrise jamais. Sur le tournage de Hélas pour Moi, il me disait : "Vous êtes tellement mauvais que je ne peux même pas vous appeler par votre nom, je vais dire "ça". Quand je dirai "ça", vous saurez que c'est vous". Evidemment, là, je me suis un peu énervé, et Gérard [Depardieu] est intervenu. Il l'a attrapé et lui a dit "Si tu reparles de cette façon à Roland, je t'accroche à l'arbre". Je lui ai dit : "Laisse, je vais le faire moi-même".
Je n'ai jamais rencontré de ma vie un être humain aussi abject. Il faut lire la correspondance de François Truffaut. La lettre à Godard : "Jean-Luc, je vais te dire pourquoi tu n'es qu'une merde...". C'est quand même terrible de rencontrer des gens qui prennent le temps de faire du mal. Lui, c'est un raffiné, un sadique...
Je me fous de son talent éventuel. Il m'a dit : "Je vous ai choisi parce que je vous ai vu dans Le Temps et la Chambre, de Chéreau... Bon, vous étiez mauvais, mais je vous ai pris parce que vous étiez l'un de ceux qui parlaient le moins fort, alors, je me suis dit que, peut être, vous pourriez faire du cinéma, même si vous n'êtes pas bon"."
Première n°272, Novembre 1999.
Indice d'abjection : Vers l'infini et au-delà.
La Chasse (2012)
Jagten
1 h 55 min. Sortie : 14 novembre 2012 (France). Drame
Film de Thomas Vinterberg
Behind_the_Mask a mis 8/10.
Annotation :
Retour sur Cannes 2012, par Monsieur Gaël Golhen. Dans la catégorie Flop, celui-ci cite La Chasse en ces termes :
" On attendait un Festen de roi, on se retrouve avec un film d'une démagogie asphyxiante. Vinterberg promène son regard narquois et ironique sur une petite communauté pour en dénoncer la veulerie ordinaire. Manichéen, faussement provoc mais vraiment répugnant".
Première n°424. Juin 2012.
Indice de hors sujet : Inquiétant.
La Guerre des étoiles (1977)
Star Wars
2 h 01 min. Sortie : 19 octobre 1977 (France). Aventure, Science-fiction, Action
Film de George Lucas
Behind_the_Mask a mis 8/10 et a écrit une critique.
Annotation :
"En 1989, le premier opus de la trilogie est sélectionné par le National Film Registry pour être conservé à la bibliothèque du Congrès américain parmi les oeuvres dont la portée culturelle est telle qu'elles méritent d'y être préservées pour l'éternité".
"Devant le Congrès, Lucas prononce un discours dont la teneur ne peut manquer de faire sourire a posteriori : Il nous faut protéger notre héritage culturel. La survie même de notre patrimoine cinématographique est en jeu. Les lois américaines ne protègent pas les artistes du risque de voir leur travail dénaturé et leur réputation ruinée auprès des générations futures. Il faut se méfier des technologies qui mutilent, détruisent ou altèrent durablement les oeuvres. Ceux qui se prêtent à cette dénaturation de notre histoire pour faire du profit sont des barbares. Ces actes de vandalisme ne sont que le commencement. Aujourd'hui, on peut coloriser un film en noir et blanc avec un ordinateur ; on peut changer le mix, ajouter ou supprimer des éléments selon le bon plaisir de celui qui détient le copyright à un instant T. On peut même modifier les dialogues et trafiquer les mouvements des lèvres des acteurs pour que l'image reste en accord avec le son. Et le pire, c'est qu'on peut créer un nouveau négatif incorporant toutes ces altérations., alors que nous devrions faire tout ce qui est en notre pouvoir préserver et restaurer les négatifs originaux !
(...)
Nous devons faire en sorte que les enfants qui ne sont pas encore nés puissent faire l'expérience des films tels qu'ils étaient conçus à leur sortie, tels que leurs parents les ont vus".
