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quelle bonne surprise ce Hadès. Ca avait tout pour être débile, quand on voit ces dieux grecs repeints dans un style bd/manga avec le potard sexualisation à fond les ballons, on pourrait croire à un de ces free to play cheesy qui essaient de surfer sur les thématiques historiques dans le seul but de faire trigger les historiens en herbe. C'était sans compter sur le talent, la qualité de la direction artistique, la minutie des décors ces Enfers revisités... Le royaume de Hadès ressemble ici, comme dans un Tim Burton, à une prison dorée dirigée comme une administration ronflante par des gratte-papiers consciencieux. Les très humaines rivalités entre dieux Chtoniens et Olympiens y sont retranscrites avec beaucoup d'humour. Ici, Gorgone est une femme de ménage follement amoureuse de vous. Sisyphe, un aimable colosse qui sait apprécier les petits plaisirs de la vie. La Mort ressemble à Séphiroth, et Orphée à un Lou Reed des mauvais jours. Zeus, Poseidon, et tous les autres, semblent sortis d'un carnet de croquis d'un dessinateur de chez Disney. Ajoutez à cela une difficulté relevée avec un gameplay qui s'étoffe en permanence, des combats extrêmement nerveux et jouissifs, et des doublages qui en font des caisses pour des personnages hauts en couleur: on a là une petite perle de rogue-like.

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splendide, émouvant, un bestiaire de folie, une expérience immersive. Une invitation à la découverte, tout en douceur et en poésie... Mais qui réserve aussi de grands moments de trouille. De la vraie trouille, de celles qui font sursauter dans le noir, qui suscitent une sensation authentique de vulnérabilité extrême à des profondeurs tout aussi extrêmes alors que résonnent les grognements gutturaux de créatures qui font 20 fois vôtre taille. Au panthéon des jeux indés.

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que dire qui n'a pas déjà été dit... Un jeu comme on n'en voit qu'un par décennie. Beau, profond, vertigineux, une merveille de level-design. La comparaison avec l'oeuvre de Miyazaki ne vaut pas que pour l'inspiration esthétique: elle vaut aussi pour la richesse du lore, l'intelligence du propos, sa déférence envers les mondes imaginaires et les mythes.

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faut-il vraiment que je développe?

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Football Manager draine deux types de public: les fans de foot, et les fans de jeux de gestion. Je fais partie des seconds. Je ne m'attendais pas à être happé à ce point par l'exhaustivité du soft: de la mise en place des tactiques aux négociations de contrats et passant par la tenue du budget et de la bonne entente de l'effectif... Me concernant, je n'ai pas assez de skill pour, comme certains, faire gagner la ligue des champions à un club de 2ème division en une paire d'années, mais cela ne m'a pas empêché de ressentir le grand frisson devant ces pages et ces pages de tableur à gérer.

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You died.

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Pierre angulaire de la fantasy. Si l'on oublie sa physique assez déplorable qui confine au ridicule (les combats à dos de cheval: un vrai cirque), c'est un chef-d'oeuvre absolu. Des cyniques le qualifieront de simulateur de randonnée, mais le train de leurs injures roule sur le rail de mon indifférence. Combats nerveux et percutants, narration romanesque et personnages en clair-obscur, dilemmes moraux constants, monde ouvert grouillant de vie (et de mort), background qui rend hommage à tout le Petit Peuple des contes et mythologies ancestrales, direction artistique qui touche au sublime dans ces environnements désolés et gothiques, entre brume lovecraftienne et panoramas de sagas nordiques.

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Un jeu de gestion cynique mais non dénué d'humanité. Tout est dans le titre... A vous d'éviter la surpopulation carcérale, les émeutes, agressions, et de permettre au contraire le bien-être de vos détenus, de préparer leur réinsertion et éviter leur récidive. Entre gestion des plannings, des niveaux de sécurité, des personnels, réseaux d'électricité, eau, organisation des parloirs, contrôle de la contrebande, prévention des évasions, PRison Architect offre une belle exhaustivité. Et quand sonne le téléphone pour vous demander d'accueillir un condamné à mort et de préparer son exécution, le jeu vous met face à vous même...

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Un jeu bourré de défauts inhérents aux free-to-play: communauté ingrate, tentation du pay-to-win, développement incohérent, nivellement par le bas pour satisfaire aux pires exigences des noobs... Il ne partage cependant pas les tares de son collègue World of Tanks qui m'ont vraiment tenu à distance de ce dernier: les batailles trop courtes, le grind interminable, et les munitions premium. Mais basta! C'est des bastons avec des gros navires, tu veux quoi de plus?

