Top 10 Films selon Lionel Bonhouvrier

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* Un soir de Noël, un homme déprimé décide de se jeter dans la rivière après avoir perdu une grosse somme d'argent. Un ange va l'aider. J'ai découvert ce film très tard (20 février 2017). Je l'adore pour de nombreuses raisons (voir ma critique).

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* Andreï Roublev rend palpable, audible l'âme russe. Le son des cloches à la volée parcourt l'infini des steppes. En 1405, le peintre Théophane le Grec demande à Andreï Roublev de venir travailler avec lui à la décoration de l'église de l'Annonciation à Moscou. Quelques années plus tard, bouleversé par la violence de l'époque, Roublev renonce à son art et se mure dans le silence.
- 1ère partie : https://www.youtube.com/watch?v=x6kqlveBhVY
- 2ème partie : https://www.youtube.com/watch?v=4JpnrdEOAcM
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* "La Complainte du sentier" ("Pather panchali"), premier film de Satyajit Ray (1955), est le premier volet de la trilogie d'Apu.
Dans le Bengale rural des années 1920, le brahmane Harihar Roy vit avec sa femme Sarbajaya, sa fille Durga et son jeune fils Apu. Sarbajaya s'occupe des tâches ménagères, des repas et des rites religieux. Incapable de gagner assez d'argent, Harihar part en quête d'un nouveau travail, laissant Sarbajaya seule pour gérer la famille. Pendant son absence, les catastrophes s'enchaînent. Lorsque le père revient, il trouve la maison dévastée. La famille décide de partir vers la ville.
Le cycle d'Apu est une merveille de réalisme et de poésie. Je rêve d'une soirée où je reverrai la trilogie dans sa continuité...

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* Impossible de choisir "le meilleur" des films de Charlie Chaplin dans une œuvre abondante et riche. Et donc, pourquoi pas "Les Temps modernes" ?
Je l'ai vu plusieurs fois dans mes jeunes années, mais je n'ai pas encore eu l'occasion de me fendre d'une critique.
Description de la vie d'un ouvrier d'usine, employé sur une chaîne de production. Les mauvais traitements et les cadences infernales le poussent à la dépression nerveuse.

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* J'aime le cinéma de Jacques Tati, précis et subtil, analysant le choc que la modernité fait subir à nos vies quotidiennes. Sous la torture, je persévèrerais dans mon amour hérétique pour ce poète fantasque créateur de l'inoubliable Monsieur Hulot. "Mon Oncle" est le film que j'ai revu le plus souvent et j'espère le revoir bien des fois !
Gérard, jeune garçon, voit son monde ennuyeux et froid bouleversé par l'arrivée de son oncle loufoque et rêveur qui devient alors son meilleur ami.

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* Mon premier Wong Kar-Wai. Depuis, j'en ai vu d'autres, mais aucun n'a laissé une empreinte si profonde. Ce chef-d'œuvre original et déroutant mélange les genres avec brio. Hong Kong, 1966. Dans sa petite chambre d'hôtel, Chow Mo Wan, écrivain en mal d'inspiration, tente de finir un livre de science-fiction situé en 2046. Victime de ses pulsions, M. Chow flirte de femmes en femmes, les mêlent à ses livres de science-fiction érotiques.

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* Un film épique dans l'Irlande en révolte contre l'occupation anglaise pendant la Première Guerre mondiale. La trahison ravage les cœurs. Une passion amoureuse se noue entre deux êtres qui n'ont rien à se dire et que tout oppose. Cette fresque est d'une densité, d'une richesse poétique exceptionnelles.
Vu le 1er décembre 2017 au Max Linder Panorama (Paris), au cours du cycle "Les trente ans du Max Linder Panorama".

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* Un couple de retraités se fait une joie de venir à Tokyo retrouver leurs enfants et petit-enfants. Mais leur séjour, si bien imaginé et conçu dans les moindres détails, leur réserve de bonnes et de mauvaises surprises, dérive en odyssée existentielle.
Vu en juin 2018 avec Maia à Tbilissi (Géorgie).
VO ss titres français : https://www.youtube.com/watch?v=UMz-NeYxJnQ
ou https://www.youtube.com/watch?v=UMz-NeYxJnQ&t=63s

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* 10/10 : Bergman livre sa Recherche du Temps perdu en mettant en scène deux enfants au début du XXème siècle qui découvrent le monde des adultes avec leur regard propre, réaliste chez Fanny ou émerveillé et révolté chez son frère Alexandre (Ingmar). Cette version longue de plus de 5h diffusée à la télévision suédoise en épisodes est un chef d'œuvre d'une richesse et d'une profondeur exceptionnelles.
Vu le 30 septembre 2018 à la cinémathèque française (Paris) dans le cadre d'une rétrospective Bergman.