Première n°457. Mars 2015.
Indice de schizophrénie : Hein ? Quoi !? Mais non j'lai pas dit !
Le 15h17 pour Paris (2018)
The 15:17 to Paris
1 h 34 min. Sortie : 7 février 2018 (France). Drame, Thriller, Biopic
Film de Clint Eastwood
Behind_the_Mask a mis 5/10 et a écrit une critique.
Annotation :
Ciri Bonnefond dans la rubrique défunte de Première "1 Mois, 4 Semaines, 30 Jours" :
"L'idole Eastwood vautrée dans la tambouille de propagande, c'est une vision dont au voudrait se préserver, et chaque film depuis American Sniper rend l'exercice difficile. Moins par charité chrétienne que par crainte du seppuku critique, Warner a eu la gentillesse de ne pas montrer Le 15H17 pour Paris à la presse. Tant et si bien que le jour de sa sortie, personne ne l'avait officiellement vu, pas même aux US (ou sur Rotten Tomatoes). Pour se faire un avis, il fallait braver la neige... Merci à Warner Bros. donc, et merci à la météo, de faire tout ce qui est en leur pouvoir pour qu'on ne voie pas ce film, jamais."
Ce dont on devrait être préservé, dans un magazine cinéma, ce sont des opinions à côté de la plaque de certains pigistes. Ciri Bonnefond, ce ne serait pas un pseudo de Karim Dridi ???
Première n°483, Mars 2018.
Indice de bêtise : Lamentable.
Predator (1987)
1 h 47 min. Sortie : 19 août 1987 (France). Action, Aventure, Science-fiction
Film de John McTiernan
Behind_the_Mask a mis 10/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.
Annotation :
A l'occasion de la célébration des quarante ans du magazine Première, on déterre une petite perle de prophétie flop :
"Film poussif et sans humour, Predator est un navet interminable et sanguinolant qui s'embourbe dans des effets spéciaux confinant à l'amateurisme".
Première n°125, Août 1987.
Indice de prédiction Madame Irma : Aveuglant.
Batman (1989)
2 h 06 min. Sortie : 13 septembre 1989 (France). Action, Fantastique
Film de Tim Burton
Behind_the_Mask a mis 8/10.
Annotation :
Toujours à l'occasion des quarante ans du magazine Première (n°474, Novembre / Décembre 2016), de la part de Michèle Halberstadt :
"On avait mis Batman en couverture quelques semaines avant que le film ne sorte en France (...) et je reçois un coup de fil de Daniel Filipacchi. "Dites donc, Michèle, mon fils a vu Batman à New York et il me dit que c'est complètement nul. Par ailleurs, qu'est-ce que c'est que cette idée de mettre en couverture des films avant même qu'ils ne sortent ?"
"Ecoutez Daniel, moi aussi j'ai vu le film et effectivement, il n'est pas très bon. C'est d'ailleurs pour ça qu'on titre "Batman, pourquoi vous n'y échapperez pas" et non "Batman : le chef d'oeuvre de l'année". Par ailleurs, on sort début septembre, au moment de la rentrée. Les gamins n'auront que le mot Batman à la bouche dans les cours de récré. Je pense donc que c'est un très bon choix".
Un échange des plus révélateurs :
1/ Batman n'est qu'un film pour gosses (???)
2/ Y'a pas de honte à vendre sa soupe sur un truc que l'on dénigre, tant que cela rapporte.
Indice d'hypocrisie : Monumental.
Delicatessen (1991)
1 h 39 min. Sortie : 17 avril 1991. Comédie, Policier
Film de Marc Caro et Jean-Pierre Jeunet
Behind_the_Mask a mis 7/10.
Annotation :
Entendu dans le bonus "Morceaux de résistance" figurant sur la belle réédition 4K + Blu Ray :
Jean-Pierre Jeunet : "Je me souviens d'un grand producteur français vraiment en place qui ouvre le script et qui dit "Quoi ??? Ils paient avec des grains de maïs ???"
