Top 10 Jeux vidéo selon temet-nosce

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Autant pour certaines places du top il y a match, autant pour le tout tout haut du panier je n'ai aucune hésitation. Outer Wilds représente tellement pour le joueur, et même la personne, que je suis que je me vois mal un jour le détrôner pour un quelconque autre titre. Au-delà d'être mon jeu préféré, je le hisse parmi les piliers culturels de ma vie, aux côtés d'Eraserhead pour le cinéma ou The Galilean Satellites pour la musique.

Le pire c'est que dans les faits ce jeu avait tout de la formule fragile qui pouvait se casser la gueule à n'importe quel moment, en ayant l'audace de dépouiller au maximum son intrigue et son gameplay pour ne conserver que l'essentiel, tout en tenant à faire vivre une aventure grande et émouvante, et en prenant le pari de la fameuse boucle temporelle, si bien que son incroyable réussite tient du miracle plus qu'autre chose. Ça rompt avec tellement de conventions, tout en étant pleinement abouti dans sa philosophie nouvelle, que je n'ai pas eu le temps de voir venir la claque avant de m'en prendre une autre dans la foulée. Parvenir à conjuguer l'intimement petit au grandiose de cette façon, c'est pour moi une page nouvelle qui s'est écrite pour le médium tant il est l'incarnation - à ma connaissance - la plus totale du potentiel du jeu vidéo en tant qu'art à part entière.

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Ai-je vraiment besoin de justifier davantage la présence de Minecraft dans ce top ? Quand il a débarqué j'étais encore gamin et déjà j'y mettais des dizaines d'heures à ne rien faire de particulier si ce n'est construire un espace virtuel sans utilité. Et aujourd'hui j'y retourne souvent pour continuer à construire des espaces virtuels sans utilité. Ce jeu est une putain de drogue, mais je n'y peux rien si c'est de la bonne. Ça stimule en PERMANENCE notre créativité et réveille l'architecte qui sommeille à l'intérieur de chacun d'entre nous. Le concept est inépuisable et la génération procédurale, que d'ordinaire je bafoue tant, est ici l'occasion de ne jamais recréer un monde sur les mêmes bases et donc d'arriver à chaque fois avec un résultat inattendu et drastiquement différent, dont on ne soupçonnait pas notre imagination capable de tels trucs. Nul doute, Minecraft est à mon sens l'un des plus hauts sommets du jeu vidéo.

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Avec VVVVVV et Celeste présents juste au-dessus, Rayman Legends est la dernière composante de ma triforce des jeux de plateforme. Le fait que ce soit un jeu d'enfance y est pour beaucoup, je l'admets. Mais contrairement à la plupart de mes jeux d'enfance, y avoir rejoué a surtout été l'occasion de m'extasier devant chaque aspect du jeu. Pour moi ce cinquième (et probablement à jamais le dernier) jeu de la saga principale Rayman condense absolument tout ce que j'adore dans le genre : à la fois très accessible mais avec des passages plutôt techniques, avec un gameplay simple mais super efficace voire infiniment fun dès qu'on le maîtrise à la perfection, et surtout génial en tout point sur son univers, complètement barré voire psychédélique mais visuellement incroyablement riche et charmant. C'est d'ailleurs le mot qui colle le mieux à ce jeu, « charmant ».

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Jeu qui dégueule de défauts et d'erreurs de base absolument aberrantes, mais jeu ô combien important à mes yeux pour ce qu'il m'aura apporté sur un plan personnel, en terme d'expérience de jeu et de traversée d'un univers aussi mystérieux que fascinant. Je ne pourrai décemment jamais en vouloir à quelqu'un de ne pas aimer puisque ses défauts sont une fois de plus vraiment nombreux, mais pour moi Dark Souls aura été cette fois où j'ai réussi à perpétuellement me surpasser même face à des situations qui m'ont longtemps parues sans issue (Ornstein & Smough, je vous hais, mais vous êtes aussi mon plus beau moment de ma vie de joueur). Son univers m'a tellement intrigué et sa philosophie, bien que perfectible, m'a tellement grisée que quand je repense à ce titre, ce sont d'abord des moments d'injustice et de punition excessive, mais c'est ensuite et surtout cette sensation d’accomplissement qui en a fait l'une de mes plus grandes expériences. De plus, encore aujourd'hui pour moi Dark Souls c'est le meilleur level design de l'histoire du jeu vidéo, et ce sans la moindre once de compétition.

