Walt Disney Studios en 2002

Annotation :

Sorti le 18 Janvier 2002 aux États-Unis.
Production: Walt Disney Pictures.
Budget: 33 000 000 $.
Box-office mondial: 115 000 000 $.

AVIS:

Ce que veut montrer Chiens des Neiges sur les familles recomposées et la non-acceptation d'un enfant n'est pas une mauvaise chose en soit mais le film loupe complètement son message. La faute à un scénario très mal écrit qui oublie de donner des motivations solides à ses protagonistes. Avant que n'arrive le rebondissement dans le dernier acte, aucun personnage n'évolue ou n'a un objectif à atteindre. Le temps passe et rien ne se produit. Toute la phase d'entraînement avec les chiens allant de catastrophe en catastrophe est beaucoup trop longue, même la romance n'a pas de sens, le coup de foudre sort de nulle part et l'humour, à quelques répliques près, est très gamin. Cuba Gooding Jr. rend son personnage rapidement insupportable à faire des grimaces aussi ridicules juste pour que les gamins se marrent. Et Dieu que j'aimerai oublier cette vision de l'enfer avec un bébé ayant la tête de Gooding Jr. Un traumatisme! Dernier gros problème, la vie de musher ne nous parle pas, Brian Levant ne nous fait pas rêver, ne nous laisse pas le temps de nous intéresser à ce métier. La connexion avec les chiens est ainsi très faible. On se demande vraiment ce que James Coburn (dans son avant-dernier rôle au cinéma) et Nichelle Nichols sont venus foutre dans cette galère.

4/10

Annotation :

Sorti le 15 Février 2002 aux États-Unis.
Production: DisneyToon Studios.
Budget: 20 000 000 $.
Box-office mondial: 109 900 000 $.

AVIS:

Pour être franc, c'est loin d'être aussi mauvais que ça aurait pu l'être. Première suite DisneyToon à avoir bénéficié d'une sortie au cinéma, Peter Pan 2: Retour au Pays Imaginaire est l'une de ces rares sequels qui laissent beaucoup d'espoir par leurs prémisses.
Le premier quart d'heure est même très réussi installant un solide contexte et présentant bien les nouveaux personnages tout en approfondissant les thématiques du premier film. On peut en dire de même pour la fin.
Malheureusement, la partie ratée est la plus longue et la plus attendue, celle au Pays Imaginaire. Gags peu drôles, écriture bâclée et bourrée d'incohérences, ton enfantin, animation moyenne et une pieuvre bien moins drôle que le crocodile qu'elle passe son temps à copier.
Zut alors!

4/10

Annotation :

Sorti le 29 Mars 2002 aux États-Unis.
Production: Walt Disney Pictures.
Budget: 22 000 000 $.
Box-office mondial: 80 700 000 $.

AVIS:

Voulant reproduire le succès du Plus Beau des Combats, les Studios Disney mettent en avant avec Rêve de Champion un autre sport bien associé aux américains, le base-ball, discipline peu connue et pas du tout pratiquée en France.
Alors que la première heure a pour axe narratif la reconversion de Jim Morris en professeur de chimie renouant avec sa passion du base-ball grâce à la motivation de son équipe, la deuxième heure décide de se centrer uniquement sur le personnage en lui-même et son grand retour sur le terrain ainsi que ses dilemmes dus à sa situation familiale, son âge et sa crainte d'être humilié. Dennis Quaid campe cet entraîneur avec une grande justesse tandis que John Lee Hancock narre de manière classique mais efficace cette histoire vraie très intéressante car plus humaine que sportive. L'ambiance texane a son charme et le rythme est soutenu malgré les deux heures de film.
Une petite surprise très agréable.

7,5/10

Annotation :

Sorti le 21 Juin 2002 aux États-Unis.
Production: Walt Disney Animation Studios.
Budget: 80 000 000 $.
Box-office mondial: 273 100 000 $.

AVIS:

Parmi les Classiques du Troisième Âge d'Or, Lilo & Stitch est un des seuls à avoir plutôt bien marché au box-office en plus d'avoir acquis une belle popularité.
Réalisé par Chris Sanders et Dean Deblois, ce nouveau long-métrage d'animation des Studios Disney est une bonne surprise par son histoire et par son décor majeur.
En effet, placer l'intrigue à Hawaï était une excellente idée car elle apporte non seulement un vrai dépaysement par son environnement magnifiquement retranscrit à l'aquarelle mais elle permet aussi de mieux faire passer cette histoire peu originale mais ici efficace.
Les relations humaines sont au centre du récit et font mouche à chaque fois.
Vraiment sympathique!

7,5/10

Annotation :

Sorti le 4 Juillet 2002 aux États-Unis.
Distribution: Miramax Films.
Budget: Inconnu.
Box-office mondial: 15 872 222 $HK.