Il l'a refermé et a dit "Cela ne marchera jamais". Terminé"
On peut dire que le grand producteur français vraiment en place a eu le nez creux. En effet, le César du meilleur premier film qui est venu récompenser le film lui est passé sous le nez...
Indice de flair : Enrhumé.
Immaculée (2024)
Immaculate
1 h 29 min. Sortie : 20 mars 2024 (France). Épouvante-Horreur
Film de Michael Mohan
Behind_the_Mask a mis 6/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.
Annotation :
Chez Première, les fixettes de Romain Thoral quant à la mort de la vidéo au format physique et de l'obsolescence du DVD/Blu Ray sont loin d'être nouvelles. Dernière saillie en date dans le n°554 de septembre 2024 :
"Le commentaire audio : en voilà un sacré hobby de boomers. Sérieusement, à part la rédaction des Années Laser, qui ose encore se plonger dans un truc pareil en 2024 ? On ne cesse de nous répéter que l'édition vidéo physique est morte et enterrée, très bien, c'est noté, mais alors imaginez un peu le niveau de putréfaction des bonus, et celui des commentaires audio , ce supplément ingrat qui obligeait, au début des années 2000, le spectateur à se retaper tout le film qu'il venait de regarder. (...) Nos enfants nous prendront pour des fous quand on leur racontera... La disparition progressive, et désormais quasi totale de cet exercice ressemble donc a du win-win".
Alien: Covenant (2017)
2 h 02 min. Sortie : 10 mai 2017. Science-fiction, Épouvante-Horreur
Film de Ridley Scott
Behind_the_Mask a mis 7/10 et a écrit une critique.
Annotation :
Ciri Bonnefond dans ses oeuvres, dans Première n°478 (Juillet/Août 2017) :
"Comment dire ? Le film n'est pas bon. Autre que l'orgueil de Sir Ridley Scott, qui tenait à rappeler les règles et les faire siennes, il n'a pas vraiment de raison d'exister. Il n'est pas écrit, pas joué, pas fini... En revanche, il est filmé ! On a rarement vu autant d'idioties aussi bien filmées, c'en est presque étrange".
Mortal Engines (2018)
2 h 08 min. Sortie : 12 décembre 2018 (France). Fantastique, Science-fiction, Aventure
Film de Christian Rivers
Behind_the_Mask a mis 9/10 et a écrit une critique.
Annotation :
A l'époque, cet édito du n°493 de Première m'avait achevé :
"On a finalement rattrapé Mortal Engines dans une salle parisienne, un dimanche de janvier, à la toute fin de son exploitation. Le cinéma était à moitié vide et la projection en VF - pas si grave parce que les dialogues étaient régulièrement couverts par les ronflements d'un type venu là plus pour se réchauffer que pour le spectacle. Il aurait dû être attentif pourtant. Le film de Christian Rivers est une merveille (...). A notre époque de blockbusters standardisés, ce shoot de cinéma a pourtant été un échec cuisant. C'est sans doute la grande injustice d'une époque qui préfère se ruer sur des rouleaux compresseurs identifiables. On peut blâmer les embouteillages du mercredi et la multiplication des sorties ; on peut pointer du doigt les ratés de la promotion (...). Mais on doit aussi reconnaître que la presse ne se l'est pas fait dire deux fois et est restée trop timide. A Première, à part une critique positive sur le site, on est royalement passés à côté de cette pépite alors que c'est typiquement le genre de films qui nourrit notre cinéphilie. Alors, mea culpa, et on aura forcément l'occasion de revenir sur le sujet".
Une franchise qui fait plaisir à lire : Gaël Golhen avoue, sans trop s'en attrister, que la publication dont il est à la tête ne fait tout simplement pas son boulot. C'est honteux...
Indice de démission professionnelle : Désespérant.