Top films perso 2025

Annotation :

Walter Salles, à qui l'on doit le très beau "Central do Brasil" et "Carnets de voyages" sur la jeunesse du Ché, revient à la réalisation avec ce très beau et très émouvant " Je suis toujours là".
C'est un film à la "Costa Gavras" qu'il nous offre en nous donnant sa vision dénonciatrice de l'enlèvement et la disparition d'un député de l'opposition au moment de l'avènement de la dictature militaire au brésil au début des années 70, et le combat que mènera sa famille pour dénoncer les pratiques du régime pendant les décennies qui suivront .
En plus d'être un film politique et historique prenant et plus que réussi , "je suis toujours là" est aussi ,et peut être même surtout, une formidable retranscription visuelle de l'époque.
Porté par une photographie magnifique, une bande son exceptionnelle, Walter salles nous plonge dans un Brésil à la beauté poétique et à la nostalgie quasi impressionniste malgré les heures troubles qu'il traversait à l'époque
Les acteurs sont plus fabuleux les uns que les autres , avec une mention spéciale pour Fernanda Torres qui irradie la pellicule de son charisme, de son charme, de son autorité et de sa sensibilité et dont la prestation devrait lui valoir un oscar pour ce Rôle féminin comme il en existe peu.
C'est une formidable fresque familiale et historique à des années lumières du cinéma hollywoodien actuel qui prouve que le cinéma d'auteur peut rimer avec succès ,émotions intelligence et grand public. Bref c'est un grand film à ne pas manquer !

Annotation :

Un père de famille élève seul ses 2 fils .
L'un et jeune est brillant quand le second se radicalise politiquement .
Cette radicalisation à l'opposé des idéaux et des valeurs transmises dans l' éducation transmise se muera petit à petit d'une incompréhension à un conflit larvé entre le père et son fils... jusqu'au point de non retour .
Traité de manière sobre et quasi clinique, le film est porté par l'interprétation solide de Lindon dans un registre à la Gabin , et celle, sur le fil du rasoir, de Benjamin Voisin.
Tout cela donne un film dur et âpre ou se côtoient une multitudes de sentiments qui s'entrechoquent en ne laissant personne indemne.
Par certains cotés , le film pourrait être le rhésus négatif Français de "American history X".
Pour autant si c'est l'extrême droite qui sert de ressort à l'intrigue, le film aurait été le même si la radicalisation avait été à l'extrême gauche.
Le vrai sujet etant la déflagration provoquée par la radicalisation dans la sphère familiale

Annotation :

Sorti directement sur Netflix ,sans passer par la case grand écran, Ad Vitam , en dépit de son casting , de la promotion dont il a bénéficié , n'est qu'un vulgaire téléfilm.

Guillaume Canet, à plus de 50 piges, peine à être crédible en agent du GIGN.
La réalisation est fade et sans aucune personnalité. Le scénario est simpliste , bourré d'ellipses et d'incohérences .
Les scènes d'actions et les cascades se voudraient spectaculaires et pleines d'ampleur , mais rien n'y fait puisqu'elles n'ont pas plus de saveur que celle d'un épisode du commissaire moulin .
Si Ad-vitam se laisse regarder , c'est avec beaucoup de soupirs et un intérêt poli dont la postérité ne survivra pas à 48H

On est très loin de ce que Canet a pu nous offrir en temps que réalisateur avec "ne le dis à Personne" et en tant qu'Acteur dans " l'affaire Farewell". On est vraiment dans le registre du DTV de bas étages.