AVIS:

Je n'ai pas de mot pour décrire ce que je viens de voir, c'était surréaliste, Zu, les guerriers de la montagne magique remet en question notre capacité à juger objectivement un film.
Re-distribué sur le sol américain 29 ans après sa sortie nationale, le film de Tsui Hark n'a jamais autant mérité sa réputation d'OVNI cinématographique qu'aujourd'hui.
Le réalisateur d'Il était une fois en Chine passe son temps à déboussoler avec un malin plaisir son public en narrant une aventure aux enjeux tout simplement incompréhensibles et au rythme tellement speedé qu'on se demande encore comment un être humain a pu monter un tel projet.
Rajoutons à ce bordel une couche d'effets spéciaux hideux même pour l'époque et Zu en devient... Brillant. Aucune ironie dans mes propos. C'est moche, inarrêtable et confus mais que c'est créatif, que c'est drôle et que c'est retournant! Des expériences pareilles méritent tous les applaudissements du monde pour avoir aussi bien réussi à mêler en nous un sentiment profond d'incompréhension mais aussi de respect. Sans oublier une bonne tranche de rigolade devant Longs-Sourcils (putain mais ce nom quoi...).

7,5/10

Annotation :

Sorti le 26 Juillet 2002 aux États-Unis.
Production: Walt Disney Pictures.
Budget: 35 000 000 $.
Box-office mondial: 18 012 097 $.

AVIS:

S'inscrivant dans la logique d'adaptation sur grand écran des attractions de parcs à thèmes, The Country Bears est le premier film sorti au cinéma sous le label Disney après le téléfilm La Tour de la Terreur et le Mission to Mars de Brian de Palma pour Touchstone.
Si le long-métrage de Peter Hastings s'inspire vaguement de l'attraction Country Bear Jamboree de DisneyWorld, il n'en reprend ni le design des ours ni le semblant d'univers auquel il appartenait puisque The Country Bears choisit bizarrement de placer ses personnages dans un monde mélangeant humains et ours. Et ce qu'il manque justement à ce Disney Live, c'est une âme. Aucune émotion ne ressort du récit, les ours sont introduits trop tardivement car présentés au moment où le héros est censé les retrouver, les protagonistes sont bien trop creux, on se demande ce que fait Christopher Walken là-dedans et le tout se révèle platement filmé. Mis à part quelques gags absurdes marchant plutôt bien, l'humour est globalement assez vu et revu.
The Country Bears est sauvé in-extremis par sa bande-originale assez chouette mettant à l'honneur la musique country et la qualité indiscutable de ses animatronics créés par Jim Henson's Creature Shop.
Mais pour le reste, la politique d'adaptation d'attractions au cinéma ne fonctionne pas encore.

5/10

Annotation :

Sorti le 2 Août 2002 aux États-Unis.
Production: Touchstone Pictures / The Kennedy/Marshall Compagny.
Budget: 72 000 000 $.
Box-office mondial: 408 200 000 $.

AVIS:

Rares sont les films à autant diviser le public en deux camps bien distincts, au point que je suis surpris que la critique de l'époque a été majoritairement très positive vis-à-vis de Signes, le seul long-métrage un peu douteux de la bonne période de Shyamalan.
Des années après, je suis toujours indécis quant à mon appréciation envers ce thriller fantastique. D'un certain côté, certaines scènes arrivent à être vraiment prenantes émotionnellement (la scène du dîner où tout le monde craque, Gibson essayant de soulager son fils dans la cave) voire effrayantes et de l'autre côté, on a des éléments de mise en scène incroyablement ridicules voire nanardesques même pour un film de Shyamalan. L'excuse de la bizarrerie n'est pas toujours valable.
Très mitigé donc. Mais à découvrir pour son ambiance. Au moins pour voir dans quel camp vous vous situerez.

6/10

Annotation :

Sorti le 13 Septembre 2002 aux États-Unis.
Distribution: Walt Disney Studios Motion Pictures
Budget: Inconnu.
Box-office mondial: Inconnu.

AVIS:

En 1997, Trudie Styler est autorisée à filmer un documentaire sur les coulisses de production du prochain Classique Disney, Kingdom of the Sun. Après 3 années de travail infernal, le film change de nom pour devenir Kuzco, L'Empereur Mégalo et The Sweatbox n'est présenté qu'en 2002 dans les salles avant d'être retiré sur l'immédiat, Disney ne voulant pas voir de la mauvaise pub sur le développement chaotique du dessin animé. Pour n'importe quel spectateur, l'oeuvre de Trudie Styler et John-Paul Davidson est passionnante. Elle dévoile, sans cachotteries, les étapes douloureuses qui ont mené Kingdom of the Sun à devenir un tout autre film que celui prévu au départ. Les animateurs se confient, les réunions dans la "sweatbox" font mal aux équipes, les comédiens sont rappelés pour doubler des textes totalement différents, le ton épique voulu par Roger Allers est transformé en comédie délirante par Mark Dindal et le mari de la réalisatrice du documentaire, Sting, doit sans cesse réécrire ses chansons pour au final les voir quasiment toutes supprimées. Le conseil d'exécutifs de Disney rajoute en plus de cela des coupes budgétaires et des délais trop courts, ces artistes au départ plein d'entrain finissent fatigués de leur boulot malgré la certitude que leurs efforts ont payé. Il est important que The Sweatbox soit préservé et partagé tant son héritage pourrait être très important à l'avenir. Parfois, on peut mieux travailler sous la pression.