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* "L'homme à la caméra" est l'œuvre d'un théoricien - d'une folle audace conceptuelle et formelle. Affranchissons-nous du théâtre et de la littérature ! Ce manifeste jouissif est une déclaration d'indépendance du cinéma.
Une journée de la vie quotidienne à Odessa : un opérateur filme, une monteuse visionne ses images, des spectateurs regardent le film qui est fait...
Vu le 25 mars 2017 à la bibliothèque du cinéma François Truffaut (Forum des Halles) sur un écran modeste. Peu importe : ce film est génial !
Un grand MERCI à Extraphile pour le lien :
http://www.youtube.com/watch?v=7ZkvjWIEcoU

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* Stanley Donen mêle une lucidité mordante sur les réalités féroces d'Hollywood, à une joie de vivre débordant en danses, chants et numéros de claquettes échevelés. Ce film profond et corrosif rend optimiste car il appelle à l'espérance.
Don Lockwood et Lina Lamont forment le couple star du cinéma muet à Hollywood. Quand le premier film parlant sort, tous deux doivent s’accommoder et tournent leur premier film du genre. Si Don maîtrise l'exercice, la voix désagréable de Lina menace le duo. Kathy, une chanteuse, est engagée pour doubler la jeune femme mais celle-ci devient un obstacle entre Don et Lina ce qui n'est pas du goût de cette dernière.

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* J'avais sous-noté ce chef-d'œuvre envoûtant d'aventure et de science-fiction. Il creuse dans ma mémoire des labyrinthes philosophiques et poétiques inattendus. Et dire qu'il a été réalisé en 1968 !
A l'aube de l'Humanité, dans le désert africain, une tribu de primates subit les assauts répétés d'une bande rivale, qui lui dispute un point d'eau. La découverte d'un monolithe noir inspire au chef des singes assiégés un geste inédit et décisif. En 2001, quatre millions d'années plus tard, un vaisseau spatial évolue en orbite lunaire au rythme langoureux du "Beau Danube Bleu". A son bord, le Dr. Heywood Floyd enquête secrètement sur la découverte d'un monolithe noir qui émet d'étranges signaux vers Jupiter.

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* Ce film, vu dans l'adolescence, m'a enthousiasmé. Ainsi, le cinéma pouvait s'élever à cette hauteur ? Maîtrise de la mise en scène, goût ludique et jouissif de raconter une histoire comme si l'on improvisait en permanence. Merci Orson. À la mort du milliardaire Charles Foster Kane, un grand magnat de la presse, Thompson, un reporter, enquête sur sa vie. Les contacts qu'il prend avec ses proches lui font découvrir un personnage gigantesque, mégalomane, égoïste et solitaire.
Chanson : https://www.youtube.com/watch?v=DciYg8yF5rs

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* Au cours d'un voyage en automobile, le docteur Isak Borg brise l'indifférence qui le séparait de sa bru, fait des rencontres inattendues, médite sur son passé et sa jeunesse, prend conscience de sa vie volée par trop de rigidité et d'égoïsme.
Vu le 26 septembre 2018 à la cinémathèque française (Paris) dans le cadre d'une rétrospective Bergman.

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* Lutte d'une famille de paysans japonais pour tirer d'une île privée d'eau douce leurs ressources. Un film bouleversant, d'une beauté implacable. Je vais découvrir d'autres films de ce réalisateur surprenant.

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* Une œuvre envoûtante, lucide et tragique. Après cinquante ans, "Le Mépris" n'a pas pris une ride.

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* Après une longue Croisade, un chevalier rentre en Suède ravagée par la peste noire et l'angoisse du Diable, engage une partie d'échecs contre la Mort pour obtenir un surcis. Il prend sous sa protection un baladin qui lui redonne le goût de vivre et d'aimer.
Vu le 25 octobre 2018 à la cinémathèque française (Paris) dans le cadre d'une rétrospective Bergman.