Eh minou ça faisait environ 10 ans que j'avais pas plongé dans un Ryû Murakami et j'ai décidé de renouer d'une façon soft, en me payant une petite tranche de récit autobiographique.
Ouais, on est loin de Bleu presque transparent (le Trainspotting japonais pour moi) et des Bébés de la consigne automatique. 1969, pour Ryû, c'est ses 17 ans, c'est la terminale, c'est le grand bordel des identités politiques qui permettent de frimer, d'impressionner des petites zouz', c'est la vie de la base militaire américaine et de ses GI qui viennent se mêler à la population, c'est la passion pour la musique hippies (Simon et Garfunkel, Janis Joplin, Led Zep...), la fascination pour les poètes et les philosophes torturés, pour le cinéma de La Nouvelle Vague de Godard et des acteurs qui font rêver comme Delon.
Bref, Murakami se tape une petite madeleine de Proust, sans avoir à manger quoique ce soit. Il témoigne de son parcours bancal adolescent, qui nous fait bien marrer, de ses lubies sexuelles sans jamais arriver à ses fins et de l'amitié toujours mise à l'épreuve et qui se règle avec une ou deux blagues pour se réconcilier.
J'ai trouvé ça naïf, innocent, mignon. Complètement décalé de ce que j'ai lu précédemment de lui même si c'était y'a plus de dix ans. Et bah je crois que je vais me taper le luxe d'en relire quelques uns parce que 1969 est un super tremplin, maintenant qu'on en sait un peu plus sur le gaillard, y'a sûrement certains mystères qui vont se lever depuis mes premières lectures !
À lire (ou pas, franchement c'est pas indispensable), moi j'ai kiffé !