8,5/10

Annotation :

Sorti le 20 Septembre 2002 aux États-Unis.
Production: Studio Ghibli.
Budget: 19 000 000 $.
Box-office mondial: 289 100 000 $.

Tout comme pour les derniers films d'Hayao Miyazaki, Walt Disney Pictures acquiert les droits de distribution aux États-Unis de son prochain long-métrage d'animation sous la supervision de John Lasseter pour une sortie cinéma.
Le Voyage de Chihiro est la quintessence du cinéma de Miyazaki. Le réalisateur de Princesse Mononoké nous a pondu nombre de chefs-d'oeuvre du cinéma d'animation (et même du cinéma tout court) mais jamais une de ses réalisations n'a été aussi incroyable que celle-ci.
Suivant le point de vue de la petite Chihiro (personnage formidablement écrit) perdue dans un monde fantomatique où elle cherche désespérément un moyen de sauver ses parents changés en cochons, le film va nous plonger dans un univers fascinant à chaque nouveau dessin et où toute découverte faite par notre héroïne va la mettre à l'épreuve et changer sa vision des choses. Par une mise en scène de pur génie cumulant les scènes d'une poésie incroyable aux influences multiples et d'une musique magnifique signée Joe Hisaishi, Hayao Miyazaki signe là un des plus grands films qu'il m'ait été donné de voir dans ma vie. L'un des plus grands dessins animés jamais réalisés.

10/10

Annotation :

Sorti le 1 Novembre 2002 aux États-Unis.
Production: Walt Disney Pictures.
Budget: 65 000 000 $.
Box-office mondial: 172 900 000 $.

AVIS:

8 ans d'attente et voici enfin la suite de Super Noël qui arrive bien en retard au cinéma. Et pourtant, le public a répondu présent en faisant de ce deuxième volet un nouveau carton, le thème étant idéal pour les fêtes de fin d'année.
Et malgré ce qu'on pourrait croire, j'ai préféré cette suite au premier film, c'est rare que ça m'arrive. Et même si l'histoire n'a rien d'exceptionnel, que certains gags sont lourds, que les effets numériques sont pourris et que le tout a déjà été vu 100 fois, la magie de Noël se fait plus sentir que dans le précédent film. Tim Allen est une fois de plus excellent en Père Noël, sa romance avec la principale jouée par Elizabeth Mitchell est attachante et mignonne, le Pôle Nord est plus présent et on a de temps en temps des gags qui font réellement rire.
Franchement, bonne surprise.

7/10

Annotation :

Sorti le 27 Novembre 2002 aux États-Unis.
Production: Walt Disney Animation Studios.
Budget: 140 000 000 $.
Box-office mondial: 109 600 000 $.

AVIS:

De tous les films du duo Musker/ Clements, La Planète au Trésor, un nouvel univers est celui qui me reste le moins en mémoire ce qui ne m'a pas empêché de l'apprécier bien sûr.
De nombreuses qualités propres aux réalisateurs sont à noter. Tout d'abord, l'univers créé dans ce dessin animé est fantastique à regarder, les panoramas sont splendides, les dessins soignés et la 3D n'est jamais abusivement utilisée.
La musique de James Newton Howard est également très bonne, pas autant que dans Atlantide mais c'est du très bon travail.
De plus, la relation entre Jim Hawkins et Long John Silver, au centre du récit bien sûr, est traitée comme il faut.
Mais pourtant, il n'y a jamais un moment où j'ai été follement investi. Peut-être parce qu'il manque la folie des précédentes oeuvres des réalisateurs ou l'humour assez peu présent au final.
Mais cela reste définitivement un bon film qui ne méritait pas son flop.

7,5/10

Annotation :

Sorti le 20 Décembre 2002 aux États-Unis.
Distribution: Miramax Films.
Budget: 97 000 000 $.
Box-office mondial: 193 700 000 $.

AVIS:

Succès modeste au box-office, Gangs of New York n'égale pas les plus grandes réalisations de Martin Scorsese mais reste une découverte très intéressante autant pour un fan du metteur en scène que pour un spectateur non-habitué à son cinéma.
Les deux premiers tiers du film sont même très bons. Nous plongeant au beau milieu d'un climat de guerre civile en Amérique qui va mener aux émeutes de la circonscription, Martin Scorsese dresse un tableau très soigné de la terre américaine ancrée dans le XIXème siècle grâce à une reconstitution historique impressionnante, une immersion ne souffrant d'aucune critique, une violence percutante et un casting très bien dirigé (Daniel Day Lewis en tête, effrayant et imprévisible en Bill le Boucher). Nous ne sommes pas face à du grand Scorsese mais le travail est très très bon.
Malheureusement, le film perd de sa force dans les trois derniers quarts d'heure, beaucoup trop étirés et moins captivants.
Mais malgré ce dernier tiers assez décevant, Gangs of New York reste à n'en pas douter un très bon film.

8,5/10