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À l'instar de Dark Souls, dans une veine très différente tout de même, Mario Kart Wii est un jeu tout sauf parfait, avec des collisions à la con et un équilibrage complètement pété. Pourtant en terme de plaisir de jeu, sûrement car ça a été mon tout premier jeu vidéo mais probablement car c'est aussi qu'il a une singularité hors du commun dans la saga, il met la misère à tous les autres jeux de la saga à mes yeux. Ce qui semble être de base une physique aux fraises devient le champ libre pour tout un tas de techniques très précises pour gagner des secondes, tout en étant infiniment satisfaisant à rentrer. Ce qui semble être de base un équilibrage merdique où le joueur Funky Kong - Bécane Bowser a 99,99% de torcher sa course avec un tour d'avance devient un défi de la recherche de l'excellence à chaque virage pour savoir imposer sa propre méta contre ce Goliath (je joue Koopa - Coin Coin, et je vous assure que ce n'est pas tous les jours facile de porter un tel fardeau).

Probablement que peu de monde aujourd'hui a le temps d'autant s'investir pour devenir excellent au jeu tellement celui-ci est difficile à maîtriser du bout des doigts. Le fait est que de mon côté ça fait des années que je me perfectionne sur ce titre, que j'ai fait des compétitions et que je prends encore un plaisir immense à y revenir pour me dérouiller et redevenir le monstre que j'ai toujours été sur ce jeu. Un choix beaucoup plus personnel mais une évidence à mes yeux. En plus à mon sens c'est le meilleur roster de circuits de toute la saga, et ce malgré la présence de Plage Maskass, pour dire l'excellence des autres courses.

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Il m'a fallu un moment pour l'admettre, mais j'ai fini par accepter que tout compte fait, j'ai plus d'affect pour le premier Portal que pour le second. Alors j'adore la suite hein, mais il y a quelque chose d'épuré à l'extrême dans le premier Portal qui me sidère à chaque fois que j'y retouche. Il n'y a rien en trop, du concept à l'exécution tout le jeu est uniquement centré sur l'expérience de jeu. À ce titre, l'univers développé autour de son concept est aussi peu nécessaire que brillant, car Portal aurait très bien pu se passer de son histoire d'Aperture Science, de sujet de test et de GLaDOS, mais ceux-ci ont été intégrés de la plus simple et cohérente manière. Se refaire Portal, c'est prendre une petite heure et de son temps, mais c'est s'émerveiller de la pureté de ce titre. Du jeu vidéo brut, sans gras, aussi important dans l'histoire du média que jouissif à faire et refaire, là où j'ai eu du mal à aller jusqu'au bout de ma deuxième run sur Portal 2...

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Pour moi, citer un jeu de plateforme Mario et choisir l'un des tous premiers de la série sorti il y a plus de 35 ans, ça veut tout dire sur l'intemporalité de notre cher plombier. Car j'en ai bouffé du Mario Galaxy, Mario World, Mario 64 et tout le tralala, mais pour l'avoir refait récemment j'ai pris un pied monumental à me refaire Super Mario Bros 3. En terme de jouabilité ou de richesse de contenu, voir un truc comme ça tourner sur NES ça me rend fou. Mais au-delà du simple regard d'historien, je prends un sincère plaisir à me refaire ce jeu régulièrement, car il y a déjà tout dans ce jeu-là. C'est une pure leçon de game/level design qui montre que chez Nintendo ils avaient déjà cerné ce qui faisait un excellent jeu. Alors oui les suites auront poussé le bouchon encore plus loin, et j'en adore la plupart, mais il y a cette sensation comme si on avait conceptualisé le jeu vidéo comme quelque chose d'évident une fois manette en main qui me fait un effet bien singulier sur ce titre. La nostalgie doit aussi un peu parler car j'y ai beaucoup joué dans mon enfance, mais je place ce SMB3 aux côtés de VVVVVV et Portal dans la catégorie des jeux qui ont su me marquer uniquement par leurs mécaniques et leur démarche de vouloir faire du jeu vidéo total, expurgé de la moindre couche de gras. Bravo Nintendo...

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Rendons tout de même ses lettres de noblesse à Portal 2 car en fin de compte c'est vrai qu'il est génial ce jeu. Même si à mon sens on perd du charme du premier opus à force d'en vouloir faire toujours plus avec l'univers et le scénario, c'est quand même un sacré tour de force que de renouveler son concept en profondeur en y ajoutant des éléments interactifs super bien pensés, ainsi qu'une histoire complètement délirante (et extrêmement drôle de surcroit) au final juste culte. En fin de compte j'ai beau lui reconnaître des longueurs, ça reste une sacrée expérience.