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Comme beaucoup, j'ai une relation compliquée avec Hearthstone. Oui, Hearthstone c'est le jeu qui te fait suer du sang si tu as envie de monter le ladder, c'est le jeu à l'équilibrage douteux où les decks du moment peuvent d'un jour à l'autre se prendre un gros nerf des fafa selon le bon vouloir des développeurs. C'est le jeu où le moindre deck aggro nécessite une quantité astronomique de grind, un jeu à l'équilibrage souvent douteux, qui pousse assez souvent le powercreep... Mais c'est aussi le jeu qui m'a (re)donné envie de me lancer dans les TCG, que j'ai à peu près tous testé depuis avant de jeter mon dévolu sur le plus noble de tous: Magic, bien sûr. Hearthstone est fun, Hearthstone est cool, mais à le prendre trop au sérieux on en devient malade.

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autant GTA Online m'horripile pour être devenu ce que le jeu de base s'échine à dénoncer, autant la campagne solo est "le meilleur film de l'année", dixit je ne sais plus quel journal à l'époque. Trevor est un personnage inoubliable de ce medium, les missions variées à foison, les braquages jouissifs, les personnages secondaires tous plus frappés les uns des autres... Tout est bigger than life dans cet open-world hors-normes et hilarant dont la transgression généralisée touche au subversif: quel autre objet culturel vous propose d'aller buter le patron de facebook en personne pour déclencher un krach boursier?

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On n'y passe qu'une aprèm. Mais quelle aprèm! S'il ne faut pas surestimer son propos philosophique, il faut tout même reconnaitre que The Stanley Parable est une expérience déstabilisante, maline comme tout, et drôle comme pas permis. Pour gamers avertis, qui se croient capables d'être plus malins que le jeu.

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des centaines d'heures passées à comploter, à conspirer, à trahir, calomnier mes rivaux, humilier mes vassaux, jeter mes ennemis aux oubliettes pour enfin racheter mon absolution auprès du pape. La Rolls du jeu de stratégie, un trésor de profondeur de jeu, le genre où on se dit constamment: "Ah mais, c'est possible de faire ça? Ah ben oui, je peux".

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Sa bande son exceptionnelle justifie à elle-seule d'intégrer mon top. Dans une ambiance rétro, douce mais aussi inquiétante (il s'agit de traverser des systèmes solaires en échappant à une vague inexorable d'envahisseurs) FTL propose un rogue-like avec le challenge exaspérant qui va avec. Charmant, riche en possibles: FTL, c'est bien. Très bien, même.

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Presque un plaisir coupable, sauf que c'est un vrai bon jeu. Une bonne simu, relaxante, dépaysante, j'y ait probablement passé un temps de jeu qui devrait me surprendre moi-même. Ca vous fait sourire? Essayez donc.

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classique indémodable et unique en son genre, un véritable jeu-concept. Drôle, mordant, inventif de tous les instants, recelant mille idées géniales de level-design. Sa place est dans un musée.

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J'ai une relation d'amour-haine avec Starcraft, ce jeu d'une profondeur tactique digne des grands jeux de plateau. Mais aussi ce jeu où on se retrouve 1 fois sur 2 à devoir affronter des tactiques de troll, des builds à la con (foutu canon rush), sans compter la toxicité ambiante des joueurs (coucou les Terrans qui font décoller leurs bâtiments et vont les foutre dans un coin de la carte plutôt que de concéder). Jouer à Starcraft, c'est comme se lancer sérieusement dans les échecs: c'est vertigineux, passionnant, mais aussi extrêmement éprouvant et il va falloir suer du cul, garder ses moyens quand on finit fatalement par se faire poutrer par une tactique à la bite. Je n'ai plus la patience pour ça, mais ça reste un grand jeu.

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Une des meilleures choses qui soient arrivées à Batman ces dernières années. Les combats tellement percutants qu'on a l'impression de perdre réellement un chicot à chaque patate de forain qu'on prend dans le museau. L'ambiance putride de l'asile d'Arkham, véritable camp de concentration à l'abandon et semi-hanté. Plus linéaire que Arkham City, je le trouve aussi plus fou, plus malade dans sa conception. Un Joker inoubliable (RIP le grand Pierre Hatet).

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Un outsider. Bourré de défauts, j'ai hésité à le mettre dans mon top. Mais il est suffisamment drôle et unique en son genre pour mériter une place. OK, les routes sont flinguées, le challenge aux abonnés absents, les bugs de texte constants, les possibilités d'aménagement et d'urbanisme pas ouf... Mais rien que pour l'ambiance de république bananière, la salsa, la propagande éhontée de Juanito, les décrets débiles, les abus de pouvoir et la possibilité de détourner une part du budget dans un compte en Suisse, les luttes entre classes sociales, les possibilités de répression, l'humour qui fait mouche à chaque fois, Tropico a une place dans mon coeur.

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pour les mêmes raisons que CK2, même si je suis prêt à reconnaitre que cette fois la profusion de possibilités tend au bordélique et au manque d'équilibre.

