Top 10 Films selon Mayeul TheLink

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La trilogie. Ces trois films me font vibrer. Et puis le reste de ce top est bien trop sérieux.

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2001 et Mulholland Drive ont comme point commun cette fascination qu'ils exercent. Ils représentent finalement deux différentes facettes de la même pièce qu'est cette fascination.
Pour 2001, c'est la fascination pour l'existence, pour le cosmos et l'univers, pour le grandiose et l'au-delà.

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Pour Mulholland Drive, c'est la fascination pour l'humain, la psyché, l'inconscient, le désir et le fonctionnement de l'esprit.
Dans les deux cas, on trouve ce qui est à la base de la fascination : l'infini. Dans un sens, 2001 est infiniment grand, quand Mulholland Drive est infiniment profond. Deux films qui continueront de me hanter indéfiniment.

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La Ligne Rouge décrit encore une autre sorte d'infini : celle de l'unité. 2001 est infiniment grand, Mulholland Drive est infiniment profond, mais La Ligne Rouge, comme un synthèse de ces deux films, est un infini qui englobe tout, et donc qui unit.
De ce fait, ce film ne propose pas un infini qui fascine, mais plutôt qui apaise, car ici l'infini est à portée de main. Plutôt que d'élever l'esprit en lui faisant surmonter une angoisse (comme pour 2001 ou MD), il suffit ici de prendre conscience de cet infini pour y plonger totalement.

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La mise en scène de Coppola pourrait presque être, pour l'opposer aux trois premiers films de ce top, qualifiée d'anti-conceptuelle. Car il ne s'agit pas pour le réalisateur de communiquer une idée au spectateur (comme celle de l'infini), mais bien de favoriser son immersion. Le personnage principal mutique, passif et observateur va d'ailleurs en ce sens. Rarement la limite de l'écran entre le film et le spectateur n'aura été à ce point floutée, au fur et à mesure que l'histoire avance selon les errements de la rivière démente pour déshumaniser celui qui la suit. Une expérience totale, voilà ce que propose Apocalypse Now, afin de communiquer une idée au-delà des mots. "My film is not about Vietnam. It IS Vietnam".

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Murnau comprend en premier que filmer, c'est donner du sens à ce que l'on montre. Ainsi, la scène la plus banale prend des résonances exceptionnelles. Le cinéma comme accès à l'absolu pour le spectateur, permettant la réconciliation entre les opposés : ville et champs, passion et amour, nuit et jour. Le Cinéma, c'est le rayonnement infini de l'aurore, et Sunrise en est le premier authentique chef d'oeuvre.

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La La Land se distingue des trois premiers films de ce top par le fait qu'il ne décrit pas l'infini, mais plutôt l'idée qu'on s'en fait et l'envie inassouvissable de l'atteindre. La La Land, c'est l'équilibre parfait entre la réalité, et ce qu'on aimerait qu'elle soit.

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Même commentaire que pour Apocalypse Now.

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Même commentaire que pour L'Aurore.

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Même commentaire que pour La La Land.