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C'est encore le pécéiste qui parle: en effet, SH4 fait partie de ces jeux qui sont assez rincés de base, mais qui sont d'un coup transcendés si on y ajoute une bonne pelletée de mods en tous genres. Alors oui, c'est lent, austère, ingrat, il ne se passe pas grand chose, le gameplay consiste à cogiter avec des calculs mentaux et les règles de la trigonométrie, et pourtant... La simu sous-marine est une niche qui a quelque chose de fascinant.

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Probablement celui qui m'a fait découvrir le monde du jeu indépendant. Un petit bijou minimaliste sur lequel on ne passera pas des dizaines d'heures, mais qui marquera pourtant le joueur, à la manière d'un Portal. Une direction artistique de toute beauté pour un sujet monstrueux (la guerre nucléaire mondiale, il s'agit d'infliger le plus de pertes civiles aux adversaires). Le tout est traité avec la plus grande froideur.

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ah, la joie de trucider des VIP qui s'avèrent être de vraies ordures dans le privé, dans des environnements classes et métalliques d'hotels de luxe à Las Vegas ou de villa troglodyte improbable de roi du porno. Le bonheur de refaire 20 fois le même contrat, trouver à chaque fois une nouvelle méthode, une nouvelle variante d'exécution, un nouveau modus operandi. Meilleure bande-son ever également, Jesper Kyd réussissant ici le mariage parfait entre musiques symphonique et électrique. Glaçant.

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un jeu d'une laideur rare, et pourtant. Que de possibles! Offrant jusqu'à la possibilité de créer et customiser soi-même les vaisseaux de son armée pour s'adapter aux armements et choix technologiques adverses, on avait vraiment l'impression de gérer un empire interstellaire jusque dans ses détails politiques et technologiques. L'IA était exceptionnelle. Et ce sentiment d'immensité, quand après plusieurs heures de jeu on n'a encore exploré qu'une portion des systèmes solaires, que l'on continue encore de découvrir de nouveaux empires solidement installés ou bien de modestes civilisations à prédater.

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beau, poétique, épique, mélancolique et triste à en pleurer. Ces colosses rocheux sont parmi les créatures les plus marquantes qu'on ait vu dans un univers de fiction, et leur mise à mort dans de dantesques combats avec pour seules armes une épée et un arc, sont de grands moments d'émotion pure. Magnifique.

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Alors oui, ce city-builder a eu du mal à se faire une place, entre un SimCity à l'exhaustivité effrayante et un Cities Skylines qui allait tout péter et devenir une légende du modding. Pourtant j'en ait passé, des journées et des nuits à faire pousser des villes comme des champignons. Pouvoir se balader librement à hauteur d'homme dans ma ville, je trouvais ça fou. Le jeu prévoyait un système franchement bien senti de gestion des classes sociales, qui n'a pourtant jamais vraiment fait école. Il fallait prévenir les conflits qui ne manqueraient pas d'émerger entre les prolos, les cols blancs, les altermondialistes, les bobos, les clochards et les élites. Cynique, mais fun. Bande-son excellente.

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Alors lui il m'a fait suer du cul. Un FPS comme on n'en voit que peu. Une exigence de tous les instants, la moindre balle vous tue ou vous estropie. Le stress dû au système de sommations qui impose de faire des choix de vie ou de mort très rapidement, de gagner du terrain à la guerre psychologique plutôt qu'à la fusillade bourrine. Le mode de difficulté maximale qui vous impose de ne faire aucune victime, pas même un blessé, pour accomplir les missions. Les contextes des interventions, depuis la planque dégueulasse d'un tueur en série façon Buffallo Bill du silence des Agneaux, jusqu'à un immeuble squatté par une secte qui souhaite accomplir un suicide collectif en faisant sauter tout le quartier. Et franchement, des fois je trouvais que l'IA était un peu cheatée quand même.

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ah, le bon vieux temps où Star Wars Battlefront n'était pas synonyme d'overdose de Star Wars, de reboot opportuniste, de casino en ligne à la gloire des microtransactions les plus débridées, et autres mauvaises pratiques commerciales de EA Games. dont on rira dans 20 ans. Les batailles en 32v32 étaient dantesques, le feeling nerveux et pas prise de tête, les combats spatiaux impressionnants, et le mode conquête galactique pas inintéressant malgré son côté rustique. Et ne parlons même pas du drame de sa fin de vie: la fermeture obligée des serveurs, alors toujours très fréquentés, pour laisser la place au très médiocre reboot de 2015. Culte.

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Un FPS précurseur dans le genre open-world, et baffe technique en son temps. Un scénar à la Van Damme mais une ambiance franchement pesante, un contenu dantesque et un arsenal qui envoie du bois face à un bestiaire qui réservait quelques moments marquants.